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Un directeur d’école d'Oran se jette du 3ème étage

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  • Un directeur d’école d'Oran se jette du 3ème étage

    Un directeur d'école primaire de Haï Nedjma s'est jetté du troisième étage de l'académie. Souffrant de multiples fractures, il est décédé sur le coup. Il était en congé de longue maladie et venait de reprendre le travail . On le disait dépressif mais nul ne connait la raison de ce geste de grand désespoir.

    =====


    La Direction de l’éducation d’Oran était hier en émoi. La consternation se lisait sur tous les visages, après le suicide du directeur d’une école primaire située à Haï Nedjma (ex-Chteïbo), une agglomération située dans la périphérie, à quelques encablures d’Oran. Il était environ 10h35, lorsque le dénommé Kh.A, né le 19 janvier 1947 à Batna, s’est jeté du troisième étage de l’académie pour échouer une dizaine de mètres plus bas, sur le pavé de la cour intérieure de cette administration. Le malheureux est tombé à quelques mètres seulement d’une femme de ménage qui assurait hier la permanence. Celle-ci, la quarantaine, était toujours sous le choc, tout comme le personnel et les visiteurs de la Direction de l’éducation qui n’arrivaient pas à comprendre ce qui a poussé la victime à mettre fin à ses jours.


    Souffrant de diverses fractures, particulièrement à la tête, le désespéré a succombé à ses blessures sur le coup. Au moment de sa mort, il avait toujours entre les mains un classeur contenant ses documents personnels. Quelques minutes auparavant, il s’était présenté au troisième étage de l’académie pour demander une audience. L’agent de sécurité, qui avait remarqué des signes de fatigue et de nervosité sur son visage, l’avait fait entrer dans la salle d’attente. Il lui a même donné un peu d’eau pour se rafraîchir le visage. Son tour arrivé, l’agent de sécurité l’invita à entrer mais il lui répondit: «Ce n’est pas encore l’heure... Ce n’est pas encore l’heure». Il a préféré céder son tour à trois autres personnes, dont une femme, qui se trouvaient également dans la salle d’attente. Il profita du moment où tout le monde était sorti pour passer à l’action. Il se leva, ouvrit la fenêtre, monta sur une chaise avant de se jeter, sans hésitation, dans le vide. L’action n’a duré que quelques secondes seulement. Les agents de la protection civile, dépêchés sur les lieux du drame, n’ont pu que constater le décès.

    Vingt minutes après le drame, la Direction de l’éducation grouillait d’agents de sécurité, d’éléments de la police scientifique, de médecins légistes et de gendarmes. Après les constats d’usage sur les lieux, le corps du défunt a été évacué à midi vers le service de la médecine légale du CHU d’Oran pour les besoins de l’autopsie. D’après les échos recueillis à l’académie, le défunt Kh.A, âgé de 59 ans, résidant dans la localité de Sidi Chahmi, était le directeur d’une école primaire à Haï Nedjma. Il était en congé de longue durée (CLD) pour cause de maladie et venait de reprendre, récemment, son travail. «Le défunt était un homme pieux, mais il était dépressif et souffrait d’hypertension, liée très probablement à ses longues années de travail comme enseignant», affirment des personnes qui l’avaient connu.

    «Il avait regagné son travail cette année. A l’âge de 59 ans, il voulait sortir en retraite. Toutefois, il avait rencontré quelques difficultés pour constituer son dossier. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment il a pu passer à l’acte», s’interroge l’une de ses connaissances. D’autres nous ont affirmé que c’est la maladie et surtout le désespoir qui ont poussé ce père de famille à commettre l’irréparable. «Le défunt n’est pas un cas isolé. Ils sont des dizaines comme lui dans le secteur qui souffrent de dépression et de divers troubles psychiatriques. Cependant, leur cas est négligé. Et contrairement à Kh.A, ils ont préféré mourir dans le silence, loin des lumières», lance, avec désarroi, cet enseignant.

    Et un autre d’enchaîner: «On est marginalisé. On continue à percevoir un salaire dérisoire, et ce après trente ans de service. La majorité d’entre nous arrivent à la retraite avec toutes sortes de maladies et de troubles psychiques. Et c’est à ce moment où l’on est le plus vulnérable et où l’on a besoin d’aide. On nous jette à la rue avec comme prime une retraite de misère.

    Par le Quotidien d'Oran

  • #2
    La société algérienne va de mal en pis... Le taux de suicide est en perpétuel augmentation, et touche toutes les tranches d'âge... Fait désolant, affolant, malheureux, et sans espoir... Situation inextricable et sans issue.

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