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Tarek Aziz défend Saddam Hussein

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  • Tarek Aziz défend Saddam Hussein

    L'ancien vice-Premier ministre Tarek Aziz s'est employé à défendre mercredi le président déchu Saddam Hussein et deux de ses coaccusés dans l'affaire de l'assassinat de villageois chiites, en témoignant en leur faveur devant le Haut tribunal pénal irakien.

    Le tribunal a fixé au lundi 29 mai la prochaine audience.

    "Dans n'importe quel pays, l'Etat se doit de prendre des mesures pour arrêter et punir les responsables, ceux qui ont incité et aidé à toute tentative d'assassinat de son chef", a déclaré M. Aziz, un fidèle de Saddam Hussein, âgé de 70 ans, lors de la 28ème audience du procès.

    "Ni le président, ni aucun autre responsable ne peuvent être tenus coupables d'avoir puni ceux qui ont tenté d'assassiner le chef de l'Etat", a-t-il dit.

    M. Aziz, qui apparaît pour la première fois depuis sa reddition en avril 2003 dans la foulée de la chute de Bagdad, faisait référence à la répression contre les habitants de Doujaïl, où avait eu lieu en 1982 un attentat contre le convoi de Saddam Hussein.

    Ce dernier et sept coaccusés sont jugés depuis le 19 octobre pour leur responsabilité dans l'assassinat de 148 habitants de cette localité située au nord de Bagdad. Ils plaident non coupables mais risquent la peine de mort.

    M. Aziz a replacé l'attentat dans le contexte de vives tensions entre le régime irakien baassiste et laïque et l'Iran désireux d'exporter la révolution islamique qui venait de triompher.

    "Cet attentat fait partie d'une série de tentatives d'assassinats de responsables qui a commencé en 1978 et j'ai été la cible de l'une d'entre elles", a-t-il déclaré.

    En 1980, Tarek Aziz, alors en charge du ministère de la Culture avait fait l'objet d'une tentative d'assassinat à l'Université Moustansiriyah à Bagdad. Cet attentat attribué à Téhéran avait été l'une des raisons invoquées par l'ancien régime pour lancer, cette même année, la guerre contre l'Iran.
    Le président déchu Saddam Hussein lors de son procès devant le Haut tribunal pénal irakien à Bagdad le 24 mai 2006

    Vêtu d'un pyjama, il est apparu fatigué et amaigri. Sa famille a à plusieurs reprises appelé à sa libération en raison d'un "état de santé fragile".

    M. Aziz a ensuite défendu Barzan al-Tikriti, demi-frère de Saddam Hussein, en assurant que ce dernier, directeur des renseignements à l'époque, ne s'était pas occupé de l'affaire de Doujaïl.

    "Quant à Taha Yassine Ramadan (l'ancien vice-président), il ne m'a jamais dit être allé à Doujaïl et y avoir détruit des vergers", ce qui fait également partie de l'accusation, a-t-il déclaré.

    "Tous ceux dont les vergers ont été détruits ont été largement indemnisés (...) La loi donne à l'Etat le droit d'exproprier à condition de dédommager les propriétaires", a-t-il dit.

    Saddam Hussein, qualifié par M. Aziz de "Monsieur le président", est quant à lui intervenu pour affirmer qu'il n'avait pas confié le dossier de Doujaïl aux renseignements ni à Taha Yassine Ramadan.

    Cinq autres témoins, notamment Abed Hamid Mahmoud, le chef de la sécurité personnelle de Saddam Hussein, ont défilé, en évoquant les circonstances de l'attaque.

    Une femme a marqué la voiture de Saddam Hussein avec ses mains trempées dans le sang de moutons égorgés pour célébrer sa visite puis le convoi a été pris sous des tirs en provenance de vergers, selon M. Mahmoud.

    Il a affirmé que des documents iraniens avaient été saisis lors des recherches, ainsi que des moyens de communication radio avec lesquels on pouvait entrer en contact avec un pays étranger, une référence à l'Iran.

    Parallèlement, les violences se sont poursuivies avec huit Irakiens tués mercredi. Mardi, 39 Irakiens avaient été tués et des dizaines blessés.

    Le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui fait de la lutte contre la violence une priorité, a promis de nommer d'ici samedi les ministres de l'Intérieur et de la Défense. Ces ministères sont encore dépourvus de titulaires définitifs.

    Un neveu de Saddam Hussein, Bachar Sabaoui, recherché pour son implication dans la violence, a été arrêté à Beyrouth avec le concours d'Interpol, a annoncé le gouvernement irakien, sans plus de précisions.

    Par RFI

  • #2
    il est vraiment optimiste,il croit que saddam reviendrait un jour au pouvoir?

    Commentaire

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