C'est vraiment dommage que l'on ne parle de lui que rarement...pour un Artiste dont le répertoire est assez lourd et a enrichi remarquablement celui de la chanson Chaabi...
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Enfin, il y en a encore qui se souviennent de l’inimitable et incomparable cheikh El Hasnaoui qui a sa place dans la cour des grands de la chanson algérienne de type chaâbi, à l’instar de son ami et compagnon Dahmane El Harrachi.
Il est sans doute aussi le premier des grands chanteurs kabyles qui ont fait tomber les tabous et bravé les gardiens du temple puritain des années 1940 et 1950 comme le fit en son temps Si Moh Oumhend dans la poésie.
Cheikh El Hasnaoui, c’est en quelque sorte Si Moh Oumhend de la chanson kabyle. Il a chanté les femmes, l’amour, l’exil, les us et coutumes de sa région natale avec un cœur sensible et en homme fortement imprégné des réalités de la Kabylie. D’une voie langoureuse inimitable avec des paroles justes et un style musical approprié cheikh El Hasnaoui savait émouvoir les cœurs, toucher les esprits et rendre vivantes et palpitantes l’image et l’ambiance qui constituent la toile de fond de chacune de ses chansons. Cet homme, qui a marqué plusieurs générations de mélomanes et inspiré de très nombreux musiciens et chanteurs venus, plus tard, enrichir, développer, moderniser et propulser la chanson kabyle au niveau d’une réputation mondiale méritée, n’a jamais été honoré de quelque manière que ce soit par les autorités culturelles de son pays. Il ne quittera jamais l’exil qu’il a chanté avec une intense émotion et qu’il a choisi sans doute par dépit mais sans jamais rompre avec son terroir. Il y rendra l’âme comme Mohamed Dib, le géant de la littérature algérienne contemporaine ignoré par les autorités de son pays, en 2003, à l’âge de 73 ans, à Saint-Pierre de la Réunion où il s’était retiré quelques années auparavant avec son épouse et où il sera enterré. L’APC de Tizi Ouzou, la maison de la culture Mouloud- Mammeri et deux associations, Issegmane d’Ihesnawen et Wihine de Bouhinoune, semblent vouloir conjuguer leurs efforts pour réparer l’injustice de l’oubli dont il a été victime sa vie durant, en organisant une semaine culturelle, du 9 au 13 juillet, pour rendre à ce précurseur de la chanson kabyle l’hommage qui lui est dû. Trop tard, dirons beaucoup de mélomanes qui auraient voulu qu’un tel hommage lui soit rendu de son vivant, mais cheikh El Hasnaoui ne fait pas exception aux hommes de sa catégorie parce que leur valeur, leur prestige font de l’ombre aux gouvernants. On les préfère plutôt morts que vivants.
-Le Soir d'Algerie
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Enfin, il y en a encore qui se souviennent de l’inimitable et incomparable cheikh El Hasnaoui qui a sa place dans la cour des grands de la chanson algérienne de type chaâbi, à l’instar de son ami et compagnon Dahmane El Harrachi.
Il est sans doute aussi le premier des grands chanteurs kabyles qui ont fait tomber les tabous et bravé les gardiens du temple puritain des années 1940 et 1950 comme le fit en son temps Si Moh Oumhend dans la poésie.
Cheikh El Hasnaoui, c’est en quelque sorte Si Moh Oumhend de la chanson kabyle. Il a chanté les femmes, l’amour, l’exil, les us et coutumes de sa région natale avec un cœur sensible et en homme fortement imprégné des réalités de la Kabylie. D’une voie langoureuse inimitable avec des paroles justes et un style musical approprié cheikh El Hasnaoui savait émouvoir les cœurs, toucher les esprits et rendre vivantes et palpitantes l’image et l’ambiance qui constituent la toile de fond de chacune de ses chansons. Cet homme, qui a marqué plusieurs générations de mélomanes et inspiré de très nombreux musiciens et chanteurs venus, plus tard, enrichir, développer, moderniser et propulser la chanson kabyle au niveau d’une réputation mondiale méritée, n’a jamais été honoré de quelque manière que ce soit par les autorités culturelles de son pays. Il ne quittera jamais l’exil qu’il a chanté avec une intense émotion et qu’il a choisi sans doute par dépit mais sans jamais rompre avec son terroir. Il y rendra l’âme comme Mohamed Dib, le géant de la littérature algérienne contemporaine ignoré par les autorités de son pays, en 2003, à l’âge de 73 ans, à Saint-Pierre de la Réunion où il s’était retiré quelques années auparavant avec son épouse et où il sera enterré. L’APC de Tizi Ouzou, la maison de la culture Mouloud- Mammeri et deux associations, Issegmane d’Ihesnawen et Wihine de Bouhinoune, semblent vouloir conjuguer leurs efforts pour réparer l’injustice de l’oubli dont il a été victime sa vie durant, en organisant une semaine culturelle, du 9 au 13 juillet, pour rendre à ce précurseur de la chanson kabyle l’hommage qui lui est dû. Trop tard, dirons beaucoup de mélomanes qui auraient voulu qu’un tel hommage lui soit rendu de son vivant, mais cheikh El Hasnaoui ne fait pas exception aux hommes de sa catégorie parce que leur valeur, leur prestige font de l’ombre aux gouvernants. On les préfère plutôt morts que vivants.
-Le Soir d'Algerie
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