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Les cancers du sein en forte hausse au cours des 30 dernières années

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  • Les cancers du sein en forte hausse au cours des 30 dernières années

    Le nombre des cancers du sein a connu une forte hausse en 30 ans. «Les cas diagnostiqués dans le monde sont passés de 640 000 en 1980 à 1,6 million en 2010, soit une augmentation de 150% dont la moitié dans des pays en voie de développement.» C’est ce qu’affirme une étude publiée dans le Lancet, basée sur un travail réalisé à partir des registres du cancer et des données sur les causes de décès dans 187 pays : «L’incidence du cancer du sein a augmenté dans toutes les régions du monde à un taux annuel de 3,1%, avec deux fois plus de cas chez les femmes de 15-49 ans des pays en développement que chez celles des pays développés.»

    Les chercheurs américains et australiens qui ont mené les travaux ont collecté les données de plus de 300 registres du cancer sur les causes de décès des femmes âgées d’au moins 15 ans vivant dans 187 pays pour la période 1980-2010.

    En 30 ans, est-il indiqué, l’incidence globale du cancer du sein s’est donc accrue de 150%, avec une augmentation annuelle de 3,1%. Pour la première fois, l’étude montre que, désormais, les cas affectent majoritairement les femmes vivant dans les pays en développement (51% contre 49% dans les pays développés). Cette inégalité géographique est encore plus frappante chez les moins de 50 ans, deux fois plus nombreuses à être atteintes d’un cancer du sein en 2010 dans les pays en développement que dans les pays développés.

    La croissance de la mortalité par cancer du sein n’a, en revanche, pas suivi cette tendance, mais a tout de même augmenté de 70% en 30 ans, à un taux annuel de 1,8%. Le nombre de décès est ainsi passé de 250 000 en 1980 à 425 000 en 2010, dont 68 000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans les pays en développement.

    Pour les auteurs de l’étude, cette moindre progression pourrait refléter l’efficacité d’une détection précoce et des avancées thérapeutiques dans les pays développés. En 2010 comme en 1980, les pays ayant le plus faible taux de mortalité par cancer du sein étaient la Mongolie, l’Arabie saoudite, la Gambie et le Bangladesh.

    Par contre, les pays affichant les taux de mortalité les plus élevés n’étaient plus le Royaume-Uni et la Belgique ; ils avaient été remplacés par le Danemark, le Liban et l’Argentine. L’Uruguay, quant à lui, n’a pas évolué en 30 ans, figurant toujours parmi les pays ayant le plus fort taux de mortalité par cancer du sein. Par ailleurs et s’agissant du cancer du col de l’utérus, il est noté que le nombre des nouveaux cas et de décès s’est principalement accru dans les pays d’Asie du Sud et de l’Est, en Amérique latine et en Afrique, tandis qu’il a décru de manière substantielle dans les pays riches, particulièrement dans ceux où il existe un dépistage généralisé. Plus précisément, la croissance de la mortalité due à ce cancer est nettement moins importante que pour le cancer du sein, puisqu’elle était de 0,46% en 30 ans. Pour autant, ce cancer reste très meurtrier, puisqu’il a provoqué le décès de 200 000 femmes en 2010, dont 46 000 avaient encore l’âge d’avoir des enfants dans les pays en développement.

    Pour lutter contre cette pathologie meurtrière, les spécialistes recommandent un renforcement des stratégies de prévention.


    Une analyse plus fine montre une grande disparité géographique des taux de survie au cancer du sein. Un constat qui amène les auteurs à commenter : «La complexité du modèle pour le cancer du sein et, dans une moindre mesure, pour le cancer du col de l’utérus, souligne l’importance de mettre en place de meilleurs systèmes de surveillance.» Ils soulignent également l’importance de développer des stratégies de surveillance pour ces deux cancers dont «l’épidémiologie et l’évolution sont très locales». Ils attirent donc l’attention des autorités sanitaires de tous pays sur l’intérêt du dépistage, de la vaccination anti-HPV et des mesures anti-tabac.

    «Investir pour améliorer ces processus aurait un coût financier mineur pour les responsables de la santé publique, des soins cliniques en cancérologie, et les divers gestionnaires des soins médicaux.

    Améliorer les systèmes de surveillance des cancers permettrait aussi de mieux observer l’évolution de la qualité des soins cliniques, non seulement dans les différentes structures sanitaires et les différents pays, mais aussi en fonction des tendances (émergence et déclin) des cancers individuels».

    Par ailleurs, si l’on s’en tient aux tendances observées dans cette étude, les cancers du sein et du col de l’utérus se rapprochent sensiblement des causes liées à la grossesse en termes de responsabilité dans la mortalité féminine chez les 15-49 ans dans les pays en développement.En effet, si les tendances sur 30 ans se poursuivent lors des 15 prochaines années, le nombre de décès féminins pour causes maternelles ne serait plus 2,3 fois plus élevé par rapport à la mortalité par cancer du sein et du col de l’utérus, mais seulement 1,3.

    En Algérie, 9 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement.

    Pour l’heure, les associations d’aide aux malades atteints de cancer s’apprêtent à célébrer, le mois prochain, Octobre rose, le mois de la sensibilisation dédié à la lutte contre le cancer du sein.

    Par La Tribune

  • #2
    la pollution, les pesticides jouent également un role

    j'ai lu une etude qui affirmait les pesticides étaient responsables des 2/3 des cancers chez les agriculteurs

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