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Les législatives de 2012 sans les nouveaux partis

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  • Les législatives de 2012 sans les nouveaux partis

    La nouvelle loi organique sur les partis oblige les formations politiques en attente d’un agrément depuis des années à déposer un nouveau dossier, ce qui les exclut de fait des futures législatives. Le texte de loi ne va sans doute pas libérer le champ politique. Il confirme la main basse du ministère de l’Intérieur sur une vie politique nationale déjà plombée.

    Le projet de loi organique relative aux partis politiques, élaborée dans les arcanes du ministère de l’Intérieur, reconduit la même configuration politique pour la prochaine législature. La future composante politique du Parlement sera sans doute la copie conforme de l’actuelle, qui est très critiquée, y compris par les plus complaisants. Le ministère de l’Intérieur, qui régente la vie politique du pays, se donne les moyens lui permettant un contrôle sur le futur champ politique. Les dispositions de son projet de loi sur les partis excluent de fait les partis en attente d’agrément depuis des années à prendre part aux futures élections législatives prévues pour mai 2012. Leur «naissance légale» est renvoyée aux calendes grecques. Le projet de loi en question prolonge ainsi les tourments des formations politiques en attente du fameux agrément. Le Parti de la liberté et de la justice, de Mohamed Saïd, l’Union pour la démocratie et la République, de Amara Benyounès et le Front démocratique, de Sid Ahmed Ghouzali doivent «repartir à zéro» au regard des dispositions du projet de loi de Ould Kablia. Pareil pour Wafa, de Taleb Brahimi et Essabil, de Abdesalam Ali Rachedi, s’ils n’ont pas encore abandonné leurs projets. En effet, si la nouvelle loi organique est adoptée par le Parlement, elle oblige ces partis politiques à faire l’objet d’un nouveau dépôt et donc à refaire leur congrès constitutif. Car il est dit dans l’article 87 du projet de loi, sous le chapitre «Dispositions transitoires et finales» que «les dossiers de constitution de partis politiques déposés avant la promulgation de la présente loi organique auprès de l’administration et auxquels il n’a pas été réservé de suite doivent faire l’objet d’un nouveau dépôt conforme aux dispositions de la présente loi organique». Une aberration selon les partis concernés. Mohamed Saïd, du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), parle d’un «flou total». Celui-ci, qui a été sollicité pour donner son avis lors des consultations précédant l’élaboration du projet de loi par le ministère de l’Intérieur, regrette que ses suggestions n’aient pas été prises en compte : «Le ministère de l’Intérieur m’avait sollicité, le 6 juin dernier, pour donner mon avis sur le projet, je lui ai fait remarquer qu’il change une loi qui n’a jamais été appliquée. Je constate qu’aucune des mes propositions n’a été prise en considération.» Preuve que les consultations n’étaient finalement qu’un leurre. Non agréé trente mois après sa constitution, le PLJ a «pourtant rempli toutes les conditions requises», selon Mohamed Saïd. Il aurait souhaité que la nouvelle loi organique relative aux partis politiques permette juste «la réactualisation des dossiers qui sont déjà au ministère de l’Intérieur, car si l’on considère le temps que cela prendrait pour reprendre la démarche dès le début, nous ne serons fin prêts qu’après les législatives de 2012, alors qu’il demande de renouveler le paysage politique». «Alors qu’il s’agit d’éviter de reconduire une situation où les institutions sont officiellement représentatives, mais sans adhésion populaire», analyse Mohamed Saïd.
    De son côté, Amara Benyounès, dont le parti l’Union pour la démocratie et la République (UDR) est en attente d’agrément depuis sa fondation en juillet 2004, défend carrément une autre approche : «Dans une démocratie, la loi sur les partis politiques ne devrait pas exister, il faut appliquer le système déclaratif.» Par ailleurs, A. Benyounès trouve «dangereux» l’article 87 de l’actuel projet de loi imposant aux partis en attente d’agrément de présenter un nouveau dossier : «C’est un tour de vis pour maintenir la même configuration politique actuelle. Il y a un consensus chez la classe politique, pouvoir et opposition, pour garder le paysage politique tel quel. Ce que j’appelle la bande des neuf.»

    En somme, le nouveau projet de loi ne va sans doute pas libérer le champ politique, mais confirme la main basse du ministère de l’Intérieur sur une vie politique nationale plombée. Car à travers ce nouveau texte de loi, il fixe unilatéralement les règles «du jeu démocratique» et décide arbitrairement des acteurs. Les mêmes. On ne laisse aucun libre choix à un corps électoral qui a connu des mutations profondes. Le pouvoir, avec toutes ses ramifications, décide une fois de plus d’imposer depuis deux décennies le même personnel politique avec les mêmes «programmes» qui ont pourtant mené le pays vers une impasse désastreuse. Cela augure bien de ce que seront «les réformes politiques» promises par Bouteflika.

    Hacen Ouali (El Watan)
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    on a parlé de la levée de monopole voire de sa suppression dans les échanges commerciaux , pour ce qui est de l'Etat il préfére composer avec les vieilles têtes comme ca y'aura rien à dérégler
    ce système n'apporte rien de nouveau , tout est balisé . y'a des têtes qui derrangent dans les nouveaux partis politique . Quand OBAMA fait pression sur les pays arabes pour l'instauration de républiques islamiques , y'a de quoi temporiser et jouer à la forte tête , il en dépend de notre survie

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    • #3
      Le pouvoir, avec toutes ses ramifications, décide une fois de plus d’imposer depuis deux décennies le même personnel politique avec les mêmes «programmes» qui ont pourtant mené le pays vers une impasse désastreuse. Cela augure bien de ce que seront «les réformes politiques» promises par Bouteflika.
      République DÉMOKARATIKque ... et Populaire!
      Si la Démocratie existait en Algérie, la moindre des choses est qu'un groupe de citoyens intéressés doit avoir le droit de former un parti politique.

      Vous ne pouvez pas imaginer que mêmedans le mauvais exemple américain il y a plus de 40 partis RECONNUS dont le Parti Communiste et le Parti Nazi!
      Et même le PARTI MARIJUANA!!!
      D'ailleurs en 2008, il y avait 13 candidats à la présidence américaine!
      Dernière modification par Avucic, 07 octobre 2011, 00h51.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Vous ne pouvez pas imaginer que mêmedans le mauvais exemple américain il y a plus de 40 partis RECONNUS dont le Parti Communiste et le Parti Nazi!
        Et même le PARTI MARIJUANA!!!
        Les states , ce sont deux partis , tout le reste , que du déchet , facilement balayés par ces 2 partis ...

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        • #5
          C'est peut-être mieux que les nouveaux partis ne puissent pas se lancer dans la course lors des prochaines élections. Il vaut peut-être mieux attendre l'ouverture de l'audio-visuel prévue pour 2012. Comme ça, ça donnera aux nouveaux partis l'occasion de se faire connaître de l'Electorat. D'autant plus que, si un nouveau parti totalement inconnu arrivait à se tailler une part conséquente lors des prochaines législative, ça jetterait immédiatement les soupçons sur lui... avec le refrain classique et lancinant: "C'est le Système!".
          la curiosité est un vilain défaut.

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