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Adlène Hicheur: 2 ans déjà

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  • Adlène Hicheur: 2 ans déjà

    L'homme



    Adlène Hicheur est un chercheur franco-algérien spécialisé en physique des particules ayant d'abord suivi un Master à l’École Normale Supérieure de Lyon puis ayant effectué, en collaboration avec l'université de Stanford (USA), une thèse sur l'expérience BaBar située au Centre de l'accélérateur linéaire de Stanford.
    Après un post-doctorat en Angleterre, il rejoint ensuite le département de physique des hautes énergies de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et travaillait sur l'expérience LHCb du CERN où il est très actif dans beaucoup de recherche (auteur et co-auteur de plus de 100 papiers).


    Sa recherche

    Aldène Hicheur est un spécialiste de la physique des particules et plus particulièrement de la physique de la beauté. C'est un spécialiste des mésons B et de la violation CP (c'est-à-dire l'une des conditions nécessaire à l'asymétrie matière/antimatière).

    Il a travaillé plus particulièrement sur trois grands détecteur de physique des particules : BaBar, ATLAS, et LHCb.

    BaBar et sans doute bientôt le LHCb ont permis de mieux cerner la violation de la symétrie CP. C'est-à-dire que le méson B et l'antiméson \bar{B** subissent deux chemins de désintégration différents. Cette violation de la symétrie matière/antimatière permet d'expliquer la disparation de l'antimatière dans les premiers instant de l'Univers et donc l’existence d’étoiles, galaxies, planètes ...


    Un terroriste ?



    Jusqu'à là rien de bien extraordinaire à part un beau parcours professionnel. Sauf que le 8 octobre 2009, il est arrêté à Vienne par la police française pour des connexions avec l'organisation islamique basée au Maghreb AQMI.
    La justice présume qu'il s'agit d'un terroriste venu pour préparer des attentats en Europe et plus particulièrement, contre les intérêts français en Afghanistan.

    Le problème est que deux ans après, il reste emprisonné à la prison de Fresnes et à l'heure actuelle, malgré les présomptions, aucune preuve de son implication n'a été présentée et il n'a toujours pas été déféré devant une cour de justice. Ce cas émeut beaucoup la communauté scientifique et récemment des articles dans la revue scientifique de référence Nature par exemple sont parus pour se rappeler de son cas.
    Malgré une liste impressionnante de soutiens dont tous ses anciens collaborateurs ainsi que le prix Nobel Jack Steinberger, le ministre de la Justice ainsi que le Président de la République restent sourds aux demandes répétées de remise en liberté.

    Cette histoire cristallise les effets néfaste du 11 septembre car depuis il est pratiquement impossible à un étudiant originaire d'un pays musulman de faire en France des études ou travailler dans un laboratoire dit "à risque", à l'instar de ceux étudiant la chimie nucléaire.

    Source : Site Du Zéro.
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