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«La Grèce ne bradera pas ses entreprises»

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  • «La Grèce ne bradera pas ses entreprises»

    INTERVIEW - Le ministre grec du développement, Michalis Chryssohoïdis, qui arrivera dans les prochaines heures à Paris, explique au Figaro que le nombre d'emplois préservés sera plus déterminant que la nationalité de l'investisseur, pour les prochaines privatisations. Il demande aux Européens de clarifier leurs intentions sur le sauvetage de la Grèce, pour sortir de l'incertitude qui empêche toute reprise économique.Chargé notamment des privatisations, le ministre grec du Développement, Michalis Chryssohoïdis, sera cette semaine à Paris. Il rencontrera politiques et patrons, alors que - de Veolia au PMU, de GDF Suez à EDF, Vinci ou la SNCF - les groupes français sont régulièrement cités par la presse grecque comme investisseurs potentiels.

    LE FIGARO - Qu'attendez-vous de votre visite en France ?

    Michalis CHRYSSOHOÏDIS - La France est un partenaire stratégique, le deuxième investisseur étranger après l'Allemagne. Je vais rencontrer les représentants de la banque Oséo. Cette banque des PME est pour moi un modèle de réussite exemplaire. Elle a soutenu les entreprises ces dernières années et a financé le développement de la France. Nous voulons nous en inspirer pour créer notre propre banque d'investissement. Ensuite, je rencontrerai François Baroin et des entreprises intéressées pour investir en Grèce. Je vois un grand intérêt de leur part surtout depuis le lancement du programme de privatisations.

    Pourquoi ces privatisations n'avancent-elles pas ?

    Il faut faire attention. Nous voulons valoriser les biens du pays et non tout vendre, vite et à bas prix. Ne croyez pas que nous bradons tout. Les sociétés étrangères ont cette impression à cause de la crise. Mais les investisseurs doivent comprendre qu'ils doivent apporter une valeur ajoutée au pays en rachetant des sociétés, qu'ils ne vont pas acheter à prix cassés juste parce que la Troïka (UE, BCE et FMI) nous a fixé des objectifs de privatisations.

    Quels sont vos critères pour sélectionner les candidats ?

    Il faudra des engagements en termes d'emplois et d'investissements. Un jeune grec sur deux est au chômage. Or les jeunes sont très instruits. La grande majorité a beaucoup de diplômes et a étudié à l'étranger. On ne peut pas continuer à les laisser émigrer à l'étranger et perdre nos cerveaux. Nous n'avons pas de préférence sur la nationalité des entreprises intéressées. Le cadre européen n'impose rien, donc si nous avons de bonnes propositions de la part de groupes non européens - venant d'Asie par exemple -, nous les prendrons sérieusement en compte. On doit établir un modèle économique qui sera basé sur la production, la compétitivité et le commerce extérieur.

    Mais la Troïka s'impatiente…

    Nous remplirons les objectifs des 4 milliards d'euros de privatisations d'ici à la fin de l'année. Mais vous savez, la Troïka aussi veut la réussite de ce programme. Ses émissaires ont raison de constater qu'il y a eu du retard dans les réformes structurelles, mais il faut qu'ils comprennent que nous avons voté une série de lois réformatrices qui ne sont pas encore passées dans la société, dans l'économie réelle. Il y a quelques incompréhensions. Nous avons besoin d'un peu de temps pour tout changer. Déjà, il y a des résultats. Par exemple, pour compenser l'affaiblissement de notre marché intérieur, beaucoup d'entreprises se tournent avec succès vers l'international : nos exportations ont augmenté de 45 % en un an et représentent 10 % du PIB.

    Dix-huit mois après le premier plan d'aide à Grèce, le pays est en pleine récession. Comment sortir de cette impasse ?

    Le manque de paix sociale et l'insécurité nuisent à toutes les initiatives que nous prenons. Ce climat délétère est entretenu par la presse étrangère, qui parle trop de défaut de paiement ou de faillite du pays, ce qui déstabilise les marchés. Mais l'Europe a aussi sa responsabilité. Des décisions ont été prises le 21 juillet par l'Union européenne et, maintenant, on parle de leur remise en cause. Ce n'est pas bon pour le développement et les investissements. Il faut que ce séisme permanent cesse au plus vite.

    La reprise est-elle possible tant que les mesures d'austérité s'accumuleront ?

    Personne n'avait imaginé une telle récession. Le problème, aujourd'hui, c'est le manque de confiance des banques grecques pour relancer l'économie. Elles ne prêtent plus aux entreprises. Les banques étrangères, elles, ont peur d'investir en Grèce ; au final, personne ne finance plus les entreprises. C'est un cercle vicieux.

    La classe moyenne a l'impression d'être la seule à payer davantage d'impôts, tandis que, par exemple, les armateurs restent exemptés. Que répondez-vous ?

    Je comprends la grogne sociale. Nous avons été contraints de réduire les salaires de 30 à 40 %. La colère est donc normale. Les armateurs ne sont pas privilégiés. Ils rapportent au pays 15 milliards d'euros par an et on ne peut pas imposer une taxe sur des activités qui se font ailleurs. De plus, ils créent des emplois. Si on calmait le climat, les armateurs garderaient leur argent dans les banques grecques. Il faut qu'on puisse proposer une vraie stratégie pour le pays grâce aux investissements. La relance de l'économie reste la clé essentielle de la sortie de crise de la Grèce et de l'Europe.

    source: Le Fogaro.fr

  • #2
    «La Grèce ne bradera pas ses entreprises»

    Oui, mais si personne ne prête à la Grèce et au entreprises, elles couleront et si elles survivent comment se financeront-elles ? Avec un taux d'intérêt usurier, les entreprises ne seront plus compétitives, donc il le faudra bien comme dit l'Oréal, l'investisseur voudra toujours son bonus ou sa subvention d'installation ou un avantage qui fait que l'entreprise ne lui coute pas trop cher au rachat.

    Regardez comment Dexia a été démantelé et bradé, comme si qu'il y avait que des opportunités en Grèce.

    Autrement, il ira voir ailleurs.
    Dernière modification par zek, 11 octobre 2011, 09h46.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      pourquoi y font pas comme le maroc vendre tous les bijoux de famille pour rembourser ses dettes

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      • #4
        Quand on truque ces comptes pour rentrer dans l'europe, ça donne ça
        Quand on a tout le temps voulu arnaquer l'état, pour pas payer la TVA et autres... ça donne ça !
        Quand on prend 2 emplois, et que l'on met son chapeau et sa veste sur le porte manteau pour faire croire que l'on est au travail, alors que l'on est en train de danser le sirtaki à la maison, en mangeant du tzatziki... ça donne ça !

        Si les grecs en sont là où ils sont aujourd'hui, c'est de leur faute, je ne vois donc pas pourquoi les autres qui bossent eux doivent leur venir en aide !

        Et surtout qui va investir dans leur sociétés, puisque vu comment leur ceinture est serrée aujourd'hui c'est pas un marché intéressant... à moins de racheter des entreprises, et de produire à bas cout ou de rapatrier le matoss de certaines usines en roumanie je ne vois pas !

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        • #5
          Mais les investisseurs doivent comprendre qu'ils doivent apporter une valeur ajoutée au pays en rachetant des sociétés, qu'ils ne vont pas acheter à prix cassés juste parce que la Troïka (UE, BCE et FMI) nous a fixé des objectifs de privatisations.
          Voilà ce qui se cache derrière cette Magouille de l'Endettement Perpétuel des Etats. Trouver toujours plus de profits pour les multinationales (via les Privatisations) et toujours plus de profits pour les banques & autres investisseurs (via les dettes souveraines). Chaque campagne d'endettement, c'est l'occasion, primo, pour les Banques de se faire de l'oseille et deusio, de mettre la pression sur les Etats pour les forcer à privatiser. Notamment les secteurs juteux, électricité et eau et matières premières. par exemple, chez nous: SONATRACH est une cible choix permanente d'un organisme comme le FMI ou la Banque Mondiale ou tout autre créancier qui se présenterait à nous pour nous endetter jusqu'au coup, soit-disant pour notre plus grand bien.
          Dernière modification par Neutrino, 12 octobre 2011, 10h20.

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