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Tunisie: des islamistes investissent une faculté

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  • Tunisie: des islamistes investissent une faculté

    LA PEUR DE L'INTÉGRISME SE CONFIRME EN TUNISIE

    Des islamistes investissent une faculté

    Le port du niqab risque de mettre le feu aux poudres en Tunisie.
    Tout en s'investissant graduellement en Libye, les Américains gardent toujours un oeil sur la Tunisie voisine où les islamistes du mouvement Ennahda sont accrédités de bons scores par de nombreux sondages. Conscient du poids électoral représenté par le parti de Rached El Ghanouchi, le Premier ministre tunisien vient de saisir l'occasion de sa présence aux Etats-Unis pour lancer un appel à l'aide aux Américains afin qu'ils contribuent financièrement à consolider les nouvelles assises démocratiques du pays.

    Pour les Américains, la Tunisie demeure juste éligible à une aide financière modeste, car en ce qui concerne les subventions de plus de 200 millions de dollars, ce pays ne répond pas encore aux exigences de la gouvernance démocratique. Il s'agit d'une manière plus ou moins «atténuée» qui reflète l'extrême prudence de la Maison-Blanche à l'égard d'une situation politique assez floue, malgré les assurances officielles tunisiennes quant à une montée en puissance d'un courant islamiste qui cache bien son jeu.

    En un mot, les Occidentaux et les Américains en premier lieu, préfèrent adopter une position de wait and see en attendant les résultats des prochaines élections tunisiennes. Des élections qui s'annoncent a priori trop chaudes avec la montée de la mouvance islamiste, qui n'est pas seulement une menace pour la Tunisie, mais sur toute la région d'une façon particulière et sur le Monde arabe en général. Les premiers signes s'affichent déjà soulevant les préoccupations aussi bien locales, régionales, qu'internationales.

    La faculté des lettres de Sousse vient d'être le théâtre d'une scène singulière reflétant un souvenir lointain, ayant prévalu durant la fin des années 80 et les années 90 en Algérie. Pas moins de 200 personnes au comportement violent, dont certaines étaient armées de couteaux et bombes lacrymogène, ont envahi la faculté en signe de protestation contre l'interdiction du port du niqab, à une étudiante, sachant que le niqab en question n'est pas une obligation dans l'Islam. L'agence de presse tunisienne rapporte que le campus avait connu une très forte mobilisation des forces de sécurité, soulignant que les 200 personnes ont pénétré dans le hall de la faculté dans le but de renvoyer le doyen. Ce dernier, qui s'est opposé au port du niqab, a été conseillé par son administration, qui avait pris des précautions en alertant les forces de l'ordre, de ne pas être présent samedi au campus. Cette scène qu'on peut qualifier de gravissime, puisque elle annonce déjà les couleurs des fondamentalistes islamistes qui tentent de s'imposer graduellement dans la société et sur la scène politique en Tunisie, ne manquera pas de semer une grande panique parmi les étudiants et les enseignants.

    Pour dénoncer cet acte fort fanatique, ayant conduit à l'interruption des cours durant quatre jours, ces derniers ont signé une pétition. C'est ce que le doyen Moncef Ben Abdel Jallil a déclaré à l'agence de presse tunisienne. Celui-là même ainsi que l'ensemble des enseignants ont interpellé le ministère de tutelle, à maintenir la décision relative au refus du niqab au sein de l'université et à lutter contre toute forme de fanatisme religieux.

    Des photos de cette attaque ont été publiées par de nombreux réseaux sociaux tunisiens, par des internautes montrent des dizaines d'hommes barbus appelés salafistes. A l'évidence, le doyen en s'opposant au port du niqab veut que les étudiants soient identifiables, donc le visage doit en tout état de cause rester découvert.

    Dans ce contexte, il déclare à l'AFP que le voile ne pose aucun problème contrairement au niqab. Pour le doyen, la présence des forces de l'ordre au sein même de la faculté ne peut en aucun cas résoudre le problème, et d'ailleurs en tant que doyen, il refuse toute forme de police au sein d'un espace pédagogique. Comment combattre la montée de l'islamisme radical au sein des universités? Ça reste la question qui pose un problème majeur. Sous la coupe de l'ex-président Ben Ali, toute tendance subversive était écartée et l'ordre maintenu par des agents en civil qui exerçaient à l'intérieur des établissements universitaires.

    Pour répondre aux insurgés salafistes, une cinquantaine de femmes en habit traditionnel tunisien, qui reflète l'identité typique de ce pays, ont manifesté contre le port du niqab. Les contestataires ont voulu transmettre un message bien identitaire et que le niqab est un habit étranger aux Tunisiens.

    Par Ikram GHIOUA -
    L'Expression du lundi 10 Octobre 2011
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

  • #2
    Dans ce contexte, il déclare à l'AFP que le voile ne pose aucun problème contrairement au niqab.


    un recteur qui cogite sur le tissu...

    chez les arabes la democratie n'est pas un combat de tous les jours, mais une activité intellectuelle...
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

    Commentaire

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