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Déchets ménagers et assimilés à Blida : Un marché juteux !

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  • Déchets ménagers et assimilés à Blida : Un marché juteux !

    Le grand Blida avec ses quatre communes, Ouled Yaïche, Beni Mered, Beni Tamou et Bouarfa, génèrent quotidiennement plus de 300 tonnes de déchets ménagers assimilés (DMA) pour près de 300 000 habitants.

    Les chiffres avancés par la direction de l’environnement de la wilaya de Blida font état de 0.7 kg de déchets/hab/ jour, ce qui avoisine la moyenne du volume de déchets rejetés par un habitant de la capitale qui est de l’ordre de 0.9kg/hab/jour, mais qui dépasse de loin le volume rejeté par un concitoyen d’El Ménéa (wilaya de Ghardaïa), à titre d’exemple, qui ne dépasse même pas le 0.3kg/hab/jour. Ces importants volumes de déchets qui défigurent l’esthétique des centres urbains menacent la faune, la flore ainsi que la santé publique des habitants du grand Blida.

    S’il est vivement appelé à la mise à disposition des moyens de collecte et d’intensification des tournées des services de nettoiement, le civisme du citoyen reste la clé de voûte pour assurer un environnement urbain serein, vivable et durable. Pour M. Bouameur, directeur de l’environnement à Blida, «le recyclage des déchets ménagers assimilés présente, au-delà de l’implication des autorités locales dans les opérations de collecte et du civisme du citoyen, une autre issue plus durable et par là même profitable et économique pour la wilaya de Blida. «Il faut cesser de regarder les déchets en tant que tels.

    Les DMA constituent un gros marché à Blida. c’est de la matière première toute prête à la transformation, pourvu que l’on fasse un peu plus d’efforts et de volonté d’autant plus que nous avons des études cadastrales achevées entre 2007 et 2008 sur différentes sortes de déchets générés au niveau de chacune des communes de la wilaya de Blida.
    Maintenant il suffit d’actualiser ces études», explique-t-il. Et d’ajouter, chiffre à l’appui : «Sur le plan financier, vous avez 30% des 300 tonnes de DMA sont valorisables à raison de 15 DA le kilogramme. Un simple calcul vous donnera 1 350 000 DA/jour.
    C’est un argent fou qui peut être générateur de postes d’emploi d’un secteur qui n’a pas encore dit son nom quoique l’on dise plus haut».

    Dans ce contexte, et selon les projections jusqu’à l’horizon 2027 du Schéma directeur de gestion des Déchets ménagers et assimilés (le SDGDMA a été élaboré en 2007), la wilaya de Blida peut produire, selon les paramètres actuels, quelque 7. 282.743 tonnes de quantité de déchets cumulés dans la période 2007/2027. Les gains générés en cas de recyclage optimal des DMA seraient de 32 772 343 500 DA en 20 ans soit 1 6 386 17175 DA/an (163 milliards de centimes par an!). Au-delà de la non-mise en œuvre optimale des différents mécanismes promulgués par le ministère de tutelle en matière de gestion des déchets ménagers et assimilés reste aussi, selon Bouameur, le manque de civisme des citoyens et des éléments de ramassage des ordures qui ne respectent pas souvent les normes d’entreposage des déchets pour ainsi faciliter le tri.

    Il évoque dans ce sens le programme du quartier pilote de Ben Boulaïd lancé en 2002 par le même ministère, en collaboration technique avec la GTZ en matière de propreté, de tri et de sélection de déchets. «Le quartier de Ben Boulaïd a fait l’objet en 2002 de quartier pilote dans le cadre d’un projet coordonné entre le ministère de l’Environnement et la GTZ, mais là c’est plutôt les citoyens de ce méga quartier qui ont été dissuadés par les camions de ramassage d’ordures qui fourraient tout dans une même benne et cela au mépris même des habitants qui ont fait des efforts notables pour entreposer leurs déchets comme cela leur a été signifié», affirme-t-il.

    Si les pouvoirs publics ne cessent de gloser, là-haut, les slogans qui ont trait aux principes du développement durable pour une économie plus verte et efficiente, les chiffonniers et la cohorte des ramasseurs d’ordures, à titre individuel, semblent bien prendre une longueur d’avance par rapport aux discours officiels.«Quoique cela reste minimal par apport aux grandes quantités de déchets produits au niveau de la wilaya de Blida, mais toujours est-il qu’au niveau des centres d’enfouissement technique (CET) et des décharges, il y a toujours des chiffonniers qui récupèrent par tri sélectif différents sortes de déchets, exception faite de la déchetterie de Beni Mered. Je peux vous assurer que 80% du recyclage se fait dans l’informel à Blida, alors qu’un EPIC comme à l’exemple d’un CET se fige dans un rôle purement passif, celui d’entreposer et d’amasser des ordures!».

    Un centre de traitement de déchet s «super-sophistiqué» en 2012

    La wilaya de Blida a été choisie par le ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire (MATE) comme wilaya pilote parmi dix autres wilayas qui ont été engagées dans une opération dite de grande envergure, en vue de promouvoir le recyclage des DMA. «Along terme, le MATE va créer des centres spéciaux de traitement de déchets au niveau de chaque CET. Le nôtre sera positionné au niveau du CET de Soumâa où il sera fonctionnel fin 2011 ou à la limite début 2012. Nous avons tout fait pour le doter d’un équipement spécial à travers des chaînes de traitement spécifique afin d’optimiser au maximum la transformation des DMA. Notre but est d’en faire un centre unique au niveau national», explique M. Bouameur.

    Pour la déchetterie de Beni Mered, M. Bouameur, estime que les quantités de déchets reçues quotidiennement peuvent être valorisées à différents usages, pour «la production du biogaz, notamment le CH4 (le méthane) ne serait-ce que pour assurer les besoins énergétiques de la station. Ceci est possible si des mécanismes adéquats viennent à être installés», projette-t-il.
    S’il est bien établi que la problématique de la gestion des déchets solides en Algérie n’a jamais ou presque souffert de manque de lois, de mécanismes, de textes et d’outils juridiques et institutionnels, il s’avère que c’est l’application, le contrôle et le suivi de ce qui est décidé plus haut qui fait, délibérément ou par manque de compétence et d’imprudence, fatalement défaut, tant le secteur de l’environnement pullule d’acteurs, arrivistes, opportunistes qui n’ont rien à voir dans ce domaine ! A se rappeler dans ce sens le nombre exponentiel d’associations dont aucun signe ne laisse présager leur réelle présence sur le terrain.
    Mohamed Abdelli EL-WATAN
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel
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