Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’Algérie a contribué au changement de la relation Nord-Sud

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’Algérie a contribué au changement de la relation Nord-Sud

    Le politologue américain, le professeur Robert Mortimer, à Alger
    “L’Algérie a contribué au changement de la relation Nord-Sud”



    Comment la politique étrangère de notre pays est-elle, aujourd’hui, appréciée par les “maîtres” du monde ?


    En dépit des critiques acerbes dont elle fait souvent l’objet, la diplomatie algérienne serait très importante aux yeux de l’establishment américain. Et pour cause, l’Algérie a “fortement contribué au changement (positif) des relations entre le Nord et le Sud”. La reconnaissance est
    du professeur américain en sciences politiques et enseignant de l’université de Harvard, M. Robert Mortimer, soit celui-là-même qui a préparé sa thèse de doctorat sur, justement, le thème précis de “la politique étrangère de l’Algérie”. C’est dire que l’éloge reçu par l’Algérie ne tombe pas du ciel.
    L’éminent professeur américain, qui a animé une conférence sur “les perspectives des relations algéro-américaines” hier au centre Echaâb pour les études stratégiques, ne mâche pas ses mots. Se proclamant du clan du président Barack Obama, le professeur Mortimer estime qu’“il y a toujours eu de l’imagination” dans la politique étrangère de l’Algérie, notamment, depuis qu’elle s’est éloignée du groupe des non-alignés, auquel elle adhérait au cours des années soixante et soixante-dix.

    Abordant les relations bilatérales de l’Algérie avec le pays de l’oncle Sam, le conférencier a remis au goût du jour une série d’événements “historiques” ayant marqué ces relations qui, dit-il, comme toutes les relations entre pays, avaient connu “des hauts et des bas”. Il se rappelle, notamment, de deux faits historiques diamétralement opposés : il s’agit, côté bas, de la visite du premier président algérien, Ahmed Ben Bella, effectuée à Cuba, alors “ennemi juré” des USA, cette visite officielle qui avait jeté le froid entre les relations algéro-américaines. Côté haut, le professeur Mortimer évoquera les négociations menées, au lendemain des crises de 1967 et 1973 du Moyen-Orient, par Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des affaires étrangères, avec le secrétaire d’État américain de l’époque, Henry Kissenger. Ces négociations, dont la teneur a été révélée sur les câbles Wikileaks, avaient, atteste le professeur Mortimer, permis de relancer les relations entre les deux pays. Ceci, quand bien même l’enseignant de Harvard ne manque pas de juger, à l’occasion, que les informations rapportées par le site Wikileaks ne sont pas forcément fiables. Le politique américain juge, par ailleurs, que les relations algéro-américaines ont connu une nouvelle dynamique notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd’hui, les USA considèrent l’Algérie comme étant un “partenaire stratégique” dans la lutte antiterroriste.

    Palestine : “Obama face à la résistance des républicains”

    Interpellé sur la crise du Moyen-Orient et la cause palestinienne dont la solution tarde toujours à venir, le politologue américain reconnaît que la politique américaine, otage du “veto” des Républicains, reste encore “non productive” sur ce dossier, avant de reprocher au président Obama son “erreur” dans le choix des personnes à travailler avec lui. “Aujourd’hui, Obama ne peut œuvrer qu’au ralenti pour tenter de solutionner la crise”, a-t-il indiqué. Sa marge de manœuvre, révèle-t-il encore, reste d’ailleurs “limitée”, y compris sur le plan interne, tant qu’il fait face à une farouche résistance des républicains. Ces derniers, dit-il, s’opposent à toute “dépense” pour le social américain, d’où le “blocage” des réformes économiques que voulait engager le président Obama.
    À propos des nouvelles conditions imposées par l’administration américaine pour l’octroi de la Green Card et de visas d’installation aux étrangers, le partisan d’Obama justifie cette orientation par la crise économique qui lamine de plus en plus son pays, qui totalise aujourd’hui environ 50 millions de citoyens vivant dans la pauvreté, alors que le taux de chômage a atteint 9%.
    Passant d’un sujet à un autre, le conférencier a soutenu les “révoltes ou révolutions” arabes, non sans tenter de convaincre sur la “légalité” et la “justesse” de la position adoptée par son pays, et ce, même s’il reconnaît que l’establishment avait soutenu les dictateurs arabes déchus, ou sur le point de le faire, durant tout leur règne !

    LIBERTE
Chargement...
X