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Takieddine poursuit ses déclarations sur ses liens avec Sarkozy

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  • Takieddine poursuit ses déclarations sur ses liens avec Sarkozy

    Ziad Takieddine, mis en examen dans une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995, évoque à nouveau samedi ses liens avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant auxquels il demande de reconnaître son rôle.
    Dans une nouvelle interview que publie Libération, l'intermédiaire franco-libanais dit avoir été mandaté notamment par l'Elysée, au moment où Claude Guéant était secrétaire général, auprès du régime Kadhafi en Libye et auprès de Bachar al Assad en Syrie.

    "J'ai envie de dire, 'M. Guéant, vous me connaissez plus que d'autres'. Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle", dit-il. Claude Guéant a récemment pris ses distances avec lui dans la presse.

    "Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande express de la part du président de la République", ajoute Ziad Takieddine.

    Dans une demi-douzaine d'autres interviews en fin de semaine, il avait déjà appelé Nicolas Sarkozy à lever le secret-défense sur deux contrats d'armement des années 1990 au coeur de l'affaire de corruption où plusieurs proches de Nicolas Sarkozy sont poursuivis.

    Sur BFM TV, il avait même demandé à Nicolas Sarkozy de le recevoir, ajoutant : "Il y a intérêt et la France y a intérêt." L'Elysée a fait savoir vendredi qu'il ne faisait aucun commentaire sur ces déclarations.

    Dans Libération, Ziad Takieddine explique avoir rencontré deux fois Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur. Le Franco-Libanais nie toutefois avoir servi d'intermédiaire pour le détournement de commissions de marchés d'armement, comme le soupçonne la justice.

    Le juge Renaud Van Ruymbeke est sur la piste d'une possible dérivation de gigantesques commissions légales convenues en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan (84 millions d'euros) et de frégates en Arabie saoudite (200 millions d'euros).

    Le juge croit possible que Ziad Takieddine ait organisé le retour en France d'une partie de cet argent via des comptes off-shore au Luxembourg et, in fine, des retraits d'espèces en Suisse. Le magistrat a démontré qu'à l'arrivée, dans les comptes de campagne d'Edouard Balladur en 1995, avaient été versés au moins trois millions d'euros en espèces.

    Ziad Takieddine met en cause Dominique de Villepin, devenu en 1995 secrétaire général de l'Elysée après la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur, au moment où le versement des commissions pakistanaises a été interrompu.

    "Où sont allés les 55 millions de francs qui sont passés par la société Heine au Luxembourg et qui n'ont pas été distribués ? L'argent avait déjà été déboursé, je veux savoir où il est allé, je veux que Villepin réponde à cette question devant la justice", dit-il.

    L'instruction du juge Van Ruymbeke va se poursuivre ces prochains jours, avec de nouvelles auditions des mis en examen Nicolas Bazire - ex-directeur de campagne d'Edouard Balladur et témoin du troisième mariage de Nicolas Sarkozy, avec Carla Bruni - et de Ziad Takieddine.

    latribune.fr avec Thierry Lévêque (Reuters) - 01/10/2011,
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Karachi : Takieddine mouille Guéant et menace Sarkozy

    Ziad Takieddine sait beaucoup de choses, il en dit peu encore mais menace clairement de balancer si les proches de Nicolas Sarkozy persistent à l'enfoncer. Dans un entretien donné à Liberation, il vise surtout Claude Guéant :

    « J'ai envie de lui dire : “Monsieur Guéant, vous me connaissez plus que d'autres.” »
    Soupçonné d'avoir financé la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, Ziad Takieddine se retrouve au cœur de trois scandales se rapprochant jour après jour du Président. Trois affaires qui seraient liées au financement occule, dont un contrat aurait débouché sur l'attentat de Karachi.

    Sawari 2 : contrat avec l'Arabie Saoudite pour la vente de trois frégates militaires, en 1993 (montant total : 28 milliards de francs). La justice soupçonne Takieddine d'avoir touché des commissions sur ce contrat et d'en avoir reversé à Balladur, via Nicolas Bazire, son directeur de campagne.
    Agosta : vente de trois sous-marins par la France au Pakistan, en 1994 (montant total : 825 millions d'euros). Ce dossier touche aussi François Léotard, alors ministre de la Défense, qui aurait imposé Takkieddine dans ces négociations pour permettre, là encore, le reversement de commissions à Balladur.
    Miksa : contrat de sécurisation des frontières de l'Arabie saoudite, signé en 1994, qui selon Libération, a donné lieu à une lutte sans merci dans les années 2000 entre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et le président Jacques Chirac. Là aussi, il s'agissait de récupérer des commissions pour la campagne présidentielle qui s'annonçait.
    Et c'est de Miska dont Takieddine aimerait sans doute parler plus précisément avec Claude Guéant. L'homme d'affaires n'a pas aimé que l'actuel ministre de l'Intérieur déclare le 16 septembre dans Libération qu'il aurait commis des actes « que la morale réprouve ».

    « J'exige des excuses de Claude Guéant »
    Takieddine répond donc par le même canal médiatique. A Guéant qui affirme ne l'avoir jamais mandaté :

    « Quand je parle des relations avec l'Arabie saoudite, si je n'avais pas eu l'accord de monsieur Guéant d'intervenir sur le contrat Miska, je n'aurais rien fait.

    Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle. Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande expresse de la part du président de la République, relayée par Claude Guéant.

    J'exige des excuses ».

    A la question « avez-vous rencontré Sarkozy ? », il se souvient de deux rencontres, et ajoute :

    « Le fait d'être en relation avec Claude Guéant suffisait. »
    Par Blandine Grosjean | Rue89 | 01/10/2011
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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