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La mortalité hospitalière en hausse en Algerie

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  • La mortalité hospitalière en hausse en Algerie

    Durant la période 2001-2005, On avait enregistré pas moins de 4 596 décès au niveau de tous les services du CHU de Tizi Ouzou, notamment ceux des urgences et de la chirurgie.....le phenomen est remarqué aussi ailleurs dans le pays!

    ===
    Le CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a organisé, mardi et mercredi derniers, les 13es journées médicochirurgicales à l’Intht. Le séminaire a repris après une coupure de deux années, et les organisateurs espèrent réimprimer le rythme annuel à ces journées auxquelles ont participé des spécialistes de plusieurs CHU, notamment Oran, Bel-Abbès, Blida, Staouéli, Bab El Oued… Selon le porte-parole de ces journées d’étude, le Dr Medjani, pas moins de cent vingt communications touchant aux aspects médical et chirurgical ont été programmées, en plus de deux tables rondes consacrées aux bêta thalassémie et à l’information sanitaire.
    Le Dr Medjani restitue ce séminaire dans son contexte purement scientifique, en ce sens que la médecine, en évoluant, impose ce genre de rencontres savantes. C’est, sans doute, la table ronde sur l’information sanitaire qui aura retenu l’attention, notamment dans son chapitre morbidité et mortalité hospitalière. Ainsi, le Dr Tibiche, du service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU de Tizi Ouzou, dans un exposé détaillé, relèvera une tendance à la hausse de la mortalité hospitalière. Durant la période 2001-2005, il a été enregistré, en effet, 4 596 décès au niveau de tous les services du CHU de Tizi Ouzou.
    Si une augmentation notable a été enregistrée dans les services des urgences médicales et chirurgicales, certains services, en revanche, ont vu le nombre de décès diminuer. C’est le cas, par exemple, des services de chirurgie infantile, orthopédie, pédiatrie, néphrologie… Les causes des décès sont multiples. Il y a, d’un côté, les maladies cardiovasculaires, les tumeurs malignes et les maladies infectieuses. Et de l’autre, les causes externes comme les traumatismes et les empoisonnements qui sont également à l’origine de la hausse de la mortalité hospitalière.
    Une hausse qui s’explique par l’augmentation des hospitalisations, souvent au stade terminal des maladies, et la fréquence des MCV chez la population. L’évolution de la mortalité hospitalière constitue, aux yeux du Dr Tibiche, un réel indicateur de la qualité des soins en milieu hospitalier. Au chapitre des communications libres, pas moins d’une trentaine de conférenciers se sont succédé à la tribune. Le Dr Afiri a présenté une communication sur les septicémies, une étude menée sur cent dix-huit cas à l’hôpital de Tizi Ouzou.
    Le Dr Mansouri, DG du CHU de Tizi Ouzou, et le Dr Ziri, maître-assistant exerçant à l’EHS de Oued Aïssi, ont présenté un exposé sur l’organisation d’un service de psychiatrie, tandis que le Dr Boudarène a traité le phénomène de la médecine parallèle ou traditionnelle.

    - Liberté

  • #2
    En effet la mortalité hospitalière, comme les infections nosocomiales, est un indicateur de qualité très utilisé dans les pays dévéloppés.
    Il aurait été préférable de présenter les chiffres sous forme de taux et, si possible par spécialité, car d'une part le chiffre se rapporte aux nombre d'hospitalisations et d'autre part le taux de mortalité varie d'une spécialité à une autre (et au sein d'une même spécialité d'une pathologie à une autre).

    Concernant le domaine de l'information médicale, il est regrettable que notre pays soit resté en retrait. L'importance de la gestion de l'information médicale est fondamentale et mérite beaucoup plus que ce qui est fait actuellement. Que ce soit pour la prise en charge du malade, pour la recherche ou pour les besoins d'une gestion saines des établissements hospitaliers, des données médicalisées sont nécessaires.

    Aux USA, le systême des DRG (Diagnosis related groups) est depuis plusieurs années adopté pour la tarification dans le cadre du programme Medicaid.

    La france, pour resoudre le problème de la tarification a adapté ce systême au contexte français, dans le cadre du PMSI (Programme de médicalisation des systêmes d'information), qui permettra de financer les établissements de soins en fonction de l'activité (T2A). Pour cela des DIM (Département de l'information médicale) sont crées dans tous les établissements hospitaliers et leurs bases de données souvent sollicitées par les chercheurs.

    Même en Afrique certains pays s'y sont mis à l'image de la Cote d'Ivoire. Il y à un vide à combler.
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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    • #3
      ettargui

      Aux USA, le systême des DRG (Diagnosis related groups) est depuis plusieurs années adopté pour la tarification dans le cadre du programme Medicaid.
      bonjour.
      tu pourrais nous en dire plus ?
      merci.

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      • #4
        La classification DRG a été élaborée par l'équipe du Pr R.Fetter (université de Yale, USA) après l'étude d'environ 600 000 séjours hospitaliers. Elle est composée d'environ 600 groupes homogènes (homogénéité médicale et économique), permettant de décrire tous les séjours hospitaliers. Cette classification est exhaustive et les groupes sont mutuellement exclusifs. Cela veut dire que d'une part toute situation pathologique (ou séjour hospitalier) est orienté dans un, et un seul groupe. Voilà grossomodo ce qu'est la classification DRG, j'y reviendrais probablement.

        Je développe un peu plus la classification française qui est inspirée de la classification DRG, utilisant les mêmes principes et les mêmes procédures. C'est la classifcation GHS (Groupes homogènes de séjours).
        Pour orienter un séjour dans un groupe, il est tenu compte du motif d'hospitalisation, appelé "Diagnostic Principal" (ce n'est pas le diagnistic étiologique, on verra plus loin pourquoi), du diagnostic relié (on verra plus loin ce que c'est), de l'âge, des morbidités associées et des actes diagnostiques et thérapeutiques rélisés. Pour pouvoir exploiter cette base de donner l'information est codée. Ainsi pour les pathologies et les motifs d'hospitalisation on utilise la CIM 10 (10e version de la Classification Internationale des maladies), pour les actes on utilise la nommenclature CCAM (Classification commune des actes médicaux).

        Le but est de décrire de manière codée le séjour et rendre l'information exploitable, aussi bien par le soignant que le gestionnaire et le chercheur.

        Pourquoi diagnostic Principal et diagnostic relié ? Pour bien illustrer cette question prenons le cas d'un malade atteint de cancer, dont la trajectoire est ponctuée de plusieurs séjours de nature et d'objectifs différents (séjours chirurgicaux (Exerèse, mise en place d'un PAC), séjours pour chimiothérapie, radiothérapie ou pour la prise en charge des effets iatrogènes (Aplasie)....

        Si à chaque hospitalisation on code le cancer (Exemple C50 pour le cancer du sein), tous les séjours se ressembleront, mais ne décrivent ni le motif réel de l'hospitalisation, ni la lourdeur de la prise en charge ni la consommation de soins.

        Un séjour de chimiothérapie sera codé en diagnostic principal par un code Z...(chimiothérapie), en diagnostic relié par un C...(localisation du cancer), les morbidités associées sont également codées par la CIM 10; en acte on ne met rien (il n'y a pas eu d'acte).

        Chaque séjour ainsi décrit est évalué selon l'activité consommée et une valeur lui est attribuée. Les établissements hospitaliers sont rémunérés en fonction de l'activité et la lourdeur de la prise en charge et non en fonction du nombre de journées d'hospitalisation.
        Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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        • #5
          merci beaucoup de tes éclaircissements.
          en effet je ne vois pas les algeriens mettre en oeuvre de telles procédures.pas assez de discipline j'ai peur.

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