Un parallèle semble évident entre notre expérience Algérienne, et ce qu’est en train de vivre le peuple Tunisien. Au-delà des apparences, il se pourrait que la similitude ne soit même pas pertinente du point de vue des étiquettes (islamistes)
Une mauvaise lecture de ce qui se produit en Tunisie porte de grands risques de relance de la crise algérienne. En osant une comparaissant entre Ennahda et les partis islamistes algériens, on se rend vite compte que le mouvement Tunisien est une formation conservatrice, démocrate musulmane, mais pas un parti islamiste. C'est du moins ce que laisse transparaître sa plate-forme politique présentée à l’élection de la constituante. Ce texte est le condensé de son identité actuelle, et il serait difficile en partant de ce document de le qualifier d'islamiste. Ce mouvement se définit comme le continuateur du mouvement réformiste Tunisien - Ce qui est à mon sens une démarcation par rapport aux salafistes et aux frères musulmans –. Le système qu’il prône est basé sur la souveraineté populaire dans le cadre d’un édifice démocratique où la citoyenneté, égale pour tous, est exercée en toute liberté et égalité. Même en supposant et en tenant compte de la pratique d’un double langage on ne peut, raisonnablement, aller au-delà de la qualification de conservatisme et de traditionalisme plus ou moins éclairé.
Le danger d’une erreur d’appréciation de l'expérience Tunisienne est de créditer des formations islamistes de la capacité dont peut faire montre un parti conservateur à intégrer le jeu démocratique. Les islamistes algériens poursuivent encore l'objectif d'instauration d'un Etat religieux ( Le coran posé en texte de référence politique, Application de la sharia, Lois inégalitaires sur la base du sexe et de la croyance, instauration d’un quasi-clergé par l’infériorisation du suffrage universel devant le collège des érudits,... ) - ils se posent en antinomie avec la notion d’Etat démocratique. Objectifs et prétention auxquels Ennahda a renoncé. Toute la différence est là ; entre un mouvement qui s’est ralliée à la conception d'une démocratie moderne, et exprime une position conservatrice, et des partis qui nourrissent toujours le rêve passéiste d’instauration d’un Etat théocratique. L'erreur ne nous est pas permise.
Pour illustrer mon propos je suggère de méditer le titre donné par HMS à sa déclaration du 22 Août 2011 qui se rapporte aux évènements de Libye :
بيان : إن إرادة الشعب من إرادة الله
التاريخ: الأثنين 22 أغسطس 2011
الموضوع: بيانات المكتب
La volonté du peuple procède de la volonté de dieu.
Comme quoi la volonté populaire n'est rien par elle même!
Une mauvaise lecture de ce qui se produit en Tunisie porte de grands risques de relance de la crise algérienne. En osant une comparaissant entre Ennahda et les partis islamistes algériens, on se rend vite compte que le mouvement Tunisien est une formation conservatrice, démocrate musulmane, mais pas un parti islamiste. C'est du moins ce que laisse transparaître sa plate-forme politique présentée à l’élection de la constituante. Ce texte est le condensé de son identité actuelle, et il serait difficile en partant de ce document de le qualifier d'islamiste. Ce mouvement se définit comme le continuateur du mouvement réformiste Tunisien - Ce qui est à mon sens une démarcation par rapport aux salafistes et aux frères musulmans –. Le système qu’il prône est basé sur la souveraineté populaire dans le cadre d’un édifice démocratique où la citoyenneté, égale pour tous, est exercée en toute liberté et égalité. Même en supposant et en tenant compte de la pratique d’un double langage on ne peut, raisonnablement, aller au-delà de la qualification de conservatisme et de traditionalisme plus ou moins éclairé.
Le danger d’une erreur d’appréciation de l'expérience Tunisienne est de créditer des formations islamistes de la capacité dont peut faire montre un parti conservateur à intégrer le jeu démocratique. Les islamistes algériens poursuivent encore l'objectif d'instauration d'un Etat religieux ( Le coran posé en texte de référence politique, Application de la sharia, Lois inégalitaires sur la base du sexe et de la croyance, instauration d’un quasi-clergé par l’infériorisation du suffrage universel devant le collège des érudits,... ) - ils se posent en antinomie avec la notion d’Etat démocratique. Objectifs et prétention auxquels Ennahda a renoncé. Toute la différence est là ; entre un mouvement qui s’est ralliée à la conception d'une démocratie moderne, et exprime une position conservatrice, et des partis qui nourrissent toujours le rêve passéiste d’instauration d’un Etat théocratique. L'erreur ne nous est pas permise.
Pour illustrer mon propos je suggère de méditer le titre donné par HMS à sa déclaration du 22 Août 2011 qui se rapporte aux évènements de Libye :
بيان : إن إرادة الشعب من إرادة الله
التاريخ: الأثنين 22 أغسطس 2011
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La volonté du peuple procède de la volonté de dieu.
Comme quoi la volonté populaire n'est rien par elle même!
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