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Palestine : la demande historique d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine à l'ONU

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  • Palestine : la demande historique d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine à l'ONU

    Abbas prend Obama et Israël à contre-pied

    Le président Mahmoud Abbas a présenté vendredi la demande historique d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine à l'ONU, malgré d'intenses pressions depuis des mois pour l'en dissuader.

    Contre l'avis d'Israël et les USA
    Plus de soixante ans après le partage de la Palestine, M. Abbas a remis la demande au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui doit la transmettre sans tarder pour examen au Conseil de sécurité, comme le prévoit la procédure de l'ONU. Israël a immédiatement réagi, déclarant "regretter" la démarche palestinienne. "Nous regrettons la démarche", a déclaré Gidi Shmerling, porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Nous pensons que la seule voie vers une paix véritable passe par des négociations, pas par des actes unilatéraux", a-t-il ajouté.

    Israël et les Etats-Unis s'opposent catégoriquement à cette initiative, affirmant qu'un Etat palestinien ne peut être le résultat que d'un accord de paix. La démarche historique des Palestiniens a eu lieu peu après 11H35 (17H35 Heure Belge), avant le discours de M. Abbas à la tribune de l'ONU qui a commencé un peu plus tard sous des applaudissements nourris. M. Ban transmettra à son tour la demande "vers le milieu de l'après-midi" à la mission du Liban, pays qui assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité, a-t-on appris de source onusienne.

    "L'administration américaine a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire échec à notre projet. Mais nous allons aller de l'avant, en dépit des obstacles et des pressions, car nous voulons obtenir nos droits, nous sommes le seul peuple au monde encore sous occupation", a affirmé jeudi soir M. Abbas lors d'une rencontre avec une délégation d'Américains d'origine palestinienne. M. Abbas a redit avoir rejeté plusieurs propositions présentées comme des alternatives à sa demande, sans préciser lesquelles, mais indiquant que certaines étaient "irrationnelles et très éloignées du droit international".

    "Raccourci" illusoire
    Le président américain Barack Obama a récusé mercredi à la tribune de l'ONU comme un "raccourci" illusoire la demande palestinienne à laquelle les Etats-Unis comptent opposer leur veto au Conseil de sécurité si nécessaire. Après son discours, "le président Abbas rentrera (à Ramallah) pour étudier les options des Palestiniens, lors d'une réunion avec la direction palestinienne, notamment l'initiative présentée par le président Nicolas Sarkozy", a indiqué jeudi le négociateur palestinien Saëb Erakat. Le président français a appelé mercredi l'Assemblée générale à accorder à la Palestine le "statut intermédiaire d'Etat observateur", identique à celui du Vatican, parallèlement à des négociations israélo-palestiniennes pour parvenir à un accord de paix "définitif" d'ici un an.

    Actuellement, les Palestiniens doivent se contenter d'être une "entité ayant le statut d'observateur" à l'ONU. Israël a opposé vendredi une fin de non-recevoir à la proposition de M. Sarkozy. Les Palestiniens comptent obtenir "plus que les neuf voix" sur 15 nécessaires au Conseil de sécu rité pour valider une demande d'adhésion, a affirmé jeudi le conseiller diplomatique de M. Abbas, Majdi al-Khaldi, ce qui forcerait les Etats-Unis à recourir au veto. Le vote au Conseil ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines, mais les Palestiniens se sont dits prêts à attendre qu'il statue avant d'étudier des alternatives.

    "Heurts sporadiques"
    "Si à un certain moment, qui n'a pas été décidé, nous considérons qu'il y a eu un délai injustifié, nous irons à l'Assemblée générale (...) S'il n'y a pas de décision ou un veto, nous irons à l'Assemblée générale", a déclaré mercredi le négociateur palestinien Nabil Chaath. Des milliers de manifestants étaient massés dans le centre de Ramallah, la capitale politique de la Cisjordanie, à Naplouse (nord), à Hébron et à Jéricho, notamment, dans une ambiance festive. Un Palestinien a été tué et trois autres ont été blessés vendredi en Cisjordanie par des tirs de l'armée israélienne à la suite de heurts entre des villageois palestiniens et des colons israéliens, selon des sources hospitalières et des témoins.

    Des heurts sporadiques ont opposé dans l'après-midi des manifestants palestiniens à l'armée israélienne en plusieurs endroits de Cisjordanie, avant la demande d'admission. Les organisateurs ont appelé à des rassemblements "non violents" dans toute la Cisjordanie à partir de 18H00 locales (15H00 GMT). Côté israélien, l'armée et la police étaient en état d'alerte, les autorités ont déployé quelque 22.000 policiers le long de la "ligne verte", qui sépare Israël de la Cisjordanie, près des localités arabes israéliennes ainsi qu'à Jérusalem-Est occupée et annexée.


    ( 7sur7 )



    23/09/11 18h37
    Dernière modification par mkhantre, 23 septembre 2011, 19h43.
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