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    Des allusions, des critiques larvées et puis la grosse artillerie : le discrédit de Ouyahia est allé crescendo, une opération décidée, murmure-t-on çà et là, par le président de la République lui-même et qui pourrait aboutir au limogeage pur et simple. Les arguments en faveur d’une telle suite ne manquent pas. D’abord cette colère d’il y a plusieurs mois de Bouteflika sur la mauvaise gestion par le gouvernement de sa maladie et de son transfert à l’hôpital français du Val-de-Grâce. Le chef de l’Etat aurait également été furieux que des membres de l’Exécutif aient joué un rôle dans la circulation des rumeurs ayant trait à la gravité de son mal puis, suprême trahison, évoqué la possibilité d’un après-Bouteflika. Pour ce dernier, qui a dû organiser tout un show à son retour à Alger, quelqu’un devait payer. On pense bien que c’est le chef du gouvernement en personne déjà soupçonné avec son parti le RND de ne pas manifester trop d’enthousiasme à l’égard de la réconciliation nationale et d’être un peu trop proche des thèses des patriotes et des victimes du terrorisme. Dans diverses conférences de presse, Ouyahia s’est attelé à confesser son attachement « sans faille » à la politique de Bouteflika. Cela n’a pas permis d’arrêter la machine infernale déclenchée contre lui et menée de concert par les leaders du FLN et du MSP. La sentence a-t-elle été prononcée depuis longtemps et son départ une simple question de timing ? Rien n’est encore sûr, mais beaucoup de monde applaudirait à son départ : ceux qui irritent sa longévité anormale au Palais du gouvernement, sa parfaite connaissance des dossiers au point de faire de l’ombre au chef de l’Etat, sa tendance exécrable à traiter les autres par le mépris, le peu d’intérêt qu’il accorde aux questions démocratiques, son rapprochement avec les archs, son anti-islamisme, la lenteur dans l’avancement de certaines réformes, etc. Le paradoxe est que ses adversaires ne sont pas tous du même bord politique, ni partagent la même idéologie. Ouyahia cristallise pratiquement tous les mécontentements à l’encontre du système actuel, pourtant incarné d’abord et surtout par Bouteflika, dont l’absolutisme n’est un secret pour personne. Mais c’est le propre des chefs de gouvernement algériens de servir de fusible, jusqu’à la nouvelle Constitution qui supprimerait carrément ce poste tout en consacrant définitivement le césarisme présidentiel. La révision de la Loi fondamentale semble acquise, Bouteflika n’ayant jamais apporté de démenti. Elle ouvrirait la voie vers un troisième mandat, à charge pour Belkhadem et Bouguerra Soltani et leurs troupes de baliser le terrain en s’imposant aux prochaines législatives du printemps 2007. On ne peut en douter si l’administration serait appelée à le faire.

    Ali Bahmane: Edito (El Watan)

  • #2
    Ce qui est assez curieux c'est que 2 membres de la coalition gouvernementale (FLN et MSP) veulent la tete de M. Ouyahia tout en croyant que la coalition reste d'actualite.... La politique a l'Algerienne merite d'etre enseignee tellement elle est innovante!
    Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

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