NATIONS UNIES (New York) - L’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Mourad Benmehidi, a réaffirmé lundi à l’ONU qu’il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination.
"Il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation", a déclaré M. Benmehidi lors d’une intervention devant la 4ème commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Dans son exposé, le représentant permanent de l’Algérie a rappelé que l’année 2011 marque le début de la troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme (2011-2020), dont le lancement met en exergue encore une fois "le retard accumulé dans le parachèvement de cette £uvre exigeante".
Evoquant le plan d’action de l’ONU pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux grâce à l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, M.Benmehidi a affirmé que l’Algérie, qui souscrit résolument à cet objectif, veut espérer que cette troisième décennie apportera l’élan nécessaire pour que le colonialisme soit éliminé complètement et rapidement dans les 16 territoires non-autonomes inscrits à l’agenda de décolonisation des Nations unies.
Dans ce sens, il a regretté le fait que le Sahara occidental, qui reste le dernier foyer du colonialisme en Afrique, soit "toujours en attente de sa décolonisation définitive".
"La question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui n’a pas été dûment menée à son terme", a fait valoir M. Benmehidi. Relevant que les Etats d’Afrique, rassemblés au sein de leur organisation régionale et l’ONU, partagent cette conviction, il a souligné qu’ils "appellent, sans relâche, à l’intensification des efforts en vue de la tenue d’un référendum permettant au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination".
En outre, a-t-il poursuivi devant la commission de l’ONU, "l’Algérie, fidèle à son histoire et à ses engagements devant l’Afrique et devant la communauté internationale, tient à réaffirmer sa solidarité fraternelle, pleine et entière, avec le peuple du Sahara occidental et à l’assurer de son soutien indéfectible pour le recouvrement de tous ses droits légitimes, y compris au moyen d’un référendum lui permettant de choisir librement son destin".
Abordant le processus de négociation en cours, initié par la résolution 1754 d’avril 2007 du Conseil de sécurité, et maintenu par les résolutions subséquentes, appelant à des négociations directes et sans conditions préalables entre le Maroc et le Front Polisario, M. Benmehidi a considéré que ’’les divergences d’interprétation sur la finalité de ces négociations qui continuent d’accaparer les efforts nÆont pas lieu d’être’’.
En effet, a-t-il expliqué, le Conseil de sécurité s’est prononcé, dans ses différentes résolutions, en faveur d’une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Pour arriver à cette fin, a-t-il précisé, les paramètres ont été clairement réaffirmés récemment par le Conseil de sécurité qui a souligné dans sa résolution 1979 (2011) l’égale attention qui doit être accordée aux propositions respectives du Maroc et du Front Polisario durant les négociations, en invitant les deux parties à discuter "de façon plus approfondie de leurs propositions respectives".
Par ailleurs, il a rappelé que "l’histoire de l’Algérie et sa lutte glorieuse pour l’indépendance ont fait d’elle un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples, grâce à son engagement indéfectible aux côtés des peuples assujettis à la domination coloniale".
En conséquence, "c’est donc le devoir de solidarité et de justice qui nous dicte de soutenir le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, seule issue à même de garantir le respect de la légalité internationale et de la Charte des Nations unies", a-t-il noté.
"Dans cet esprit, l’Algérie a pris part aux pourparlers formels et informels en sa qualité de pays observateur et voisin des deux parties en conflit, conformément aux termes de référence établis par le secrétaire général de l’ONU", a indiqué l’ambassadeur algérien, ajoutant qu’elle y a participé "pleinement consciente de ses responsabilités à l’égard des peuples de la région et mue par le souci constant de contribuer à la dynamique de rapprochement et de conciliation entre les deux peuples frères sahraoui et marocain, afin d’aider à une application concertée et consensuelle des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale".
Soulignant que l’Algérie se réjouit de la dynamique positive imprégnée au processus des négociations par l’envoyé personnel du secrétaire général, M. Christopher Ross, et de la tenue, depuis août 2009, de huit rounds de pourparlers informels, en préparation à une nouvelle série de négociations formelles, il a, toutefois, relevé qu’elle déplore que "les efforts des deux parties butent toujours sur des divergences qui n’ont rien d’insurmontable, dès lors qu’elles avaient initialement souscrit à l’objectif de parvenir à une solution qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Abordant le processus de la construction maghrébine, M. Benmehidi a affirmé qu’avec la tendance mondiale pour la création et la consolidation des grands ensembles régionaux, cela devrait être ’’davantage vrai pour les peuples et les Etats du Maghreb, unis par une histoire commune et un destin communs’’.
Dans ce sens, il a indiqué que "les peuples du Maghreb ont retenu de l’observation de la construction d’un ensemble européen pacifique et prospère que les facteurs déterminants qui ont permis à celui-ci de progresser ont été, dès l’origine, l’assainissement du climat politique en mettant fin aux situations résiduelles d’occupation au moyen de l’exercice par les populations concernées de leur droit à l’autodétermination et en recourant au principe noble du référendum populaire que l’on a vu ensuite accompagner et renforcer la construction européenne à toutes les étapes de son évolution".
Pour être saine et durable, "l’édification maghrébine postule une égale adhésion à la vision généreuse d’un avenir prémuni à jamais contre les déchirements fratricides", a-t-il préconisé.
A cette fin, le représentant de l’Algérie a avancé que "le règlement du conflit du Sahara occidental, dans le respect du droit à l’autodétermination qui permettra une solution juste et durable, ouvrira la voie à l’avènement d’un ensemble du Maghreb uni dans la paix, la stabilité et la prospérité".
APS
"Il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation", a déclaré M. Benmehidi lors d’une intervention devant la 4ème commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Dans son exposé, le représentant permanent de l’Algérie a rappelé que l’année 2011 marque le début de la troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme (2011-2020), dont le lancement met en exergue encore une fois "le retard accumulé dans le parachèvement de cette £uvre exigeante".
Evoquant le plan d’action de l’ONU pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux grâce à l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, M.Benmehidi a affirmé que l’Algérie, qui souscrit résolument à cet objectif, veut espérer que cette troisième décennie apportera l’élan nécessaire pour que le colonialisme soit éliminé complètement et rapidement dans les 16 territoires non-autonomes inscrits à l’agenda de décolonisation des Nations unies.
Dans ce sens, il a regretté le fait que le Sahara occidental, qui reste le dernier foyer du colonialisme en Afrique, soit "toujours en attente de sa décolonisation définitive".
"La question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui n’a pas été dûment menée à son terme", a fait valoir M. Benmehidi. Relevant que les Etats d’Afrique, rassemblés au sein de leur organisation régionale et l’ONU, partagent cette conviction, il a souligné qu’ils "appellent, sans relâche, à l’intensification des efforts en vue de la tenue d’un référendum permettant au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination".
En outre, a-t-il poursuivi devant la commission de l’ONU, "l’Algérie, fidèle à son histoire et à ses engagements devant l’Afrique et devant la communauté internationale, tient à réaffirmer sa solidarité fraternelle, pleine et entière, avec le peuple du Sahara occidental et à l’assurer de son soutien indéfectible pour le recouvrement de tous ses droits légitimes, y compris au moyen d’un référendum lui permettant de choisir librement son destin".
Abordant le processus de négociation en cours, initié par la résolution 1754 d’avril 2007 du Conseil de sécurité, et maintenu par les résolutions subséquentes, appelant à des négociations directes et sans conditions préalables entre le Maroc et le Front Polisario, M. Benmehidi a considéré que ’’les divergences d’interprétation sur la finalité de ces négociations qui continuent d’accaparer les efforts nÆont pas lieu d’être’’.
En effet, a-t-il expliqué, le Conseil de sécurité s’est prononcé, dans ses différentes résolutions, en faveur d’une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Pour arriver à cette fin, a-t-il précisé, les paramètres ont été clairement réaffirmés récemment par le Conseil de sécurité qui a souligné dans sa résolution 1979 (2011) l’égale attention qui doit être accordée aux propositions respectives du Maroc et du Front Polisario durant les négociations, en invitant les deux parties à discuter "de façon plus approfondie de leurs propositions respectives".
Par ailleurs, il a rappelé que "l’histoire de l’Algérie et sa lutte glorieuse pour l’indépendance ont fait d’elle un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples, grâce à son engagement indéfectible aux côtés des peuples assujettis à la domination coloniale".
En conséquence, "c’est donc le devoir de solidarité et de justice qui nous dicte de soutenir le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, seule issue à même de garantir le respect de la légalité internationale et de la Charte des Nations unies", a-t-il noté.
"Dans cet esprit, l’Algérie a pris part aux pourparlers formels et informels en sa qualité de pays observateur et voisin des deux parties en conflit, conformément aux termes de référence établis par le secrétaire général de l’ONU", a indiqué l’ambassadeur algérien, ajoutant qu’elle y a participé "pleinement consciente de ses responsabilités à l’égard des peuples de la région et mue par le souci constant de contribuer à la dynamique de rapprochement et de conciliation entre les deux peuples frères sahraoui et marocain, afin d’aider à une application concertée et consensuelle des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale".
Soulignant que l’Algérie se réjouit de la dynamique positive imprégnée au processus des négociations par l’envoyé personnel du secrétaire général, M. Christopher Ross, et de la tenue, depuis août 2009, de huit rounds de pourparlers informels, en préparation à une nouvelle série de négociations formelles, il a, toutefois, relevé qu’elle déplore que "les efforts des deux parties butent toujours sur des divergences qui n’ont rien d’insurmontable, dès lors qu’elles avaient initialement souscrit à l’objectif de parvenir à une solution qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Abordant le processus de la construction maghrébine, M. Benmehidi a affirmé qu’avec la tendance mondiale pour la création et la consolidation des grands ensembles régionaux, cela devrait être ’’davantage vrai pour les peuples et les Etats du Maghreb, unis par une histoire commune et un destin communs’’.
Dans ce sens, il a indiqué que "les peuples du Maghreb ont retenu de l’observation de la construction d’un ensemble européen pacifique et prospère que les facteurs déterminants qui ont permis à celui-ci de progresser ont été, dès l’origine, l’assainissement du climat politique en mettant fin aux situations résiduelles d’occupation au moyen de l’exercice par les populations concernées de leur droit à l’autodétermination et en recourant au principe noble du référendum populaire que l’on a vu ensuite accompagner et renforcer la construction européenne à toutes les étapes de son évolution".
Pour être saine et durable, "l’édification maghrébine postule une égale adhésion à la vision généreuse d’un avenir prémuni à jamais contre les déchirements fratricides", a-t-il préconisé.
A cette fin, le représentant de l’Algérie a avancé que "le règlement du conflit du Sahara occidental, dans le respect du droit à l’autodétermination qui permettra une solution juste et durable, ouvrira la voie à l’avènement d’un ensemble du Maghreb uni dans la paix, la stabilité et la prospérité".
APS
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