On peut vivre sans richesse,
Presque sans le sou;
Des Seigneurs et des princesses :
Il n'y en a plus beaucoup,
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas,
Non, non, non, non,
On ne le pourrait pas !
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien,
Etre inconnu dans l'histoire,
Et s'en trouver bien,
Mais vivre sans tendresse,
Il n'en est pas question,
Non, non, non, non,
Il n'en est pas question !
Quelle douce faiblesse,
Quel joli sentiment,
Ce besoin de tendrese
Qui nous vient en naissant,
Vraiment, vraiment, vraiment !
Le travail est nécessaire,
Même s'il faut rester
Rester même sans rien faire
Et bien, on s'y fait !
Mais vivre sans tendresse :
Le temps nous paraît long,
Non, non, non, non,
Le temps nous paraît long !
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs,
Et le temps fait des prouesses
Pour nous éblouir,
Oui, mais sans la tendresse :
L'amour ne serait rien,
Non, non, non, non,
L'amour ne serait rien !
Quand la vie impitoyable
Nous tombe dessus !
On n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu :
Alors sans la tendresse
D'un cur qui nous soutient,
Non, non, non, non,
Vous n'irez pas plus loin !
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux !
Tous vos chagrins s'effacent,
On a les larmes aux yeux,
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu,
Dans votre immense sagesse,
Immense ferveur,
Faites donc pleuvoir sans cesse,
Au fond de nos cœurs,
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour,
Règne l'amour,
Jusqu'à la fin des jours !
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