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Syrie: Dernières tendances de la désinformation : bienvenue aux « déserteurs » !

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  • Syrie: Dernières tendances de la désinformation : bienvenue aux « déserteurs » !

    Quatre activistes arrêtés, en possession d'explosifs, le 21 septembre à Deraa

    Depuis quelques jours, la propagande médiatique anti-syrienne s’est trouvée un nouveau cheval de bataille : les déserteurs de l’armée passés avec armes et bagages à la rébellion, qui seraient « plusieurs centaines« . Ainsi le correspondant de Reuters établi à Amman (Jordanie) se fait l’écho, jeudi 22 septembre, d’une « recrudescence d’attaques de soldats de la part de déserteurs« . Ces transfuges seraient concentrés dans le secteur de Djabal Zaouïa, région montagneuse et frontalière avec la Turquie. Mais on en trouverait aussi une « concentration » à Rastan, à 20 kilomètres au nord de Homs : ces déserteurs auraient même annoncé la formation d’un « bataillon » baptisé « Khaled ben al Oualid« , compagnon de Mahomet, ce qui donne une indication de leurs orientations idéologiques, sinon de leurs effectifs réels.

    A ce stade Khaled Oweis, le correspondant de Reuters, remarquable par son hostilité systématique à Damas, passe le micro à un autre grand nom de la désinformation à thématique syrienne, l’ »illustre » Rami Abdel Rahamane, patron de l’OSDH : Rahmane fait état de plusieurs « témoignages » selon lesquels certains de ces déserteur de Djabal Zouïa et des villageois les ayant aidé ont été retrouvés morts « visiblement à l’issue d’exécutions sommaires« .

    Que Rahmane ne soit pas fatigué de continuer à diffuser tout ce qu’il veut – ou imagine -, c’est dans l’ordre des choses : la crise syrienne lui a donné un rôle social avantageux, à savoir fournisseur en gros et exclusif de « on dit » anti-Bachar pour tous les médias et agences de presse d’Occident. Mais que ces médias ne se posent jamais, ou si peu, la question de la vraisemblance ou de la pertinence de ces accusations, qu’ils continuent quotidiennement de les relayer en les assortissant tout au plus d’un pudique conditionnel, c’est vraiment consternant, si pas étonnant.

    Il est vrai aussi qu’en la matière, les diplomates occidentaux « donnent l’exemple » : ainsi Oweis cite avec gourmandise un « diplomate européen » en poste en Syrie, selon lequel, certes « les défections n’ont pas atteint un niveau menaçant pour Assad, mais il ne peut plus s’appuyer sur une grande partie de son armée« . Dans ces conditions morales, on se demande pourquoi, au bout de six mois, l’opposition syrienne et la presse sous influence américaine n’ont pu exhiber que deux « colonels » dissidents en tout et pour tout ! A ce rythme de désertion, Bachar pourra encore envoyer ses troupes aux quatre coins de la Syrie jusqu’à sa retraite (légale)…

    Exit le « printemps arabe », place à l’irakisation
    Quoiqu’il en soit, les Oweis et Rahmane ne cherchent même plus à cacher que l’armée et la police subissent des attaques de la part des opposants armés, déserteurs ou djihadistes. Ainsi Oweis, qui le tient d’ailleurs de l’OSDH, écrit-il dans son article que « dans la province de Homs, les véhicules et points de contrôle de l’armée sont fréquemment attaqués« .
    Et l’agence officielle syrienne Sana confirme, pour une fois, les assertions de l’OSDH : ce 22 septembre, cinq membres des forces de l’ordre ont été tués, et 17 autres blessés quand leur bus est tombé dans une embuscade sur la route de Jiza-Tiba, dans la région de Deraa au sud du pays. Par ailleurs, et le même jour, trois « conscrits » de l’armée ont été blessés par des attaques au RPG et au fusil à jumelles dans le secteur de Baba Amr (Homs).

    Toujours selon Sana, les policiers ont « appréhendé un groupe terroriste armé » dans une ferme située dans le quartier As-Sad de Deraa, mercredi 21 septembre. Apparemment quatre, les individus arrêtés disposaient d’explosifs et de « charges télécommandées ». Un des activistes a déclaré que lui et ses camarades avaient l’intention de disposer ces charges sur la route principale d’accès au quartier, souvent empruntée par des véhicules de l’armée et de la police.
    On l’a déjà écrit ici : faute de pouvoir renverser le régime par la protestation de rue et les pressions diplomatiques, les radicaux de l’opposition – ça tend à devenir un pléonasme – et leurs protecteurs étrangers jouent la carte de la guérilla et de l’insécurité. Pour résumer métaphoriquement, on laisse tomber les « révolutions de Jasmin « , le « Printemps arabe » ou la « génération Facebook » pour la « solution » à l’irakienne : attentats et coups de main quotidiens contre tout ce qui représente l’ordre, au nom d’Allah beaucoup plus que de la démocratie. Mais ça, nos lecteurs avaient rectifié d’eux-même !
    Une partie du matériel saisi dans la ferme de Deraa, le 21 septembre



    Par Louis Denghien
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