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Il faut professionnaliser l'armée en Algérie

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  • Il faut professionnaliser l'armée en Algérie

    L'Algérie réforme sa politique du service militaire

    2011-03-08
    Dans le cadre d'une nouvelle concession faite à la jeunesse du pays, le Président algérien a assoupli les exigences du service national.
    Par Fidet Mansour pour Magharebia à Alger – 08/03/11

    [Reuters/Zohra Bensemra] Les hommes algériens âgés de plus de 30 ans seront désormais exemptés du service militaire obligatoire.



    Les Algériens de plus de 30 ans n'auront plus désormais à répondre aux obligations du service militaire.
    Le service en charge du service national, commentant la nouvelle politique annoncée par le Président Abdelaziz Bouteflika, le jeudi 3 mars, a indiqué que cette mesure est la dernière en date d'une série d'initiatives "prises pour répondre aux préoccupations de la jeunesse". Les autres initiatives concernent l'emploi, le logement et les prêts bancaires.
    "Je suis maintenant plein d'espoir pour envisager l'avenir", déclare Jamel Marouf, un analyste statistique de 32 ans. "J'ai obtenu mon diplôme universitaire il y a sept ans, et pendant toutes ces années, je n'ai pas réussi à obtenir un emploi dans la fonction publique."
    Comme d'autres Algériens, Marouf avait besoin d'une "carte militaire" pour trouver un emploi. Le service national est obligatoire dans le pays, et il est impératif de détenir une attestation de "devoir accompli" pour se rendre à l'étranger ou trouver un emploi.
    Avant le 28 février, Marouf était inscrit sur la liste "absent sans permission" du département du service militaire, parce qu'il n'avait répondu à aucune des convocations qui lui avaient été adressées.
    "Pour moi, il n'était pas envisageable de passer 18 mois à effectuer mon service national. J'estime qu'un tel engagement doit être volontaire pour les personnes concernées, et non exigé par la loi", ajoute-t-il, expliquant ne pas avoir de regrets, pas même pour les années de chômage et de frustration qu'il a connues étant jeune.
    Salim Nadjer, 36 ans, est également satisfait de cette décision. Médecin de formation, il a payé le prix fort pour son absence sans permission, qui l'a empêché de poursuivre sa carrière. Il savait que ceux qui n'avaient pas fait leur service militaire se voyaient refuser l'accès aux examens post-diplômants.
    Nadjer explique son refus de servir l'Etat, affirmant que durant les années de la Décennie de plomb, "le risque était grand, de jeunes soldats étaient abattus par les terroristes."
    "Effectuer son service national était considéré comme un grave péché par les groupes terroristes", poursuit-il.
    Cette nouvelle décision concerne non seulement les hommes habitant en Algérie, mais également ceux qui résident à l'étranger. Des milliers de chercheurs et de personnes compétentes se trouvaient dans l'impossibilité de rentrer dans leur pays à cause du service national.
    Aziz Taourit, journaliste, vit en France depuis sept ans. "J'ai été extrêmement heureux et j'ai pleuré pendant des heures après avoir entendu la nouvelle", dit-il. "Peu m'importent les raisons politiques, j'ai été exempté du service militaire, et cela me permettra de retourner en Algérie et de revoir ma famille et mes amis."
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    "J'étais comme un prisonnier attendant de connaître son sort. Je suis aujourd'hui l'homme le plus heureux de la Terre", ajoute-t-il.
    Pour leur part, les experts estiment qu'il est maintenant temps de réfléchir en profondeur au service national et de ne plus avoir recours à des mesures "populistes".
    Selon le politologue Othman Selini, il est important d'abolir le service national dans le cadre des mesures de professionnalisation de l'armée, qui ont été lancées ces dix dernières années.
    Certains parlementaires ont proposé que la durée du service national soit ramenée à neuf mois, rappelant que jusqu'en 2002, elle était de deux ans. Elle avait par la suite été portée à 18 mois. Une troisième option consisterait à le proposer aux jeunes sur une base de volontariat.

  • #2
    Moi je pense qu'il serait temps que l'Algérie professionnalise son armée, au lieu d'obliger les gens à être là où ils ne veulent pas être.
    Une armée professionnelle est plus efficace, plus apte à deffendre la nation et ses interêts qu'une armée composée "d'obligés".

    Move on Algeria.

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    • #3
      Il faut aussi professionnaliser le profit, moins d'élus plus de profits.

      Le cas d'étude, l'armée égyptienne, une vraie petite entreprise.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        Le modele suisse et israeliens serait une base de reflexion pour l'armée algerienne(quoiqu il m'ait pas attendu).
        Un peuple averti en vaut deux.
        Dernière modification par Rhumel, 20 octobre 2011, 12h50.
        Le vrai bonheur coute peu,s il est cher,c'est qu'il n'est pas d'une bonne espece.
        F.R.Chateaubriand

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        • #5
          Le modele suisse et israeliens serait une base de reflexion pour l'armée algerienne(quoiqu il m'ait pas attendu).
          Un peuple averti en vaut deux.
          Pas du tout un bon exemple. Des pays peu peuplés qui ne peuvent pas avoir de très gros effectifs. Rien de mieux qu'une armée professionnelle, l'armée c'est une vocation. Quand les troupes manquent de motivation, c'est la catastrophe. La Suisse peut être écrasée comme une limace en cas de confrontation avec une grande puissance, c'est pas son "armée\peuple" qui la sauvera mais sa neutralité et peut être son argent/influence.

          On a presque 40 millions d'habitants et beaucoup de moyens, c'est plus que suffisant pour avoir une armée digne de ce nom. On parle de modernisation alors que l'ANP n'a même pas de site web !! :22:

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          • #6
            On a presque 40 millions d'habitants et beaucoup de moyens, c'est plus que suffisant pour avoir une armée digne de ce nom. On parle de modernisation alors que l'ANP n'a même pas de site web !! :22:
            il suffit de demander

            http://www.mdn.dz/site_principal/ind...16939678981387

            cela dit je suis d'accord sur le fait que l'anp accuse un retard considérable et sérieux dans ce sens par rapport aux armées modernes.

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            • #7
              Ah, il existe donc. J’avais besoin de renseignements mais j'ai pas réussi à le trouver, il fallait chercher avec le mot clé "MDN".

              Mais il y a quand même beaucoup de lacunes et de retard dans le domaine de la communication.

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              • #8
                avec un chef des armées qui se nomme Bouteflika, âgés et malade, doté d'une mentalité rétrograde faite de régionalisme, paternalisme et de laisser aller, avec un chef d'état major à son image dont la seule chose qui impressionne c'est son tour de taille dont l’intérêt majeur porte sur makla et des cadres cassés et démoralisés adeptent du khti rassi je ne voie pas comment le processus de modernisation et de professionnalisation puissent être engagé dans ces conditions. Rabi yestar
                Dernière modification par éliamine, 21 octobre 2011, 00h53.

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                • #9
                  Depuis le temps que j'entends ,exactement depuis l'avenement de chadli , a ce jour , sans parler de la decennie rouge qui a été l'exemple type de "professionanlisation" , je croyais que la tache etait terminée , que nenni , on continue encore et encore !
                  NB : Dans le langage algerien , professionnalisation rime avec destruction et amateurisme .
                  Ne le dites surtout a personne ! En Algerie , on refait les meme infrastructures de base ( routes , trottoirs , egouts , abris-bus etc ) a longueur d'année .

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                  • #10
                    qu`est ce qu`on entend exactement par Forces Armees professionnelles?
                    Est ce que cela se limite t-il a la supression de la conscription?
                    quelles sont ces imperatifs en termes de formation et de standarisation, le cout de ce processus sera il acceptable?
                    quelle est la dimension politique de la professionalisation des forces armees?
                    beaucoup de choses a discuter en somme.
                    ...et maintenant?

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                    • #11
                      La Suisse peut être écrasée comme une limace en cas de confrontation avec une grande puissance
                      Je ne suis pas d'accord. La Suisse serait certainement battue la n'est pas la question, mais la suisse a une armee bien entrainee et qui peut surtout s'appuyer sur un relief difficile, par exemple les tunnels alpins sont mines et peuvent etre detruits en cas d'invasion, des bunkers sont constuits dans les montagnes. Au final, une invasion de la Suisse serait couteuse et ne vaudrait pas le coup. Et c'est exactement la raison d'etre de l'armee suisse, rendre l'invasion de la Suisse tres couteuse pour l'envahisseur afin de le dissuader. Et ca marche, personne ne s'est risque a envahir ce pays depuis le 16 eme siecle au moins.

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                      • #12
                        Ils n'ont pas compris que la Suisse a l'une des meilleures armée au monde et une industrie d'armement au top.
                        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                        • #13
                          Fabriques fédérales d'armement suisse

                          Avant 1848, l'armement est de la compétence des cantons qui, le plus souvent, se fournissent à l'étranger ou auprès d'armuriers locaux (production et commerce d' Armes). Après cette date, la Confédération est compétente. Dès lors détentrice de la régale des poudres (art. 38 de la Constitution), la Confédération racheta plusieurs poudrières cantonales. La plupart fermèrent au début du XXe s. Seule celle d'Aubonne subsista comme entreprise fédérale jusqu'en 1996, pour être ensuite privatisée.

                          Vers 1860, les armes rayées se chargeant par la culasse et l'obus ogival provoquèrent une révolution dans la production des armements que ne pouvaient suivre les armuriers traditionnels. En outre, l'artillerie suisse et ses munitions étaient fort disparates. Pour unifier leur production, l'inspecteur de l'artillerie (et futur général) Hans Herzog créa en 1863 à Thoune les Ateliers fédéraux de construction et la Fabrique fédérale de munitions. Suivirent en 1871 la Fabrique fédérale d'armes de Berne, en 1896 la Fabrique fédérale de munitions d'Altdorf (UR), en 1919 la Fabrique fédérale de poudre de Wimmis. Ces entreprises, parties intégrantes du Département militaire fédéral, travaillèrent parfois avec l'industrie privée.

                          Les Ateliers de Thoune (1200 personnes en 1918) montèrent ou modernisèrent des pièces d'artillerie, fabriquèrent des fourgons, des caissons, des wagons, des cuisines roulantes. Depuis la Première Guerre mondiale, ils développèrent des avions de conception suisse, à côté d'appareils étrangers construits sous licence. Des lacunes de conception et d'exécution amenèrent l'entreprise à transférer la construction aéronautique à Emmen (en 1943 Fabrique fédérale d'avions). Dès 1936, les Ateliers usinèrent des tubes pour l'artillerie, la DCA, les pièces antichars et les chars.

                          Après 1950, ils reçurent mandat de développer un char de combat moyen, ce qui déboucha sur la production de plusieurs séries de chars suisses. Leur introduction à la troupe révéla des défauts qui durent être corrigés avec l'aide de l'industrie privée. Dans les années 1980, ils participèrent à la fabrication sous licence du char allemand Leopard 2, la firme Contraves étant l'entrepreneur général. Les Ateliers développèrent aussi un système d'artillerie de forteresse. Ils se concentrèrent toutefois sur la production sous licence et la modernisation de matériels blindés.

                          La Fabrique de munitions de Thoune produisit d'abord des fusées d'artillerie, puis ses recherches, en collaboration avec la Fabrique fédérale d'armes, débouchèrent sur une munition de petit calibre (7,5 mm) à haute vitesse initiale. Occupant 1851 personnes en novembre 1918, elle n'en comptait plus que 320 deux ans plus tard. Au début de la Deuxième Guerre mondiale, les réserves de munitions étaient au plus bas et on occupa jusqu'à 2400 ouvriers. La paix revenue, seuls 1300 emplois subsistèrent. La Fabrique de munitions d'Altdorf, spécialisée dans les moyens et gros calibres, fut pendant des décennies le deuxième plus gros employeur du canton d'Uri (en 1988 1135 emplois sur 14 400).

                          Souvent en collaboration avec Thoune et avec la Schweizerische Industrie-Gesellschaft (SIG) à Neuhausen am Rheinfall, la Fabrique d'armes de Berne développa, fabriqua et monta des armes légères, fusils à répétition, revolvers, pistolets, appareils optiques pendant la Première Guerre mondiale (l'entreprise occupait alors 700 personnes). Elle mit au point en 1925 un fusil-mitrailleur (20 000 exemplaires produits jusqu'en 1939), en 1931 un mousqueton (530 000 jusqu'en 1939), des canons de DCA, une arquebuse antichars, un lance-flammes. Après la guerre, à côté de productions sous licence, elle développa entre autres une mitrailleuse qui sera produite pendant quarante ans.

                          Armée 95 a amené une restructuration des entreprises d'armement. Une holding, dénommée Ruag (fondée en 1999), coiffe désormais une Entreprise suisse d'aéronautique, une Entreprise suisse d'armement, une Entreprise suisse d'électronique et une Entreprise suisse des munitions. Ces sociétés anonymes d'économie mixte de droit privé diversifient leurs activités dans le but d'être rentables. Leurs collaborateurs n'ont plus le statut de fonctionnaires et leur nombre a baissé, d'autant plus que celui des militaires a fortement diminué avec Armée 95 et Armée XXI: 6310 collaborateurs en Suisse et à l'étranger en 2008 pour un chiffre d'affaires net de 1537 millions de francs.


                          Bibliographie
                          – 100 Jahre Eidgenössische Waffenfabrik Bern, 1971
                          – A. Brunisholz et al., Poudres, bombes et obus, 1983
                          – 125 Jahre Eidgenössische Munitionsfabrik Thun, 1988
                          – D. Borel, «L'Office fédéral de la production d'armements», in RMS, 1988, 379-382, 439-447, 495-503
                          – Th. Scherrer, P. Lauber 125 Jahre Eidgenössische Konstruktionswerkstätte Thun, 1988

                          Auteur(e): Hervé de Weck
                          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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