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Les partis anti-frontaliers font un carton à Genève
Le Mouvement citoyen genevois, qui craint que la célèbre ville suisse devienne un «déversoir pour les 2,9 millions de chômeurs français», a notamment doublé son nombre de sièges lors d'une élection locale.
«Genève et les Genevois d'abord», contre la «racaille» et les «criminels étrangers»... Avec leurs slogans choc, le Mouvement citoyen genevois (MCG) et l'UDC (Union démocratique du centre) ont remporté, dimanche, un succès important au Grand Conseil, le parlement du Canton de Genève. Le principe de ces partis : tout faire pour créer dans l'esprit des Genevois un «lien direct» entre la présence dans la ville des travailleurs frontaliers venus de France et le chômage, qui est le plus élevé de Suisse dans cette ville (7% contre 3,9%).
Le MCG, qui ne se réclame «ni de gauche ni de droite», a obtenu 15,1% des voix (+7,37% par rapport aux dernières élections), soit 17 sièges au total contre 9 auparavant. Un score qui le place en seconde position derrière le Parti libéral (16,73%, 20 sièges), à égalité avec les écologistes (15,1%, 17 sièges),et devant le Parti socialiste (12,77%, 15 sièges) les démocrates-chrétiens (12 sièges), et le Parti radical (12 sièges). L'autre parti d'extrême-droite, l'UDC qui s'allie à la droite traditionnelle, n'a plus que 9 sièges. A eux deux, les partis populistes trustent quasiment un quart de l'électorat de la région de Genève.
Surenchère
Battu par le MCG, l'UDC fait pourtant tout pour rester sur le credo anti-travailleurs étrangers : un encart publié lundi dernier dans le quotidien local La Tribune de Genève a ainsi fait scandale. Evoquant le Ceva, une liaison transfrontalière entre la ville française d'Annemasse et Genève, l'affiche expliquait : «Le CEVA? un nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse (centre-est de la France) ! Expulsons les criminels étrangers ! Ne leur offrons pas encore un accès à Genève !»
L'agressivité de cette campagne de l'UDC a provoqué des manifestations de travailleurs frontaliers jeudi dernier. Le maire d'Annemasse, Christian Dupessey, avait annoncé qu'il comptait porter plainte
Figaro
Le Mouvement citoyen genevois, qui craint que la célèbre ville suisse devienne un «déversoir pour les 2,9 millions de chômeurs français», a notamment doublé son nombre de sièges lors d'une élection locale.
«Genève et les Genevois d'abord», contre la «racaille» et les «criminels étrangers»... Avec leurs slogans choc, le Mouvement citoyen genevois (MCG) et l'UDC (Union démocratique du centre) ont remporté, dimanche, un succès important au Grand Conseil, le parlement du Canton de Genève. Le principe de ces partis : tout faire pour créer dans l'esprit des Genevois un «lien direct» entre la présence dans la ville des travailleurs frontaliers venus de France et le chômage, qui est le plus élevé de Suisse dans cette ville (7% contre 3,9%).
Le MCG, qui ne se réclame «ni de gauche ni de droite», a obtenu 15,1% des voix (+7,37% par rapport aux dernières élections), soit 17 sièges au total contre 9 auparavant. Un score qui le place en seconde position derrière le Parti libéral (16,73%, 20 sièges), à égalité avec les écologistes (15,1%, 17 sièges),et devant le Parti socialiste (12,77%, 15 sièges) les démocrates-chrétiens (12 sièges), et le Parti radical (12 sièges). L'autre parti d'extrême-droite, l'UDC qui s'allie à la droite traditionnelle, n'a plus que 9 sièges. A eux deux, les partis populistes trustent quasiment un quart de l'électorat de la région de Genève.
Surenchère
Battu par le MCG, l'UDC fait pourtant tout pour rester sur le credo anti-travailleurs étrangers : un encart publié lundi dernier dans le quotidien local La Tribune de Genève a ainsi fait scandale. Evoquant le Ceva, une liaison transfrontalière entre la ville française d'Annemasse et Genève, l'affiche expliquait : «Le CEVA? un nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse (centre-est de la France) ! Expulsons les criminels étrangers ! Ne leur offrons pas encore un accès à Genève !»
L'agressivité de cette campagne de l'UDC a provoqué des manifestations de travailleurs frontaliers jeudi dernier. Le maire d'Annemasse, Christian Dupessey, avait annoncé qu'il comptait porter plainte
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