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Marche blanche à Anvers contre le racisme et la violence

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  • Marche blanche à Anvers contre le racisme et la violence

    Malgré la pluie battante à Anvers, près de 20.000 personnes sont venus manifester.
    Une marche blanche comme le silence, une marche blanche comme l'absence de ceux qui sont morts par violence, une marche blanche contre l'indifférence, une marche blanche contre la violence, l'intolérance et le racisme. C'était en Belgique à Anvers sous une pluie dilluvienne que sont venus

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    Deux semaines après le meurtre d'une jeune nourrice et de la fillette qu'elle gardait, une marée blanche a submergé les rues d’Anvers, en Belgique. Près de 20.000 personnes se sont élancées sous une pluie battante dans une Marche blanche, silencieuse et apolitique, de protestation contre le racisme et la violence. Une manifestation organisée par la municipalité, avec l'autorisation des familles des victimes. Les participants étaient invités à se vêtir de blanc et les commerces à afficher des drapeaux de la même couleur, en signe de solidarité.

    «C'est devenu une marche silencieuse de protestation contre le racisme, l'extrémisme et la violence. Un cri silencieux pour davantage de tolérance» a martelé le premier ministre belge Guy Verhofstadt, en soutien à l’évènement.

    « Ce genre d'événement restera longtemps dans les mémoires. Anvers est en deuil depuis ces dernières semaines et j'espère après cela un meilleur climat dans la ville », avait auparavant déclaré le maire de la cité portuaire du nord de la Belgique.

    Rechercher des « personnes d'origine étrangère dans le but de les abattre »

    La manifestation s’est déroulée dans les rues du centre historique de la ville, où s'est produit le double crime le 11 mai. Hans Van Themsche, le meurtrier présumé âgé de 18 ans et connu pour ses sympathies d'extrême droite, venait de faire l'acquisition d'un fusil de chasse et de munitions. Selon le parquet d'Anvers, il a « délibérément recherché des personnes d'origine étrangère dans le but de les abattre ». Ouvrant le feu sur tous les non-blancs, il a tué une Malienne de 24 ans, Oulemata Niandagou, et, sans le vouloir, la fillette blanche de deux ans qu'elle gardait, Luna Drowart. Il a aussi blessé grièvement une femme d'origine turque qui passait par là.

    Blessé à son tour au ventre par un policier qui le sommait de déposer son arme, l'agresseur présumé a été arrêté et transporté à l'hôpital, où il a été interrogé par la police et inculpé de meurtre avec préméditation. Il est toujours hospitalisé sous la garde des policiers.

    Le double meurtre a suscité une émotion considérable en Belgique, où les violences contre les non-blancs sont en nette augmentation depuis qu'un jeune homme de 17 ans, Joe Van Holsbeek, a été tué le mois dernier dans la gare centrale de Bruxelles, pour son baladeur MP3. Ses meurtriers présumés ont d'abord été présentés par les enquêteurs et la presse comme des Maghrébins, alors que rien ne permettait de l'assurer. La police a finalement interpellé deux suspects, des Polonais.

    Multiplication des incidents à connotation raciste

    Depuis ce crime, les incidents à connotation raciste remplissent la rubrique Faits divers des médias belges. Les chaînes de télévision ont ainsi diffusé des images de caméras de surveillance montrant un Noir roué de coups dans une station-service bruxelloise parce qu'il n'avait pas déplacé son véhicule suffisamment rapidement. La victime est aujourd'hui paralysée et partiellement aveugle.

    Un homme d'origine africaine est quant à lui tombé dans le coma après un passage à tabac devant un bar fréquenté par l'extrême droite; trois skinheads ont été arrêtés. Un incendie suspect a par ailleurs ravagé un foyer de travailleurs africains.

    « Ca ne peut pas aller plus mal », a constaté le maire d'Anvers. La ville, qui abrite une importante communauté juive et maghrébine, principalement originaire du Maroc, est aussi un bastion du parti d'extrême droite Vlaams Belang (Intérêt flamand).

    Embarrassé à quelques mois des élections municipales d'octobre, l'ex-Vlaams Blok (Bloc flamand) a condamné le double meurtre du 11 mai et affirme que le suspect n'était qu'indirectement lié au parti. « Le lien qu'il avait avec nous est que certains de ses proches sont membres du parti », a déclaré un porte-parole de la formation. Et d’ajouter : « Lui-même n'avait jamais assisté à aucune réunion et n'était pas adhérent ».

    Par le figaro
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