Réunis dimanche à Berlin pour un nouveau sommet de crise, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont promis "des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois", sans toutefois en définir les contours. Objectif affiché : arriver au sommet du G20 des principaux pays riches et émergents, présidé par la France à Cannes les 3 et 4 novembre, avec une Europe "unie" qui ait résolu ses problèmes.
Le porte-parole de la chancelière allemande a estimé lundi que la zone euro se trouvait "dans une situation très difficile", et que l'initiative franco-allemande devait "éviter ou au moins adoucir une contagion à l'économie réelle." Les réponses attendues portent notamment sur la recapitalisation des banques européennes, dont le principe a été acté après deux mois de tergiversations.
Berlin a tardivement rallié Paris quant à une décision de principe sur la recapitalisation. Au-delà, les deux premières économies de la zone euro ont annoncé qu'elles proposeraient des "modifications importantes" des traités européens, un renforcement ultérieur du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et une "solution durable" pour la Grèce.
L'Europe se sait observée par ses partenaires : des Etats-Unis, qui font pression pour qu'elle résolve ses problèmes, aux pays émergents. La Russie s'est dite prête lundi à aider la zone euro si elle définit "une stratégie claire et concrète de sortie de crise".
Alors que la crise de la dette est restée longtemps limitée aux pays périphériques de l'Europe ainsi qu'aux marchés financiers, elle a désormais gagné le secteur bancaire, comme en témoigne la débâcle de la banque Dexia. La prochaine étape, redoutée par les Européens mais aussi les Etats-Unis et les pays émergents, serait une contamination de l'économie réelle, par le biais d'une pénurie de crédit.
RÉGIONS ESPAGNOLES DÉGRADÉES
Alors que les principales économies mondiales, particulièrement l'Allemagne, l'Italie et le Brésil, font face à une conjoncture qui s'est détériorée, selon les indicateurs avancés de l'Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE) publiés lundi, pour le cinquième mois consécutif, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a abaissé lundi la note de trois régions, d'une province et de trois villes espagnole après avoir dégradé vendredi la note souveraine de l'Espagne.
Les finances régionales, en raison de leur lourd endettement, qui représentait fin juin 133,172 milliards d'euros, soit 12,4 % du PIB du pays, un record historique, inquiètent les marchés.
Les notes des régions de Madrid, des Asturies et de Cantabrie passent ainsi de AA à AA-, ce qui les place dans la 4e note la plus élevée, sur vingt possibles. Plus inquiétant, l'agence accompagne la dégradation d'une perspective négative, qui implique qu'elle pourrait abaisser leur note de nouveau à moyen terme. La ville de Barcelone et sa province perdent chacune deux crans, passant de AA+ à AA- avec une perspective négative. L'agence a en outre abaissé d'un cran les notes des villes galiciennes de La Corogne et Vigo, qui chutent de AA à AA-. Pampelune et Madrid échappent à la dégradation mais voient leurs notes, AA-, désormais marquées d'une perspective négative.
le monde&reuters
Le porte-parole de la chancelière allemande a estimé lundi que la zone euro se trouvait "dans une situation très difficile", et que l'initiative franco-allemande devait "éviter ou au moins adoucir une contagion à l'économie réelle." Les réponses attendues portent notamment sur la recapitalisation des banques européennes, dont le principe a été acté après deux mois de tergiversations.
Berlin a tardivement rallié Paris quant à une décision de principe sur la recapitalisation. Au-delà, les deux premières économies de la zone euro ont annoncé qu'elles proposeraient des "modifications importantes" des traités européens, un renforcement ultérieur du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et une "solution durable" pour la Grèce.
L'Europe se sait observée par ses partenaires : des Etats-Unis, qui font pression pour qu'elle résolve ses problèmes, aux pays émergents. La Russie s'est dite prête lundi à aider la zone euro si elle définit "une stratégie claire et concrète de sortie de crise".
Alors que la crise de la dette est restée longtemps limitée aux pays périphériques de l'Europe ainsi qu'aux marchés financiers, elle a désormais gagné le secteur bancaire, comme en témoigne la débâcle de la banque Dexia. La prochaine étape, redoutée par les Européens mais aussi les Etats-Unis et les pays émergents, serait une contamination de l'économie réelle, par le biais d'une pénurie de crédit.
RÉGIONS ESPAGNOLES DÉGRADÉES
Alors que les principales économies mondiales, particulièrement l'Allemagne, l'Italie et le Brésil, font face à une conjoncture qui s'est détériorée, selon les indicateurs avancés de l'Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE) publiés lundi, pour le cinquième mois consécutif, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a abaissé lundi la note de trois régions, d'une province et de trois villes espagnole après avoir dégradé vendredi la note souveraine de l'Espagne.
Les finances régionales, en raison de leur lourd endettement, qui représentait fin juin 133,172 milliards d'euros, soit 12,4 % du PIB du pays, un record historique, inquiètent les marchés.
Les notes des régions de Madrid, des Asturies et de Cantabrie passent ainsi de AA à AA-, ce qui les place dans la 4e note la plus élevée, sur vingt possibles. Plus inquiétant, l'agence accompagne la dégradation d'une perspective négative, qui implique qu'elle pourrait abaisser leur note de nouveau à moyen terme. La ville de Barcelone et sa province perdent chacune deux crans, passant de AA+ à AA- avec une perspective négative. L'agence a en outre abaissé d'un cran les notes des villes galiciennes de La Corogne et Vigo, qui chutent de AA à AA-. Pampelune et Madrid échappent à la dégradation mais voient leurs notes, AA-, désormais marquées d'une perspective négative.
le monde&reuters
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