OUVERTURE DES FRONTIÈRES TERRESTRES, UNION DU MAGHREB
Mohammed VI revient à la charge
Par Mohamed TOUATI
C'est à travers un discours, prononcé lundi à New York par son ministre marocain des Affaires étrangères, que le Royaume chérifien a souhaité, une nouvelle fois, la «normalisation» de ses relations avec l'Algérie.
L'annonce a pris un ton solennel. Elle a été prononcée du haut de la tribune des Nations unies. «Le Maroc, qui s'est attelé à redynamiser ses relations bilatérales avec l'Algérie soeur à travers les visites ministérielles, forme le voeu que celles-ci puissent ouvrir la voie à une normalisation complète des relations entre les deux pays, y compris la réouverture des frontières terrestres, conformément au principe du bon voisinage», a déclaré Taïeb Fassi Fihri dans une dépêche rapportée par l'agence de presse officielle marocaine MAP datée du 27/09/2011, qui a en outre évoqué de nouveau «l'impérieuse nécessité de réaliser une intégration maghrébine effective, dans le cadre d'une UMA en tant qu'espace ouvert, démocratique et complémentaire, au service des intérêts des cinq peuples maghrébins, et qui participe activement à la dynamique engagée dans le monde arabe».
Il faut souligner que ces déclarations interviennent dans le sillage d'une féroce campagne de diabolisation à travers certains médias marocains Maghreb Arab Press en l'occurrence, qui ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur l'Algérie. A cet effet, le conflit libyen a constitué la source d'inspiration de la MAP qui s'est fendue en informations mensongères et calomnieuses colportées par des officines dont la crédibilité fort douteuse n'est même pas à démontrer.
«Dans les locaux de la chancellerie algérienne, les combattants anti-El Gueddafi auraient trouvé des documents particulièrement compromettants pour Alger, révélant un soutien massif au colonel El Gueddafi», a écrit sur son site le magazine français Géotribune dans un article daté du 24 août 2011 qui a cité une source «anonyme» haut placée au sein du CNT (Conseil national de transition libyen) et sans en avoir brandi la moindre preuve matérielle suite à l'agression subie par l'ambassade d'Algérie en Libye.
L'agence de presse officielle marocaine s'est empressée de répercuter l'information et de se faire la caisse de résonnance de ce média animé par un ancien officier de la Légion étrangère française.
Quel crédit accorder au nouvel appel du pied du souverain marocain à travers la déclaration de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération? La normalisation en cours des relations entre Alger et les nouveaux hommes forts de Tripoli y est probablement pour quelque chose.
Le roi du Maroc avait réitéré son souhait de régler de manière définitive les «différends» qui minent les relations entre son pays et l'Algérie. «Fidèle aux liens séculaires de fraternité qui unissent nos deux peuples et soucieux de répondre aux aspirations des générations montantes, nous tenons à l'amorce d'une nouvelle dynamique ouverte sur le règlement de tous les problèmes en suspens, en prélude à une normalisation totale des relations bilatérales entre nos deux pays frères, y compris la réouverture des frontières terrestres», avait déclaré le 30 juillet dernier Mohammed VI dans un discours adressé à son peuple à l'occasion du 12e anniversaire de son accession au trône.
Le Maroc revient une nouvelle fois à la charge. Quel écho lui réservera la capitale algérienne? Alger attend sans doute des gages sérieux d'une véritable volonté d'assainir les relations entre les deux pays, ainsi que l'arrêt d'accusations injustes et gratuites.
Mohammed VI revient à la charge
Par Mohamed TOUATI
C'est à travers un discours, prononcé lundi à New York par son ministre marocain des Affaires étrangères, que le Royaume chérifien a souhaité, une nouvelle fois, la «normalisation» de ses relations avec l'Algérie.
L'annonce a pris un ton solennel. Elle a été prononcée du haut de la tribune des Nations unies. «Le Maroc, qui s'est attelé à redynamiser ses relations bilatérales avec l'Algérie soeur à travers les visites ministérielles, forme le voeu que celles-ci puissent ouvrir la voie à une normalisation complète des relations entre les deux pays, y compris la réouverture des frontières terrestres, conformément au principe du bon voisinage», a déclaré Taïeb Fassi Fihri dans une dépêche rapportée par l'agence de presse officielle marocaine MAP datée du 27/09/2011, qui a en outre évoqué de nouveau «l'impérieuse nécessité de réaliser une intégration maghrébine effective, dans le cadre d'une UMA en tant qu'espace ouvert, démocratique et complémentaire, au service des intérêts des cinq peuples maghrébins, et qui participe activement à la dynamique engagée dans le monde arabe».
Il faut souligner que ces déclarations interviennent dans le sillage d'une féroce campagne de diabolisation à travers certains médias marocains Maghreb Arab Press en l'occurrence, qui ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur l'Algérie. A cet effet, le conflit libyen a constitué la source d'inspiration de la MAP qui s'est fendue en informations mensongères et calomnieuses colportées par des officines dont la crédibilité fort douteuse n'est même pas à démontrer.
«Dans les locaux de la chancellerie algérienne, les combattants anti-El Gueddafi auraient trouvé des documents particulièrement compromettants pour Alger, révélant un soutien massif au colonel El Gueddafi», a écrit sur son site le magazine français Géotribune dans un article daté du 24 août 2011 qui a cité une source «anonyme» haut placée au sein du CNT (Conseil national de transition libyen) et sans en avoir brandi la moindre preuve matérielle suite à l'agression subie par l'ambassade d'Algérie en Libye.
L'agence de presse officielle marocaine s'est empressée de répercuter l'information et de se faire la caisse de résonnance de ce média animé par un ancien officier de la Légion étrangère française.
Quel crédit accorder au nouvel appel du pied du souverain marocain à travers la déclaration de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération? La normalisation en cours des relations entre Alger et les nouveaux hommes forts de Tripoli y est probablement pour quelque chose.
Le roi du Maroc avait réitéré son souhait de régler de manière définitive les «différends» qui minent les relations entre son pays et l'Algérie. «Fidèle aux liens séculaires de fraternité qui unissent nos deux peuples et soucieux de répondre aux aspirations des générations montantes, nous tenons à l'amorce d'une nouvelle dynamique ouverte sur le règlement de tous les problèmes en suspens, en prélude à une normalisation totale des relations bilatérales entre nos deux pays frères, y compris la réouverture des frontières terrestres», avait déclaré le 30 juillet dernier Mohammed VI dans un discours adressé à son peuple à l'occasion du 12e anniversaire de son accession au trône.
Le Maroc revient une nouvelle fois à la charge. Quel écho lui réservera la capitale algérienne? Alger attend sans doute des gages sérieux d'une véritable volonté d'assainir les relations entre les deux pays, ainsi que l'arrêt d'accusations injustes et gratuites.
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