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Les négociations sur l'avenir de Dexia s'accélèrent

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  • Les négociations sur l'avenir de Dexia s'accélèrent

    Le Qatar est entré en piste pour l'acquisition de la banque privée au Luxembourg. Le conseil d'administration de la banque franco-belge se réunit de nouveau samedi.

    Ambiance fébrile autour de Dexia dont le démantèlement annoncé reste à organiser. Ce jeudi après-midi, la cotation du titre en Bourse a été suspendue à la demande du régulateur belge : l'action perdait alors plus de 17 % sur fond de rumeurs multiples que la banque franco-belge était chaque fois contrainte de confirmer ou d'infirmer. Elle sera de nouveau cotée lundi.

    Dexia a ainsi confirmé être entré en négociations exclusives «avec un groupement d'investisseurs internationaux auquel participera l'État du Luxembourg» pour céder sa filiale de banque privée, la BIL (Banque internationale à Luxembourg). Cette discussion a en fait été principalement engagée avec le fonds souverain du Qatar, indiquent des sources concordantes. Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a pour sa part justifié la participation du Grand-Duché comme «actionnaire minoritaire» au nom du «caractère systémique» pour son pays de la BIL, ses 12 milliards d'euros de dépôts et sa quarantaine d'agences bancaires classiques.

    Cette première cession pourrait être évoquée dès samedi par le conseil d'administration de Dexia, destiné, selon un proche du dossier, à «caler la stratégie d'ensemble du démembrement de Dexia».

    Cette stratégie est déjà connue dans ses grandes lignes. Il s'agit de vendre chaque grand métier ou grande filiale. Dexia sera ainsi progressivement vidée de sa substance et ramenée à ses actifs les plus difficiles à vendre, principalement son portefeuille obligataire de 95 milliards d'euros et d'une durée de vie de treize ans. La garantie des États français et belge sur le financement de Dexia s'appliquera ainsi in fine à ce «cantonnement».

    Sur ces bases, les négociations, sous la pression des marchés et des autorités financières qui redoutent un amalgame entre le cas de Dexia et le reste du secteur bancaire européen, sont d'une extrême complexité : outre les acquéreurs intéressés par tel ou tel actif, les discussions font intervenir la direction de Dexia, ses actionnaires côté belge et côté français, et les États.

    Méfiance réciproque
    Or, le schéma ne tient que dans la mesure où les actionnaires actuels de Dexia en restent collectivement responsables. Les forces centrifuges qui s'exercent, notamment en Belgique, doivent donc être refrénées. Jeudi, les régions belges poussaient, selon la presse locale, un schéma de scission de la banque de détail DBB (Dexia Banque Belgique).

    Vu de France, l'idée passe mal, puisque l'objectif ultime de l'opération est que la cession des actifs - DBB en est un de prix - rapporte suffisamment d'argent pour capitaliser la structure de cantonnement et en absorber au maximum les pertes qui, sinon, finiront par être encaissées par les États.

    La méfiance est réciproque. Du côté belge, le premier ministre Yves Leterme a martelé hier que son pays n'entendait pas rester seul avec Dexia sur les bras. «Il faut continuer à financer tout le passé, et cela nous ne le ferons pas seuls», a ajouté son ministre des Finances, Didier Reynders. De ce côté-ci de la frontière, les négociations se poursuivent sur le transfert du portefeuille et de l'activité de prêts aux collectivités locales à la Caisse des dépôts et à La Banque postale.

    source: Le Figaro.fr
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