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Une preuve du lien entre Aqmi et une partie du CNT ?

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  • Une preuve du lien entre Aqmi et une partie du CNT ?

    LES SERVICES DE SÉCURITÉ INTERCEPTENT LE COURRIER DES CHEFS TERRORISTES

    Ce que disait Droukdel aux Libyens


    Ce plan de déstabilisation comprend outre l'Algérie, le Niger considéré comme un point de contact entre Aqmi et les groupuscules djihadistes.
    La chute du régime de Mouammar El Gueddafi vient de dévoiler à la face d'un monde incrédule, l'existence d'un vaste réseau djihadiste installé dans la région de Benghazi et Derna. Ce réseau est composé de plusieurs centaines de terroristes affiliés à une multitude d'organisations dont les plus connues sont le Groupe salafiste pour le combat et les Phalanges des martyrs. Ces derniers ont commencé à faire parler d'eux dès janvier 2008, lorsqu'ils ont établi le contact avec l'émir Abou Mossaâb Abdel Wadoud alias Droukdel en l'assurant de leur allégeance inconditionnelle à Al Qaîda au Maghreb islamique. Depuis cette date et selon le contenu d'un échange épistolaire entre l'émir de la zone Sud et l'émir national d'Aqmi, des dizaines de terroristes libyens auraient réussi à s'introduire en territoire algérien en transitant par les régions de Tébessa et Batna avant de rejoindre le maquis au niveau des monts des Némemchas ou à Djebel Ahmar Khadou dans les Aurès.
    Selon le contenu de ces correspondances, l'arrivée de ces Libyens et leur regroupement sous l'égide d'une organisation terroriste indépendante dénommée les «Phalanges des martyrs» n'a pas manqué de poser de nombreux problèmes d'autorité et de hiérarchie au sein des maquis. Ecrites dans un arabe approximatif - ce qui est fort surprenant pour des émirs qui prétendent maîtriser le Coran et la langue du Coran- ces lettres évoquent certes un problème d'ordre organisationnel qui concerne la nébuleuse et ses ramifications multiples, mais à bien les analyser en faisant des recoupements, c'est la connexion du mouvement djihadiste libyen avec l'insurrection armée dirigée par le CNT qui devient flagrante. Plus grave encore, il apparaît clairement que la chute du régime d'El Gueddafi n'est qu'une étape faisant partie d'un plan de déstabilisation de l'ensemble de la région du Maghreb, notamment l'Algérie et dont les commanditaires demeurent dans l'ombre.
    Ce plan de déstabilisation comprend outre l'Algérie, le Niger considéré comme un point de contact entre Aqmi et les groupuscules djihadistes activant au Nigéria, le Mali et la Mauritanie. Même si elle n'est évoquée que superficiellement, la question des otages occidentaux et des rançons est toutefois mentionnée d'une manière globale. Après avoir contribué à installer la guerre et le chaos en Libye, les émirs terroristes estiment qu'ils ont déjà réussi à créer suffisamment de foyers de tension leur facilitant le mouvement en direction de l'Algérie à travers des frontières longues de plusieurs milliers de kilomètres et difficiles à contrôler de façon hermétique.
    A travers les correspondances en question, Droukdel est cité comme le chef suprême par qui tout devrait passer et l'unique intermédiaire entre les terroristes d'Aqmi et le commandement dirigé par Oussama Ben Laden. Il est à rappeler que depuis la neutralisation de ce dernier, Al Qaîda fait face à un grave problème de leadership causé par les rivalités entretenues entre le clan égyptien et le clan yéménite.
    C'est dans une conjoncture envenimée à l'extrême, que les terroristes libyens qui évoluent aujourd'hui dans un contexte relativement favorable tentent de tirer profit de cette situation en s'imposant comme les nouveaux maîtres du jeu. Informé par ses lieutenants de toutes les tractations menées au Sahel dans le but de contrôler cette région risquée et instable, Droukdel n'a pas dit encore son mot, mais tout indique qu'il ne pourra plus dicter sa volonté dans un espace qui a connu de grands bouleversements après l'écroulement de la Jamahiriya et la transformation de nombreuses de ses régions en véritables QG à ciel ouvert d'où transitent des quantités importantes d'armes et de munitions. Le grand enjeu réside aujourd'hui dans la capacité de ces groupuscules à contrôler certaines tribus touarègues qui dominent le trafic de drogue et d'armes tout au long de la bande frontalière qui sépare l'Algérie du Niger. Pour le moment, un calme précaire règne, mais la rivalité entre terroristes algériens et libyens risque de se transformer en véritable guerre.

    L'expression
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