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Le Front national du changement (FNC) s’affiche extrêmement déçu par ce que l’annonce, en avril dernier, de réformes politiques connaît comme traduction sur le terrain. Abdelmadjid Menasra, le vice-président du parti, a estimé hier, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Essafir, qu’au lieu de réformes, le pouvoir s’est suffi d’une opération de vernissage des lois.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Trop peu pour recueillir donc l’assentiment de ce nouveau parti islamiste en attente d’agrément mais qui dispose néanmoins d’une entité parlementaire au niveau de l’Assemblée populaire nationale. A commencer par le projet de loi sur les partis politiques que Menasra a jugé encore plus restrictif des libertés d’entreprises partisanes que la loi de 1989 qui a institué le multipartisme. «La loi de 1989 est en avance par rapport à ce projet de loi sur les partis politique, tant est que la loi 1989 consacrait le système déclaratif », a-t-il affirmé, dénonçant au passage «la mentalité partisane qui a prévalu dans l’élaboration de ce projet de loi». Le propos-ci du vice-président du FNC renvoie à l’Alliance présidentielle, constituée du FLN, RND et MSP qui, a-t-il dit, a toujours peur de l’émergence d’une nouvelle classe politique et, donc, de la concurrence. Menasra, qui, lassé de guerroyer à l’intérieur du MSP, a fini par courir une nouvelle aventure partisane, a considéré encore que le projet de loi sur les partis politiques a maintenu en l’état tous les pores par qui s’opéraient jusque-là les fraudes électorales. Projet élaboré dans l’urgence et dans un esprit maladivement partisan, la nouvelle loi sur les partis politiques n’est pas pour promouvoir la compétition loyale. Le Front national du changement le dit assez clairement, chagriné qu’il est que ses propositions transmises en juin dernier au ministère de l’Intérieur n’aient pas été prises en considération. Non seulement le système déclaratif n’a pas été retenu pour la création des partis politiques mais, pis encore, a fait remarquer Menasra, le ministère de l’Intérieur s’arroge le droit régalien de suspendre les activités d’un parti durant une année. «C’est un véritable danger, c’est la porte ouverte à l’arbitraire.» Comme pour le projet de loi sur les partis politiques, Menasra n’applaudit pas à l’instauration préconisée de l’obligation d’intégrer des femmes à raison du tiers dans les listes électorales. «Si le gouvernement était animé d’une volonté sincère de promouvoir la femme en politique, il aurait commencé par instituer les quotas en son sein et dans le corps diplomatique.» Remarque pertinente. S’agissant de l’ouverture de l’audiovisuel, dont le principe a été annoncé en fanfare, l’appréciation de Menasra n’est guère distincte. «Le pouvoir veut gagner du temps. Sinon pourquoi n’a-t-il pas élaboré la loi spécifique relative à l’audiovisuel en même temps que la loi sur l’information ?», s’est-il interrogé. Menasra déplore-t-il la dispersion des rangs islamistes ? Aucunement. La multiplication de partis de la mouvance permettra, a-t-il jugé, l’émergence de nouvelles figures, pour peu que le jeu politique se pratique à la loyale.
S. A. I. le soir
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Trop peu pour recueillir donc l’assentiment de ce nouveau parti islamiste en attente d’agrément mais qui dispose néanmoins d’une entité parlementaire au niveau de l’Assemblée populaire nationale. A commencer par le projet de loi sur les partis politiques que Menasra a jugé encore plus restrictif des libertés d’entreprises partisanes que la loi de 1989 qui a institué le multipartisme. «La loi de 1989 est en avance par rapport à ce projet de loi sur les partis politique, tant est que la loi 1989 consacrait le système déclaratif », a-t-il affirmé, dénonçant au passage «la mentalité partisane qui a prévalu dans l’élaboration de ce projet de loi». Le propos-ci du vice-président du FNC renvoie à l’Alliance présidentielle, constituée du FLN, RND et MSP qui, a-t-il dit, a toujours peur de l’émergence d’une nouvelle classe politique et, donc, de la concurrence. Menasra, qui, lassé de guerroyer à l’intérieur du MSP, a fini par courir une nouvelle aventure partisane, a considéré encore que le projet de loi sur les partis politiques a maintenu en l’état tous les pores par qui s’opéraient jusque-là les fraudes électorales. Projet élaboré dans l’urgence et dans un esprit maladivement partisan, la nouvelle loi sur les partis politiques n’est pas pour promouvoir la compétition loyale. Le Front national du changement le dit assez clairement, chagriné qu’il est que ses propositions transmises en juin dernier au ministère de l’Intérieur n’aient pas été prises en considération. Non seulement le système déclaratif n’a pas été retenu pour la création des partis politiques mais, pis encore, a fait remarquer Menasra, le ministère de l’Intérieur s’arroge le droit régalien de suspendre les activités d’un parti durant une année. «C’est un véritable danger, c’est la porte ouverte à l’arbitraire.» Comme pour le projet de loi sur les partis politiques, Menasra n’applaudit pas à l’instauration préconisée de l’obligation d’intégrer des femmes à raison du tiers dans les listes électorales. «Si le gouvernement était animé d’une volonté sincère de promouvoir la femme en politique, il aurait commencé par instituer les quotas en son sein et dans le corps diplomatique.» Remarque pertinente. S’agissant de l’ouverture de l’audiovisuel, dont le principe a été annoncé en fanfare, l’appréciation de Menasra n’est guère distincte. «Le pouvoir veut gagner du temps. Sinon pourquoi n’a-t-il pas élaboré la loi spécifique relative à l’audiovisuel en même temps que la loi sur l’information ?», s’est-il interrogé. Menasra déplore-t-il la dispersion des rangs islamistes ? Aucunement. La multiplication de partis de la mouvance permettra, a-t-il jugé, l’émergence de nouvelles figures, pour peu que le jeu politique se pratique à la loyale.
S. A. I. le soir
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