La première centrale solaire pilote du projet Desertec sera finalement implantée au Maroc. La construction commencera dès 2012 pour un investissement de 800*millions de dollars. L’annonce a été faite, mercredi 5*octobre, par le PDG de Desertec Industrial Initiative (DII), Paul Van Son. Le choix de DII, qui hésitait entre plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée dont l’Algérie, s’explique par la stabilité politique et sociale du Maroc et parce que le gouvernement marocain soutient fortement l’expansion des énergies renouvelables et que le pays est déjà relié à l’Europe via deux câbles sous‑marins, a expliqué Paul Van Son.*«*Le Maroc est particulièrement à court d’argent et c’est pour cela qu’il est désireux d’attirer les investissements étrangers et plus disposés à accepter les conditions du projet Desertec que certains autres pays d’Afrique du Nord*»,*explique pour sa part à l’agence Bloomberg, un expert du secteur de l’énergie.
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Initié en 2009 par une douzaine d'entreprises, dont la majorité allemandes, le projet d’un montant de 400*milliards de dollars porte sur la réalisation d'un réseau de centrales solaires en Afrique du nord et au Moyen‑Orient. Les promoteurs de Desertec ambitionnent de couvrir à terme 15*% des besoins énergétiques de l'Europe et*«*une part considérable*»*de ceux des pays producteurs.
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Pour l’Algérie, cette décision du consortium à la tête de Desertec apporte une nouvelle fois la preuve des errements du gouvernement en matière d’investissements étrangers et de choix stratégiques pour le pays. Certes, l’Algérie n’est pas exclue du projet, il ne s’agit que de la première centrale pilote qui doit être construite au Maroc. Mais elle illustre la gestion chaotique de ce dossier par les autorités algériennes, incapables de se prononcer clairement sur le projet Desertec. En effet, depuis le lancement de DII en 2009, la position des autorités algériennes n’a pas cessé de fluctuer, débouchant même parfois sur des déclarations contradictoires de plusieurs de nos responsables politiques.
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Ainsi, en décembre dernier, lors d’une visite officielle en Allemagne, le président Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé que l’Algérie et l’Allemagne travaillent ensemble*«*dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal que nous allons approfondir d’un commun accord*».*Il ne citait pas Desertec mais l’allusion était claire. Or, moins d’un mois plus tard, le ministre de l’Énergie et des mines, Youcef Yousfi, affirmait que «*le gouvernement algérien n’a pas donné son feu vert à Desertec*», ajoutant que l’Algérie avait son propre plan de développement des énergies renouvelables. En mai dernier, les inquiétudes algériennes semblaient s’être calmées. A l’occasion d’une visite de Paul Van Son à Alger, Youcef Yousfi avait affirmé que l’Algérie était prête «*à entamer une coopération fondée sur un partenariat à long terme*»*avec les promoteurs du projet Desertec.
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En fait, depuis le début du projet, l’Algérie s’inquiète des conditions dans lesquelles le projet Desertec sera mis en place. Notamment sur la question du transfert de technologie et des prix de l’électricité produite à partir des centrales solaires construites dans le cadre de Desertec. L’Algérie souhaite ainsi que le projet*«*intègre impérativement la fabrication des équipements industriels en Algérie*», selon un communiqué du ministère de l’Énergie lors de la visite de Pau Van*Son à Alger. Des tergiversations et des hésitations qui ont convaincu les responsables de DII de se tourner vers des partenaires plus prompts à se décider.
TSA
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Initié en 2009 par une douzaine d'entreprises, dont la majorité allemandes, le projet d’un montant de 400*milliards de dollars porte sur la réalisation d'un réseau de centrales solaires en Afrique du nord et au Moyen‑Orient. Les promoteurs de Desertec ambitionnent de couvrir à terme 15*% des besoins énergétiques de l'Europe et*«*une part considérable*»*de ceux des pays producteurs.
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Pour l’Algérie, cette décision du consortium à la tête de Desertec apporte une nouvelle fois la preuve des errements du gouvernement en matière d’investissements étrangers et de choix stratégiques pour le pays. Certes, l’Algérie n’est pas exclue du projet, il ne s’agit que de la première centrale pilote qui doit être construite au Maroc. Mais elle illustre la gestion chaotique de ce dossier par les autorités algériennes, incapables de se prononcer clairement sur le projet Desertec. En effet, depuis le lancement de DII en 2009, la position des autorités algériennes n’a pas cessé de fluctuer, débouchant même parfois sur des déclarations contradictoires de plusieurs de nos responsables politiques.
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Ainsi, en décembre dernier, lors d’une visite officielle en Allemagne, le président Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé que l’Algérie et l’Allemagne travaillent ensemble*«*dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal que nous allons approfondir d’un commun accord*».*Il ne citait pas Desertec mais l’allusion était claire. Or, moins d’un mois plus tard, le ministre de l’Énergie et des mines, Youcef Yousfi, affirmait que «*le gouvernement algérien n’a pas donné son feu vert à Desertec*», ajoutant que l’Algérie avait son propre plan de développement des énergies renouvelables. En mai dernier, les inquiétudes algériennes semblaient s’être calmées. A l’occasion d’une visite de Paul Van Son à Alger, Youcef Yousfi avait affirmé que l’Algérie était prête «*à entamer une coopération fondée sur un partenariat à long terme*»*avec les promoteurs du projet Desertec.
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En fait, depuis le début du projet, l’Algérie s’inquiète des conditions dans lesquelles le projet Desertec sera mis en place. Notamment sur la question du transfert de technologie et des prix de l’électricité produite à partir des centrales solaires construites dans le cadre de Desertec. L’Algérie souhaite ainsi que le projet*«*intègre impérativement la fabrication des équipements industriels en Algérie*», selon un communiqué du ministère de l’Énergie lors de la visite de Pau Van*Son à Alger. Des tergiversations et des hésitations qui ont convaincu les responsables de DII de se tourner vers des partenaires plus prompts à se décider.
TSA
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