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La croissance sauvée en 2011, mais menacée en 2012

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  • La croissance sauvée en 2011, mais menacée en 2012

    L'Insee prévoit désormais une hausse de 1,7% du PIB cette année, mais un très faible élan pour la suite.

    «Depuis juin, le scénario a changé», prévient l'Insee. C'est le moins que l'on puisse dire… Jeudi, en présentant la note qui actualise ses prévisions pour 2011, intitulée «La reprise se grippe», l'Institut de la statistique a bien dû reconnaître que ses chiffres précédents étaient totalement dépassés. Terminés les espoirs d'une croissance qui aurait pu atteindre 2% cette année!

    Désormais, c'est une petite croissance de 0,3% pour le troisième trimestre qui est anticipée, avant un quatrième complètement atone. Sur l'année, la hausse du PIB atteindrait 1,7%, soit -à l'épaisseur du trait près- le chiffre avancé par le gouvernement depuis fin août. «Le choc s'est transmis à l'économie réelle», note la chef du département de la conjoncture de l'Insee, Sandrine Duchêne, qui souligne une vraie «incertitude sur la trajectoire d'ici la fin 2011».

    Incertitude, d'abord, parce que le commerce mondial a très fortement ralenti et que les pays développés ont mis en place des politiques économiques restrictives. Dans ce contexte, la demande adressée à la France serait loin d'être dynamique au second semestre et les exportations ne progresseraient que peu. Sur 2011, le commerce extérieur devrait d'ailleurs amputer la croissance de 0,5 point.

    Crise de la dette
    Incertitude, ensuite, parce que les effets de la crise de la dette dans les mois à venir sont difficiles à évaluer. Le scénario de l'Insee ne tient notamment pas compte d'un resserrement du crédit. Pour l'instant, seul l'attentisme des chefs d'entreprise expliquerait, selon l'Insee, le fort ralentissement de l'investissement (+0,3% au troisième trimestre, +0,1% au quatrième).

    Ce n'est que du côté des ménages que la France pourra trouver un réel soutien à l'activité. Malgré le climat ambiant et en dépit de créations d'emplois bien moins importantes sur la seconde moitié de l'année (24.000 emplois seraient créés dans le privé, après 11.200 au premier semestre), la consommation des Français tiendrait. Après le fort recul du deuxième trimestre, elle rebondirait de 0,5% au troisième, puis «croîtrait modérément de 0,3 % au quatrième, en ligne avec pouvoir d'achat», note l'Insee.

    Au total, 2012 commence avec peu d'atouts. L'acquis de croissance -c'est-à-dire la croissance que la France est assurée d'atteindre si l'activité ne progressait pas l'année prochaine - ne dépasse pas 0,2%. L'an dernier, à la même époque, cet acquis était déjà de 0,7%…

    source: Le Figaro.fr
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