Il n' y a guère que la police de New York qui ait pris au sérieux, dès sa naissance, le mouvement #OccupyWallStreet, un rassemblement d'activistes inspirés par les révolutions arabes et les "indignados" espagnols. Mais la réponse musclée du NYPD aux manifestations les a fait passer des "brèves" de bas de pages des quotidiens américains à la tête de leurs pages débats, parfois en "une". Elle a donné un élan au mouvement que ses organisateurs n'avaient peut-être pas imaginé.Certes, les manifestants restent peu nombreux, mais leur mouvement s'étend, à Atlanta, à Houston, à Los Angeles et le 6 octobre à Washington.
Samedi, la mobilisation a pris un nouveau tour. Plus de 700 personnes qui ont bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn ont été interpellées, selon la police de New York, provoquant un fort soutien sur Internet et une publicité sans précédent pour le mouvement. La plupart des manifestants arrêtés ont été libérés dimanche.
Déjà, le 23 septembre, une vidéo postée sur YouTube montrant un officier de la police de New York aspergeant à l'aide d'une bombe au poivre des manifestantes apparemment sous contrôle avait alerté les internautes et les médias :
Ce week-end, Nick Kristof, éditorialiste du New York Times aux 1 163 803 "followers" sur Twitter, proposait d'aider les manifestants à clarifier leur message, avec une liste de revendications acceptables. Et Arianna Huffington, l'ultra-mondaine patronne du Huffington Post, appelait ses collègues à prêter plus d'attention aux indignés américains : "Le mouvement Occupons Wall Street s'est intensifié et c'est un rappel bienvenu pour les Américains en colère : le Tea Party n'est pas la seule option […]. Gardons un œil sur la place Zuccotti [où sont rassemblés les manifestants]", écrivait-elle dimanche, faisant référence au mouvement ultra-conservateur qui se développe aux Etats-Unis.
Le monde
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