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Qui mène le bal des guerres imposées ? Les USA, l’OTAN ? Les deux où tous les « Roumis » à la fois ? En tout cas la France plus que jamais frileuse sur le plan interne se refait une santé sur le plan externe.
Les coulisses onusiennes bruissent encore de la célérité avec laquelle ont été menés les débats-résolutions que la Gaule moderne à forcé.
Sitôt votée, la résolution 1973 se transforme en missiles de protection des peuples opprimés !!!
Ainsi, le quitus oblitéré à l’ONU prend des allures de blanc-seing où le seul clivage désormais pertinent est la souveraineté de la canonnière dans la continuité du gazage.
On croyait tout savoir sur les paroxysmes du XXe siècle. Mais ce qui se passe depuis quelque temps en Lybie, relègue bien loin l'iconographie flatteuse de l’occidental ou en termes plus crus du blanc portant secours à l’arabe ou au noir.
L'affrontement des bons et des méchants - exercice aussi vieux que le désordre établi de la planète - tourne au happening sanglant qui réduit les populations civiles au rang d'abstraction.
La France, nouvelle figure de la guerre moderne expérimente via l’OTAN ses rafales invendus sur les contrées poussiéreuses de la Lybie.
Cela tourne à la quinzaine commerciale de l'expérimentation des armes où les humains ne sont que des épures.
Dire que des peuples sont menacés et qu’il faut agir pour leur bien est une magnifique fadaise et l’ingérence un bel euphémisme. La contrepartie qu’elles offrent est celle qui légitime et justifie le fait accompli : plier, accepter, subir, semblent être les post-monnaies courantes du souk ONU-OTAN où les motifs humanitaires s'atomisent au grand jour.
Quand la communauté du plus fort admet (ou décide) qu'un peuple(le palestinien for exemple comme on dit en langage onusien) peut vivre réfugié ou mourir sous les bombes, les prédicateurs d'une ingérence militaro-humanitaire nous la baillent belle. Cela fait des mois que le bruit des armes ne fait plus écho à la plainte des terrorisés civils. Les armes claquent sans angélisme. La guerre dans la beauté inaltérable de sa laideur est d’une facilité déconcertante.
C’est l’ode à la canonnière, le bal des vampires, le retour des barbouzes …
Opération Aube de l’Odyssée, a dit l’état-major français !
On se croirait revenu 40 ans en arrière.
C’est le retour en flamme de la France empêtrée dans le nauséabond gimmick de la laïcité et de la menace du front national. C’est aussi le retour en grâce de Sarko (après le ratage tunisien) qui porte secours à son prochain en émiettant les peuples à la Tomahowk et autres roquettes à fragmentation.
Dieu du ciel, faire s’entrechoquer deux extrémismes : des régimes honnis et la canonnière a quelque chose de choquant. Et faire raid sur Tripoli sur les conseils avisés de Bernard Henry Lévy a quelque chose de répugnant.
L’écrivain-poète manipulateur politique se muant en Abbé Pierre commando ! C’est la France à l’envers de ses idéaux ! Aube de l’odyssée !!!On en rirait presque si ce n’était la tournure sanglante des événements en Lybie.
Ah la guerre moulinée dans des oripeaux militaro-littéraires ! Quelle belle
saloperie labélisée démocratie des peuples ! Et la phraséologie « démocratique »occidentale et ses discours ? On ne voyage nulle part que dans ses hymnes poétiques. Avec elle, le délire guerrier prend la dimension d'une Odyssée aux étapes initiatiques et fait exploser les salamalecs. .
Quel élan du cœur face à la barbarie toujours renaissante de ceux qui ont toujours manié le glaive avec la conviction que le sang des autres précipiterait l'avènement de la démocratie.
L’armée française participe dés le début aux frappes !!!A dit la télé !
C’est le « rewind » colonial habillé de touche humanitaire dans une entourloupe de promesse démocratique de bas goût.
Les peuples d’Afrique assistent en live à des bombardements qu’ils croyaient révolus, et observent les déplacements forcés des populations comme dans au fort des années Katanga et des zones interdites d’Algérie.
Qu’a cela ne tienne ,la France toujours mauvais élève de la communauté internationale n’a toujours pas compris que l’Hexagone n’a plus de rives en Afrique.
Mais pour Sarkozy branché sur 2012, une élection bis répétita vaut bien une mess…quinerie libyenne, voire algérienne (il en rêve le matin en se rasant).
La France, nouvelle maitresse du monde ? De cette manière, pas évident. Pas évidente aussi la démocratie via les rafales dont personne ne veut.
Madjid Khelassi
La Nation du mardi 20 Septembre 2011
Les coulisses onusiennes bruissent encore de la célérité avec laquelle ont été menés les débats-résolutions que la Gaule moderne à forcé.
Sitôt votée, la résolution 1973 se transforme en missiles de protection des peuples opprimés !!!
Ainsi, le quitus oblitéré à l’ONU prend des allures de blanc-seing où le seul clivage désormais pertinent est la souveraineté de la canonnière dans la continuité du gazage.
On croyait tout savoir sur les paroxysmes du XXe siècle. Mais ce qui se passe depuis quelque temps en Lybie, relègue bien loin l'iconographie flatteuse de l’occidental ou en termes plus crus du blanc portant secours à l’arabe ou au noir.
L'affrontement des bons et des méchants - exercice aussi vieux que le désordre établi de la planète - tourne au happening sanglant qui réduit les populations civiles au rang d'abstraction.
La France, nouvelle figure de la guerre moderne expérimente via l’OTAN ses rafales invendus sur les contrées poussiéreuses de la Lybie.
Cela tourne à la quinzaine commerciale de l'expérimentation des armes où les humains ne sont que des épures.
Dire que des peuples sont menacés et qu’il faut agir pour leur bien est une magnifique fadaise et l’ingérence un bel euphémisme. La contrepartie qu’elles offrent est celle qui légitime et justifie le fait accompli : plier, accepter, subir, semblent être les post-monnaies courantes du souk ONU-OTAN où les motifs humanitaires s'atomisent au grand jour.
Quand la communauté du plus fort admet (ou décide) qu'un peuple(le palestinien for exemple comme on dit en langage onusien) peut vivre réfugié ou mourir sous les bombes, les prédicateurs d'une ingérence militaro-humanitaire nous la baillent belle. Cela fait des mois que le bruit des armes ne fait plus écho à la plainte des terrorisés civils. Les armes claquent sans angélisme. La guerre dans la beauté inaltérable de sa laideur est d’une facilité déconcertante.
C’est l’ode à la canonnière, le bal des vampires, le retour des barbouzes …
Opération Aube de l’Odyssée, a dit l’état-major français !
On se croirait revenu 40 ans en arrière.
C’est le retour en flamme de la France empêtrée dans le nauséabond gimmick de la laïcité et de la menace du front national. C’est aussi le retour en grâce de Sarko (après le ratage tunisien) qui porte secours à son prochain en émiettant les peuples à la Tomahowk et autres roquettes à fragmentation.
Dieu du ciel, faire s’entrechoquer deux extrémismes : des régimes honnis et la canonnière a quelque chose de choquant. Et faire raid sur Tripoli sur les conseils avisés de Bernard Henry Lévy a quelque chose de répugnant.
L’écrivain-poète manipulateur politique se muant en Abbé Pierre commando ! C’est la France à l’envers de ses idéaux ! Aube de l’odyssée !!!On en rirait presque si ce n’était la tournure sanglante des événements en Lybie.
Ah la guerre moulinée dans des oripeaux militaro-littéraires ! Quelle belle
saloperie labélisée démocratie des peuples ! Et la phraséologie « démocratique »occidentale et ses discours ? On ne voyage nulle part que dans ses hymnes poétiques. Avec elle, le délire guerrier prend la dimension d'une Odyssée aux étapes initiatiques et fait exploser les salamalecs. .
Quel élan du cœur face à la barbarie toujours renaissante de ceux qui ont toujours manié le glaive avec la conviction que le sang des autres précipiterait l'avènement de la démocratie.
L’armée française participe dés le début aux frappes !!!A dit la télé !
C’est le « rewind » colonial habillé de touche humanitaire dans une entourloupe de promesse démocratique de bas goût.
Les peuples d’Afrique assistent en live à des bombardements qu’ils croyaient révolus, et observent les déplacements forcés des populations comme dans au fort des années Katanga et des zones interdites d’Algérie.
Qu’a cela ne tienne ,la France toujours mauvais élève de la communauté internationale n’a toujours pas compris que l’Hexagone n’a plus de rives en Afrique.
Mais pour Sarkozy branché sur 2012, une élection bis répétita vaut bien une mess…quinerie libyenne, voire algérienne (il en rêve le matin en se rasant).
La France, nouvelle maitresse du monde ? De cette manière, pas évident. Pas évidente aussi la démocratie via les rafales dont personne ne veut.
Madjid Khelassi
La Nation du mardi 20 Septembre 2011
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