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Affaire Ben Barka : Driss Basri chez le juge

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  • Affaire Ben Barka : Driss Basri chez le juge

    Bonjour, pourquoi la justice française enquête sur l'enlèvement, de l'opposant à Hassan II dont le corps n'a jamais été retrouvé ? C'était pas une affaire classé ?
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    Maroc L'ancien ministre marocain de l'Intérieur, Driss Basri, a été entendu hier par le juge français chargé de l'enquête sur la disparition de Mehdi Ben Barka en 1955.

    DRISS BASRI a comparu hier à Paris devant le juge Patrick Ramaël, en qualité de témoin dans l'affaire Ben Barka. Quarante et un ans après l'enlèvement du célèbre opposant, sur ordre de Hassan II, devant la brasserie Lipp à Paris, l'un des plus fidèles serviteurs du souverain décédé en 1999 est entendu par la justice. Ministre de l'Intérieur pendant vingt-cinq ans, Driss Basri fut le collaborateur du général Ahmed Dlimi, l'ancien chef de la sûreté impliqué dans l'affaire et décédé en 1983 dans un étrange accident de voiture. Basri, qui commença sa carrière comme commissaire principal de police, occupait, lors de l'escamotage du chef de la gauche marocaine, la fonction de patron des Renseignements généraux de Rabat. Il n'avait que 24 ans et suivait, en parallèle, des études de droit.

    Devenu par la suite un pilier du régime, Driss Basri a été remercié par le roi Mohammed VI quelques mois après son accession au trône. Titulaire de nombreux secrets d'État, il reste d'une remarquable discrétion sur l'énigme Ben Barka. «Je n'ai été mêlé ni de près, ni de loin, ni à l'époque, ni à aucun moment, à l'affaire qui s'est déroulée sur le sol français» explique-t-il au Figaro. «Seul un petit groupe, qui a gardé un silence total, savait. Il est possible que le roi savait. Il est légitime de penser que de Gaulle était en possession d'informations... Le problème est qu'aujourd'hui les protagonistes sont tous morts», précise l'ex-ministre de l'Intérieur.

    A en croire Driss Basri, il n'existerait pas d'archives ou de traces écrites de l'affaire dans les dossiers de la police marocaine. «Nous gardions peu de documents. Le roi avait l'habitude de travailler en marchant ou en jouant au golf : il privilégiait l'oral. En revanche, il est probable que si, comme le prétendent certains, le corps a été transféré depuis un aéroport parisien vers le Maroc, la France dispose d'éléments sur ce mouvement.»

    Mur judiciaire

    L'ex-bras droit de Hassan II se déclare disposé à «aider» le juge Ramaël «à trouver une solution». «Il n'est ni sage, ni sérieux d'accepter une coopération judiciaire et de s'amuser par-derrière dans le dos du juge à saboter son travail. Cela n'honore pas le Maroc», estime Driss Basri, qui est en délicatesse avec les autorités marocaines depuis son limogeage en 1999 et son départ pour la France. Venu en décembre 2005 à Rabat avec une commission rogatoire internationale, le juge Ramaël s'est heurté à un mur judiciaire. Le ministre marocain de la Justice a refusé de communiquer au magistrat les adresses des témoins - pour la plupart des anciens hauts responsables policiers - qu'il avait prévu d'interroger. «Indigné», Driss Basri s'offre le luxe de voler au secours de la famille Ben Barka. «Il faut se mobiliser pour que les proches de Mehdi Ben Barka disposent des restes de leur parent. C'est un droit légitime. Ce qui était à faire n'a pas été fait», assure-t-il.

    Thierry Oberlé
    23 mai 2006. Le Figaro.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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