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Maroc: balance commerciale maâzouz, seul à croire à l’équilibre

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  • Maroc: balance commerciale maâzouz, seul à croire à l’équilibre

    SELON LE MINISTRE, LE DÉFICIT SERA RÉSORBÉ D’ICI 2014
    11% DE CROISSANCE D’EXPORTATIONS CETTE ANNÉE HORS PHOSPHATES
    LES PROCHAINES CARAVANES VISERONT LE MOYEN-ORIENT

    Les importations en matière d’énergie et de produits alimentaires favorisent le déficit de la balance commerciale. Ce dernier s’est aggravé par l’importation de biens d’équipement
    «Le déséquilibre de la balance commerciale est essentiellement dû au développement des importations dont le prix a manifestement augmenté. Aujourd’hui, nous continuons malheureusement à dépendre des importations des produits énergétiques et alimentaires. Ces dernières dépassent à elles seules le déficit de la balance commerciale». C’est Abdellatif Maâzouz qui l’ a affirmé lors d’une conférence de presse tenue hier à Rabat. Officiellement, l’objectif est de faire le point sur l’état d’avancement de la stratégie Maroc Export plus. «Nous constatons que les objectifs de cette stratégie ont été atteints, voire légérement dépassés, y compris pour 2009 en dépit de la crise mondiale», souligne le ministre du Commerce extérieur. En effet, au cours de ces 3 dernières années, le volume d’exportations réalisées est passé de 112,4 à 122,6 milliards de DH. Cette tendance à la hausse a été également observée dans le nombre des exportateurs qui s’est accru pour atteindre 5.495 en 2010 contre 5.183 en 2009.

    Lors de cette rencontre, Abdellatif Maâzouz a mis l’accent sur l’impact de la croissance des exportations sur le PIB. Selon les données du Haut-commissariat au Plan, les exportations ont contribué à hauteur de 3,4 points en 2010 et de 2,2 points au cours de cette année. Le ministre a fait savoir que cette évolution revient notamment à la diversification des produits destinés à l’exportation et à la découverte de nouveaux marchés qui viennent s’ajouter aux marchés traditionnels européens. Il s’agit particulièrement de l’Afrique, l’Asie et l’Amérique. Quant aux produits exportés, ils restent diversifiés. Ils englobent le textile et habillement (23% en 2011), les produits alimentaires (20%) et produits de la mer (9%).

    Sur ce volet, la stratégie prévoit de nouvelles méthodes pour la promotion des exportations. Outre les salons et les foires, le département du Commerce extérieur procède actuellement à des missions “B2B’’ à l’intérieur des salons internationaux et dans le cadre des caravanes de l’export. Après l’Afrique, le ministère compte lancer prochainement une caravane en direction du Moyen-Orient pour prospecter ses marchés.

    ‘‘L’incoming missions’’ et ‘’l’exécutive marketing’’ ne sont pas en reste. En effet, le département de Maâzouz part désormais à la rencontre des donneurs d’ordre internationaux de différents secteurs. L’idée est de leur faire visiter les infrastructures logistiques dont disposent le pays et de les mettre en contact avec les fournisseurs potentiels. Il incite également les entreprises étrangères à augmenter leurs achats ou à les réaliser au Maroc.

    Aujourd’hui, le ministère ambitionne une croissance annuelle des exportations qui dépasse 11% dès cette année au lieu de 7% fixé auparavant. Ce taux ne comprend pas les phosphates et le tourisme. Pour les perspectives, Abdellatif Maâzouz est optimiste. Il envisage d’atteindre 229 milliards de DH en 2015, en générer 45 milliards de DH de PIB additionnel et créer 200.000 emplois. A l’horizon 2018, le volume des exportations est estimé à 340 milliards de DH, ce qui produira 85 milliards de PIB additionnel et 380.000 emplois. Pour ce faire, la stratégie Maroc Export plus mise sur la coordination et le déploiement des stratégies sectorielles (Emergence, Halieutis, Maroc vert…). Elle vise également le renforcement de la présence et la notoriété des produits et services sur les marchés internationaux. Et ce, à travers l’intégration de la dimension internationale dans les perspectives de développement des entreprises. D’ailleurs, le ministère a procédé dernièrement à la signature d’une convention avec la CGEM portant sur les contrats de croissance à l’export. L’objectif est de consolider le positionnement de ces entreprises sur les marchés cibles et prioritaires pour le Maroc.

    Pour pallier le déficit de la balance commerciale, Abdellatif Maâzouz mise sur le développement des exportations comme seul levier à actionner pour tendre vers un équilibre. Pour y parvenir, l’offre doit être abondante et compétitive. Ce qui permettra de répondre aux besoins du marché domestique et de pénétrer les marchés internationaux et par conséquent d’accroître les exportations. D’après le ministre, «la meilleure stratégie face aux importations est le développement de l’exportation. Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de fermer nos frontières devant nos citoyens et nos partenaires internationaux. Nous sommes un pays libéral. L’ouverture vers l’extérieur constitue un challenge pour nous». L’objectif est d’augmenter l’offre exportable, une condition des stratégies sectorielles. Maâzouz est convaincu que le déficit sera résorbé d’ici 2014.

    Soumaya BENCHERKI
    l'economiste

  • #2
    Bien qu'il fait du bon boulot, je le trouve un peu trop optimiste.

    Ce qui est certains à mon avis, est qu'il faut travailler plus sur l'export, l'import avec le flambée des matières énergétiques, on maitrise beaucoup moins les fluctuations.

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    • #3
      Juste pour donner une idée sur l'ampleur du défi et en se référant à la balance des biens et services de l'année 2010 :

      - En stabilisant les importations, il faudra augmenter les exportations de plus de 87 milliards de DH !!!!!

      Commentaire

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