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LIBYE. A Beni Walid, les snipers de Kadhafi tuent toujours

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  • LIBYE. A Beni Walid, les snipers de Kadhafi tuent toujours

    Les rebelles butent sur Beni Walid. Retranchés dans cette place forte naturelle, les pro-kadhafistes accueillent les assaillants d'une balle dans le front. Carnet de bord, par Jean-Paul Mari.

    Mohammed a été blessé vendredi 16 septembre à Beni Walid. Mohammed Ballout, un ami reporter pour la BBC en arabe, était entré dans la ville de Beni Walid avec les rebelles. Il discutait avec l’un d’eux quand il a vu exploser la tête de son interlocuteur. Une balle de sniper kadhafiste a tué un premier homme, traversé le corps d’un deuxième puis a frappé sous le bras de Mohammed, dans l’interstice de son gilet de protection, a pénétré le poumon pour venir se loger au milieu de la poitrine. Elle y est encore, longue d’un doigt, visible à la radio. C’est une balle de Dragunov, un fusil de précision russe de gros calibre, très puissant. Voilà pourquoi elle a traversé le corps de trois personnes.

    Sur son lit d’hôpital hier soir tard, Mohammed m’a dit que, sous le choc, il avait eu le sentiment irréel d’être renversé par une voiture. Il a eu très peur quand les rebelles l’ont évacué en ambulance vers Tripoli, à deux heures de route, en roulant comme des dingues. Mohamed s’en est sorti, son état est stable, reste maintenant à extraire la balle. On respire. Mohammed est un ami de longue date, croisé sur tous les terrains de conflit. C’est un homme charmant, cultivé et fin connaisseur du moyen orient et du Liban où il est né. Il vit à Paris, a travaillé pour toutes chaines de télévision qui utilisent son expérience et écrit pour le journal "Al Safir".

    Hier soir, en salle de réanimation, il était calme et précis, comme à l’accoutumée. J’espère qu’il va être évacué d’ici rapidement et opéré à Paris ou à Londres. On s’était retrouvé avec joie dans l’avion de Paris à Djerba et décidé de faire la route ensemble jusqu’à Tripoli. Deux jours plus tôt, nous avions passé toute la journée à Beni Walid. Mohamed a du métier, il connaissait le danger, il n’a pas pu l’éviter. Saleté de sniper !

    Les Dragunov ne leur ont laissé aucune chance

    Les rebelles n’arrivent pas à prendre cette ville du désert. Une route entre deux parois montagneuses, un petit col, une plongée vers l’oued et un pont, puis la ville, large et surmontée d’un plateau rocheux. Une véritable place forte naturelle. Surnommée le "Château" ou les "Dardanelles". A chaque fois qu’on s’engage au-delà du col, on est sous le feu. Dans la ville, les kadhafistes sont retranchés dans les maisons au milieu des civils qui servent de boucliers humains. Ce sont des troupes d’élite, composés de soldats souvent issus de la ville et qui n’ont plus rien à perdre. Ils matraquent tout ce qui avance, les rebelles en pick-up, à coup de mortiers de 40 mm. Et quand les rebelles entrent dans la ville, c’est le tour des snipers qui abattent d’une balle au cœur ou en plein front les hommes qui essaient de progresser.

    J’ai parlé longuement avec des combattants qui avaient réussi à atteindre le centre-ville, ils ont passé une partie de la nuit terrés dans des maisons favorables à la révolution mais n’ont pu faire un pas dehors. Les fusils Dragunov, maniés par les tireurs d’élite de Kadhafi, ne leur ont laissé aucune chance. A l’aube, ils ont fait retraite en laissant pas mal d’hommes au sol.
    Les rebelles piétinent. Et l’aviation de l’Otan ne peut pas écraser les maisons bourrées de civils, même si beaucoup d’entre eux s’échappent, sous le feu, pour arriver par familles entières, hagards mais saufs, jusqu’au premier check-pont des rebelles. Un peu plus loin, l’hôpital est plein. Et les rebelles s’énervent et finissent par se quereller entre eux.

    Beni Walid, sa montagne, ses snipers...Mohammed racontait tout cela devant les caméras de la BBC. Il ne suivra pas la fin de la bataille. Mais l’ami est vivant.

    Jean-Paul Mari - Le Nouvel Observateur
    Dernière modification par jawzia, 19 septembre 2011, 23h37.

  • #2
    Et les rebelles s’énervent et finissent par se quereller entre eux.
    Confirmé par d'autres sources
    Des dissensions entre rebelles retardent la défaite des kadafistes à Beni-Walid
    (Alwihda), 18 Septembre 2011

    Les affrontements se sont déclenchés quand les rebelles de Khiryane ont demandé à ceux de Assabya de leur remettre les armes en leur possession.


    Les rebelles traînent les pieds dans les périphériques de Syrte et Beni-Walid, deux villes tenues jusqu'à 'à dimanche matin par les milices de l' ancien dictateur en fuite le colonel Kadhafi . Le retard de la défaite des kadafistes est du aux dissensions internes entre les différents groupes rebelles. A Jebel Nefoussa, les rebelles ont perdu, lors des affrontements internes, 12 morts et 16 blessés.

    Les affrontements ont eu lieu entre les rebelles de Kheryane et ceux de Al-asabiya. Ceux derniers ont pris pour cibles les rebelles de Khiryane, selon Saad Alchirta, président du conseil militaire de Assabi-a.

    Les affrontements se sont déclenchés quand les rebelles de Khiryane ont demandé à ceux de Assabya de leur remettre les armes en leur possession. Au niveau de Syrte, les rebelles en provenance de Syrte et ceux de Tripoli et de Benghazi, tentent de trouver un terrain d'entente pour mener une offensive générale contre les positions des Kadhafistes qui semblent perdre du terrain.

    A Ben-Welid, les rebelles ont battu retraite face à une résistance farouche des kadhafistes.


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    • #3
      Des dissensions entre rebelles retardent la défaite des kadafistes à Beni-Walid=================oui c est ca Jawzia, nous avons eu le même scénario et les mêmes dissensions juste avant le grand booooom á Tripoli! lol
      بارد وسخون
      M.Alhayani

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      • #4
        C'est beau la "révolution" appuyée par les 3 nations militaires les plus puissantes de la planète.

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        • #5
          Les rats butent sur Beni Walid. Retranchés dans cette place forte naturelle, le peuple libyen appuyé par son armée accueille les assaillants d'une balle dans le front
          Ils croient peut-être qu'ils allaient leur dire "Marhba"?

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          • #6
            Il discutait avec l’un d’eux quand il a vu exploser la tête de son interlocuteur. Une balle de sniper kadhafiste a tué
            un premier homme,
            traversé le corps d’un deuxième
            puis a frappé sous le bras de Mohammed, dans l’interstice de son gilet de protection, a pénétré le poumon pour venir se loger au milieu de la poitrine.

            oooh quel histoire , c'est tres tres tres triste ca fait pleurer.
            une balle ,3 en 1 eh ben une balle fait tout ça et en meme temps les bombes de l'otan ne font rien du tout ne tue meme pas une mouche.

            9ach bakhta
            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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