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Les Etats du Sahel demandent une assistance dans la lutte contre le terrorisme

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  • Les Etats du Sahel demandent une assistance dans la lutte contre le terrorisme

    Les informations affirmant qu'al-Qaida aurait mis la main sur des armements libyens sophistiqués et renforcé ses opérations de recrutement au Sahel suscitent de grandes inquiétudes dans la région.

    Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) "recrute de nouveaux agents en utilisant l'argent obtenu par le paiement de rançons pour les victimes de ses enlèvements ; et cela nous oblige à renforcer la sécurité, afin qu'il n'y ait plus ni otages ni paiement de rançons pour financer les groupes terroristes", a déclaré le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à Radio France internationale le 14 septembre.

    Bien que la Mauritanie bénéficie de "relations excellentes" et qu'elle ait établi une collaboration étroite dans la lutte contre le terrorisme" avec l'Algérie, le Niger et le Mali, elle "ne peut attendre que ces pays interviennent", a poursuivi le chef de l'Etat.

    Ces propos sont intervenus vingt-quatre heures avant les affrontements armés survenus entre les forces de sécurité et des éléments d'al-Qaida dans le nord du Niger. Cinquante-neuf jeunes recrues terroristes, pour la plupart âgées de 20 ans et moins, ont été libérées, a indiqué le ministre de la Défense Karidjo Mahamadou dans un communiqué.

    "Deux véhicules et des armes, notamment un lance-roquettes, trois Kalashnikov, une mitrailleuse et une importante quantité de munitions ont été saisis", a précisé ce communiqué.

    "Les jeunes libérés seront transférés à Niamey, la capitale, où ils seront interrogés", a indiqué l'Associated Press, citant le ministre. Ce dernier a précisé qu'AQMI attire les villageois au Niger en leur offrant des voitures et des sommes d'argent.

    Pour sa part, le gouvernement nigérien a souhaité une aide internationale en matière de collecte de renseignements et de surveillance aérienne dans sa région septentrionale, considérée comme une base pour les combattants d'AQMI et les trafiquants de drogue.

    Le pays a également fait part de ses préoccupations sur le fait que des armes dérobées durant le conflit en Libye aient pu tomber entre les mains des combattants d'AQMI ou de certains groupes touaregs, qui pourraient les utiliser pour tenter de déstabiliser la région.

    "Le Niger a besoin d'une assistance pour la formation et l'équipement de ses forces de sécurité afin de pouvoir répondre à la possibilité du terrorisme après la chute du gouvernement de Mouammar Kadhafi en Libye", a déclaré lundi le Président Mahamadou Issoufou, lors de la conférence de l'Organisation mondiale du commerce à Genève.

    "Nous sommes inquiets pour la sécurité, parce que des armes circulent dans la Libye voisine, et nous craignons qu'elles ne tombent entre les mains de mauvaises personnes", a-t-il ajouté. "Nous sommes également préoccupés par les activités terroristes qui pourraient se développer dans la région par suite de la pauvreté."

    En ce qui concerne les efforts antiterroristes au Niger, il a déclaré : "Notre pays exporte de l'uranium et de l'or et il envisage de lancer la production de pétrole brut d'ici la fin de l'année. Nous pensons à utiliser les revenus tirés de nos ressources naturelles pour développer le tissu économique et social de notre pays. Mais le Niger se retrouve quelque peu seul face à ce problème, et il a besoin de se sécuriser pour pouvoir contribuer à la sécurité dans l'ensemble du monde."

    Selon l'analyste Said Ould Habib, "l'étau se resserre autour d'al-Qaida en Mauritanie, raison pour laquelle il se tourne vers le nord du Niger", où le groupe terroriste peut tirer parti du "vaste désert nigérien".

    "Nous pouvons comprendre l'appel à l'aide du Niger au vu de l'expérience relativement récente que ce pays a d'AQMI, et ses craintes que l'insécurité en Libye ne puisse se propager à l'intérieur de ses frontières", a expliqué Rabie Ould Adum, spécialiste du terrorisme. "La force d'al-Qaida se trouve en Algérie, au Mali et en Mauritanie, où les jeunes sont recrutés et utilisés à des fins terroristes. En revanche, les jeunes Nigériens ne sont pas recrutés en grands nombres."

    "Quant à l'appel à l'aide du gouvernement nigérien, il s'inscrit dans le cadre de son désir d'aider ses régions du nord, à l'instar de ce que fait actuellement le gouvernement du Mali", a-t-il ajouté.

    Source: Magharebia
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