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Le Cartel des banques à organisé toutes les crises economiques du monde

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  • Le Cartel des banques à organisé toutes les crises economiques du monde

    Le Cartel des banques à organisé toutes les crises economiques du monde




    Toutes les bonnes choses prennent du temps... Aussi voici un document, énorme dans tous les sens du terme, sur le cartel bancaire mondial et ses ramifications jusqu'à des événements récents. Remerciez Chalouette pour la piste donnée par un contributeur sur le blog Silence des loups…

    Oligarchie financière : les huit familles derrière le cartel banquier privé international ... l'ennemi des peuples a un nom et des visages !


    Nous avons traduit ici un article de Dean Henderson qui décortique le panier de crabes de la haute finance internationale pour nous. Il confirme ici que les banques centrales n’ont de « centrale » que le nom, et qu’elles sont des entités privées, dirigées pour le profit et mettre le contrôle total de l’économie mondiale dans le moins de mains possible.

    Les banques sont un outil d’oppression sans précédent et des armes de destruction massive qui doivent être éradiquées si nous désirons vivre libre. Le néo-esclavagisme orchestré par le cartel des banques privées est bel et bien en marche. Il suffit de lui dire NON pour que tout s’arrête et que nous reprenions notre destinée en main.

    Oui, c’est aussi con que cela : être capable de dire NON ! en masse et s’y tenir…

    Le cartel de la réserve fédérale



    FED USA


    Les huit familles

    Les quatre cavaliers du système bancaire américain (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup and Wells Fargo) possèdent les quatre cavaliers du pétrole (Exxon Mobil, Royal Dutch/Shell, BP Amoco et Chevron Texaco) en tandem avec Deutsche Bank, la BNP, Barclays et d’autres anciens pontes européens de l’argent. Mais leur monopole sur l’économie globale ne s’arrête pas aux limites des champs pétroliers.

    D’après les déclarations d’entreprise 10K enregistrées avec la SEC (NdT : la commission des cotations boursières, le “sheriff” de Wall Street, ou ce qui devrait l’être), les quatre cavaliers de la banque sont parmi les 10 actionnaires majeurs de pratiquement toutes les entreprises figurant dans le gotha du Fortune 500 [1]
    Alors qui sont donc les actionnaires de ces banques centralisant l’argent ? Cette information est gardée de manière plus ferme. Mes demandes aux agences régulatrices bancaires concernant la question de savoir qui possède les actions des top 25 compagnies américaines tenant les actions des banques ont initialement reçu un status couvert par le Freedom of Information Act (NDT : loi sur la liberté de l’information, qui aux Etats-Unis prévoit d’empêcher le secret de l’information), avant d’être finalement refusées sous couvert de raisons de “sécurité nationale”. Ceci est très ironique, sachant que bon nombre d’actionnaires résident en Europe.


    Un des monuments de la richesse de l’oligarchie globale qui possède ces compagnies de holding bancaire est la US Trust Corporation, fondée en 1853 et maintenant propriété de Bank of America. Un des récents directeurs de l’US Trust Corporation et administrateur honoraire était Walter Rothschild. D’autres directeurs furent Daniel Davison de JP Morgan Chase, Richard Tucker d’Exxon Mobil, Daniel Roberts de Citigroup et Marshall Schwartz de Morgan Stanley. [2] J.W. McCalister, un membre éminent de l’industrie du pétrole avec des entrées dans la maison des Saouds, écrivit dans le Grim Reaper, qu’il a obtenu des informations de banquiers saoudiens, qui citaient le fait que 80 % de la banque fédérale de New York, de loin la plus puissante branche de la réserve fédérale, étaient détenus par juste huit familles, dont quatre résident aux Etats-Unis. Ce sont les familles Goldman Sachs, Rockefellers, Lehmans et Kuh Loebs de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourd, les Lazards de Paris et les Israel Moses Seifs de Rome.

    CPA Thomas D. Schauf confirme les dires de McCallister, ajoutant que 10 banques contrôlent les douze branches de la réserve fédérale. Il nomme N.M Rothschild de Londres, Rotshschild Bank de Berlin, la banque Warburg de Hambourg, la banque Warburg d’Amsterdam, Lehmans Brothers de New York, Lazard Brothers de Paris, la banque Kuhn Loeb de New York, la banque Israel Moses Seif de Rome, Goldman Sachs de New York et la banque JP Morgan Chase de New York. Schauf également cite William Rockefeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman comme étant les individus qui ont le plus d’actions à tire individuel dans la réserve fédérale. [3] Les Schiffs sont étroitement liés à Kuhn Loeb, les Stillmans de Citigroup, qui se marièrent dans le clan Rockefeller au début du siècle.

    Eustace Mullins arriva aux mêmes conclusions dans son livre “Les secrets de la réserve fédérale”, dans lequel il montre des diagrammes connectant la Fed et ses banques membres avec les familles Rothschild, Warburg, Rockefeller et autres. [4] Le contrôle exercé par ces familles sur l’économie globale ne peut pas être exagéré et est couvert volontairement du sceau du secret. Leur bras médiatique est prompt à discréditer toute information exposant ce cartel de banques privées comme étant une “théorie du complot”. Pourtant, les faits demeurent.


    La maison Morgan


    La banque de la réserve fédérale est née en 1913, la même année que mourut J. Pierpont Morgan et que la fondation Rockefeller fut créée. La maison Morgan présidait sur la finance américaine depuis le coin de Wall Street et Broad, agissant déjà en quasi banque centrale américaine depuis 1838, quand Georges Peabody la fonda à Londres.

    Peabody était un partenaire d’affaires des Rothschilds. En 1952, l’enquêteur sur le Fed Eustace Mulins émit la suposition que les Morgans n’étaient de fait que les agents de Rothschild. Mullins écrivit que les Rothschilds “… préféraient opérer de manière anonyme aux États-Unis derrière la façade de la JP Morgan and co”. [5] L’écrivain Gabriel Kolko écrivit “Les activités des Morgan en 1895-96 à vendre des bons du trésor or américains en Europe étaient basées sur une alliance avec la maison Rothschild.” [6]

    La pieuvre financière Morgan enroula rapidement ses tentacules autour du monde. Morgan Grenfell opérait depuis Londres. Morgan et Ce depuis Paris. Les cousins des Rothschilds Lambert montèrent Drexel et compagnie à Philadelphie.

    La maison des Morgans était impliquée avec les Astors, DuPonts, Guggenheims, Vanderbilts et les Rockefellers. Elle finança le lancement de AT&T, de General Motors, General Electric et DuPont. Tout comme les banques de Londres Rothschild et Barings, Morgan devint partie prenante dans la structure de bon nombre de pays.

    Dès 1890, la maison Morgan prêtait à la banque centrale d’Égypte, finançait les chemins de fer russes, renflouait les obligations du gouvernememt provincial du Brésil et finançait des travaux publics argentins. Une récession économique en 1893 renforça la puissance financière de Morgan. Cette année-là, Morgan sauva les États-Unis d’une panique bancaire, formant un groupement pour remonter les réserves fédérales avec un envoi d’une valeur de 62 millions de dollars d’or des Rothschilds. [7]
    Dernière modification par Gandhi, 26 octobre 2011, 13h01.
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  • #2
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    Morgan fut la force motrice derrière l’expansion occidentale des États-Unis, finançant et contrôlant les chemins de fer qui avançaient vers l’Ouest. En 1879 les chemins de fer centraux de New York, financés par Cornelius Vanderbilt-Morgan donnèrent des prix préférentiels à John D. Rockefeller pour son monopole pétrolier de la Standard Oil, scellant ainsi la relation Rockefeller/Morgan.

    La maison Morgan alors tombe sous le contrôle familial Rothschild et Rockefeller. Un titre du New York Herald clame “Les géants du chemin de fer forment un trust gigantesque”. J. Pierpont Morgan qui déclara un jour “la compétition est un péché” se réjouissait maintenant, “pensez un peu que tout le trafic ferroviaire en compétition à l’Ouest de Saint-Louis est placé sous le contrôle d’une trentaine d’hommes.” [8] Morgan et le banquier de d’Edward Harriman Kuhn Loeb obtenaient un monopole sur les chemins de fer, tandis que les dynasties banquières Lehman, Goldman Sachs et Lazard rejoignaient les Rockefellers à contrôler la base industrielle étatsunienne. [9]

    En 1903, les huit familles établirent le Banker’s Trust. Benjamin Strong du même organisme fut le premier gouverneur de la banque de la réserve fédérale de New York. La création de la réserve fédérale en 1913 fusionna la puissance des huit familles à la puissance militaire et diplomatique du gouvernement américain. Si leurs prêts internationaux n’étaient pas repayés, les oligarques pouvaient maintenant déployer les fusiliers marins américains (NdT : traduction la plus proche pour “US Marines ») pour collecter les dettes. Morgan, Chase et Citibank formèrent une alliance internationale syndiquée de prêteurs sur gage.

    La maison Morgan était dans les petits papiers de la maison Windsor britannique et de la maison italienne de Savoie. Les Kuh Loebs, Warburgs, Lehmans, Lazards, Israel Moses Seifs et Goldman Sachs étaient également très proches des maisons royales européennes. Dès 1895, Morgan contrôlait le flot d’or qui entrait et sortait des États-Unis. La première vague des fusions américaines étaient dans sa prime enfance et était promue par les banquiers. En 1897, il y eut 69 fusions d’entreprises industrielles. En 1899, il y en eut 1200. En 1904, John Moody, le fondateur de Moody’s Investor Services, dit qu’il était alors impossible de séparer les intérêts des Rockefellers et des Morgans. [10]

    La méfiance du public envers l’alliance se propagea. Beaucoup les considéraient comme des traîtres à travailler avec le vieux système financier européen. La Standard Oil de Rockefeller, les aciers américains de Andrew Carnegie et les chemins de fer de Edward Harriman étaient tous financés par le banquier Jacob Schiff de Kuhn Loeab, qui lui travaillait en relations étroites avec les Rothschilds d’Europe.

    Plusieurs états de l’ouest des États-Unis bannirent les banquiers. Le populiste William Jennings Bryan fut trois fois le candidat présidentiel démocrate de 1896 à 1908. Le thème central de sa campagne anti-impérialiste fut de dire aux citoyens que les États-Unis étaient en train de tomber dans le piège de “l’esclavage financier au capital britannique”. Teddy Roosevelt batît Bryan en 1908, mais fut forcé à la suite de ce feu de brousse anti-impérialiste de faire passer le décret antitrust. Il s’attaqua ensuite au trust de la Standard Oil.

    En 1912 eurent lieu les auditions Pujo, qui s’occupèrent des concentrations de pouvoir à Wall Street. La même année, Mme Harriman vendît ses parts substantielles de la banque du New York Guaranty Trust à J.P Morgan, créant ainsi Morgan Guaranty Trust. Le juge Louis Brandeis convainquît le présidfent Woodrow Wilson de terminer les situations d’inter-relations de comités directeurs. La loi antitrust Clayton fut passée en 1914.

    Jack Morgan le fils et successeur de J. Piermont, répliqua en demandant aux clients de Morgan Remington et Winchester d’augmenter la production d’armement. Il décida que les États-Unis devaient entrer dans la Première Guerre mondiale. Pressé par la fondation Carnegie et d’autres instances de l’oligarchie, Wilson céda. Comme Charles Tansill écrivit dans “L’Amérique s’en va en guerre” : “Même bien avant que la poudre ne parle, la firme française des frères Rothschild câbla à Morgan and co à New York suggérant le flottement d’un prêt de 100 millions de dollars, dont une partie substantielle serait laissée aux États-Unis pour payer les dépenses françaises pour des achats de produits américains.”

    La maison Morgan finança la moitié de l’effort de guerre américain, tout en recevant des commissions pour avoir introduit des sous-traitants comme General Electric, DuPont, les aciers américains, Kennecott et ASARCO. Tous étaient des clients de Morgan. Morgan finança également la guerre des Boers britannique en Afrique du Sud et la guerre franco-prussienne. La conférence de la paix de Paris en 1919 fut présidée par Morgan, qui mena les efforts de reconstruction à la fois de l’Allemagne et des alliés. [11]

    Dans les années 1930, le populisme refît surface après que Goldman Sachs, Lehman et autres banques eurent profité du crash de 1929. [12] Le président du comité bancaire du parlement américain Luois McFadden (démocrate-New York) dit de la grande dépression : “ce ne fut pas un accident. Ce fut planifié… Les banquiers internationaux pensèrent à créer une situation de désespoir afin de pouvoir en émerger comme nos dirigeants absolus.”

    Le sénateur Gerald Nye (démocrate-Dakota du nord) présida une enquête sur les munitions en 1936. Nye conclua que la maison Morgan précipita les États-unis dans la Première Guerre mondiale pour protéger des emprunts et pour créer un essor de l’industrie de l’armement. Nye produisit plus tard un document dont le titre était “La prochaine guerre”, qui référait cyniquement au “truc de le vielle déesse démocratie”, par lequel le Japon pourrait être dupé dans une Seconde Guerre mondiale. En 1937, le secrétaire à l’intérieur Harold Ickes, mit en garde de “l’influence des 60 familles américaines”. L’historien Ferdinand Lundberg plus tard écrivit un livre ayant le même titre. Le juge de la cour suprême de justice William O. Douglas décria “l’influence de Morgan… la plus pernicieuse dans la finance et l’industrie aujourd’hui.”

    Jack Morgan répondit en rapprochant les États-Unis de la Seconde Guerre mondiale. Morgan avait des relations très étroites avec les familles Iwasaki et Dan, les clans les plus riches du Japon, qui possédaient Mitsubishi et Mitsui respectivement, depuis que ces deux compagnies émergèrent des shogunats du XVIIe siècle. Quand le Japon envahit la Mandchourie et massacra les paysans de Nankin, Morgan minimisa l’incident. Morgan avait aussi d’étroites relations avec le fasciste italien Benito Mussolini, tandis que le nazi allemand Dr. Hjalmer Schacht était la liaison entre la banque Morgan et l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, les représentants de Morgan rentrèrent Schacht à la Bank for International Settlements (BIS) à Bâle en Suisse. [13]

    D. Rockefeller, << conspirateur >> pour construire << un seul monde >> et fier !
    Dernière modification par Gandhi, 26 octobre 2011, 13h02.
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      La maison Rockefeller

      La BIS est la banque la plus puissante du monde, une banque centrale globale pour les huit familles qui contrôlent les banques centrales de presque toutes la nations occidentales et des pays en voie de développement. Le premier président de la BIS fut le banquier de Rockefeller Gates McGarrah, un officiel de la Chase Manhattan Bank et de la réserve fédérale. McGarrah était le grand-père de l’ex-directeur de la CIA Richard Helms. Les Rockefellers, tout comme les Morgans, avaient des relations très étroites avec Londres. David Icke écrit dans “Les enfants de la matrix”, que les Rockefellers et les Morgans n’étaient que des “prête-noms” pour les Rothschilds. [14]

      La BIS est une propriété de la réserve fédérale, de la banque d’Angleterre, de la banque d’Italie, banque du Canada, banque de Suisse, banque de Hollande, banque fédérale allemande et la banque de France.

      L’historien Carroll Quigley écrivit dans son épique livre “Tragédie et Espoir” que la BIS faisait partie d’un plan, celui de “créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées et capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son entièreté… un contrôle s’exerçant de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert à travers des accords secrets.” Le gouvernement américain avait une méfiance historique à l’égard de la BIS, et fit pression sans succès pour qu’elle soit abandonnée en 1945 à la conférence de Bretton-Woods. Au contraire de cela, la puissance des huit familles fut exacerbée avec la création par la conférence de Bretton-Woods du FMI et de la Banque mondiale. La banque fédérale américaine ne prit des parts à la BIS qu’en Septembre 1994. [15]

      La BIS détient au moins 10 % des fonds de réserve d’au moins 80 banques centrales au monde, du FMI et autres institutions multilatérales. Elle sert d’agent financier pour les accords internationaux, collecte les informations sur l’économie globale et sert de prêteur ou de dernier rempart pour éviter un effondrement financier global général. La BIS fait la promotion d’un agenda de fascisme monopolistique capitaliste. Elle donna un prêt de soudure à la Hongrie dans les années 1990 pour assurer la privatisation de l’économie de ce pays. Elle servit de canal de financement d’Adolf Hitler pour les huit familles, emmené par Henry Schroeder des Warburgs et la banque Mendelsohn d’Amsterdam. Un certain nombre de chercheurs assument que la BIS est en fait le centre du blanchiment d’argent du trafic de drogue global. [16]

      Ce n’est pas une coïncidence si la BIS a son QG en Suisse, la cache financière préférée pour la richesse de l’aristocratie globale et quartier général de la loge franc-maçonne P2 italienne Alpina et Nazi International. D’autres institutions que contrôlent les huit familles inclues le Forum Economique Mondial (Davos NdT), la Conférence Monétaire Internationale et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

      Bretton Woods fut une aubaine pour les huit familles. Le FMI et la Banque mondiale étaient centrales à ce “Nouvel Ordre Mondial”. En 1944, les premiers bons de la Banque mondiale furent amenés par Morgan Stanley et la First Boston. La famille française Lazard devint plus impliquée dans les intérêts de la maison Morgan. Lazard Frères, la banque d’investissement la plus importante de France, est la propriété de Lazard et des familles David-Weill, vieille tradition bancaire de Gênes représentée par Michelle Davive. Un directeur récent et PDG de Citigroup fut Sanford Weill.

      En 1968, Morgan Guaranty lança Euro-Clear, une banque basée à Bruxelles spécialisée dans le système de négoce des sécurités Eurodollar. Ce fut la première aventure automatique. Certains appelèrent Euro-Clear “la bête”. Bruxelles sert de QG pour la nouvelle Banque centrale européenne (BCE) et pour l’OTAN. En 1973, les officiels de Morgan se rencontrèrent secrètement aux Bermudes pour opérer la résurrection illégale de la vieille maison Morgan, 20 ans avant que la loi Glass Steagal fut abandonnée. Morgan et les Rockefeller donnèrent l’apport financier de départ pour Merrill Lynch, la propulsant dans le top 5 des banques d’investissement américaines. Merrill Lynch est maintenant une partie de Bank of America.

      John D. Rockefeller utilisa sa richesse du pétrole pour acquérir Equitable Trust, qui avait absorbé plusieurs grandes banques et entreprises dans les années 1920. La grande dépression de 1929 aida Rockefeller à consolider sa puissance. Sa banque Chase, mergea avec la banque de Manhattan de Kuhn Loeb pour former la banque Chase Manhattan, ainsi cimentant une relation familiale de longue durée. Les Kuhn-Loeb avaient financé, avec les Rothschilds, la quête de Rockefeller pour devenir le roi du pétrole. La banque National City Bank de Cleveland donna les fonds à John D. Rockefeller dont il avait besoin pour s’embarquer dans le monopole de l’industrie pétrolière américaine. La banque fut identifiée dans une enquête du Congrès comme étant une des trois banques des Rothschilds aux Etats-Unis dans les années 1870 ; quand John D. créa pour la première fois la Standard Oil dans l’état de l’Ohio. [17]

      Un des associés de Rockefeller dans la Standard Oil était Edward Harkness dont la famille fut amenée à contrôler Chemical Bank. Un autre fut James Stillman, dont la famille contrôlait Manufacturers Hanover Trust, Les deux banques ont mergé sous l’ombrelle de JP Morgan Chase. Deux des filles Stillman marièrent deux des fils de William Rockefeller. Les deux familles contrôlent une grosse part de Citigroup également. [18]

      Dans les affaires des assurances, les Rockefellers contrôlent Metropolitan Life, Equitable Life, Prudential and New York Life. Les banques de Rockefeller contrôlent 25 % de tous les biens des 50 plus grandes banques commerciales des États-Unis et 30 % de tous les biens des 50 plus grosses compagnies d’assurance aux États-Unis. [19] Les compagnies d’assurance, la première aux États-Unis fut créée par les franc-maçons, jouent un rôle important dans la donne de l’argent de la drogue aux Bermudes.

      Les entreprises sous contrôle des Rockefeller incluent Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Marathon Oil, Freeport McMoran, Quaker Oats, ASARCO, United, Delta, Northwest, ITT, International Harvester, Xerox, Boeing, Westinghouse, Hewlett-Packard, Honeywell, International Paper, Pfizer, Mororola, Monsanto, Union Carbide et General Foods.
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      • #4
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        La fondation Rockefeller a des liens très étroits avec les fondations Carnegie et Ford. D’autres aventures philanthropiques de la famille incluent le fonds des frères Rockefeller, Rockefeller Institute for Medical Research, General Foundation Board, Rockefeller University et l’Université de Chicago, qui vomit régulièrement un flot continue d’économistes d’extrême droite, apologistes du capital international, incluant Milton Friedman.

        La famille possède 30 Rockefeller Plaza, où l’arbre de Noël national est allumé chaque année et le Centre Rockefeller. David Rockefeller fut instrumental dans la construction des tours du WTC. La maison de famille des Rockefeller est un complexe dans la partie bourgeoise de New York appelée Pocantico Hills. Ils possèdent également un duplex de 32 pièces sur la 5e Avenue à Manhattan, un manoir à Washington DC, le ranch Monte Sacro au Venezuela, des plantations de café en Équateur, plusieurs fermes au Brésil, une grande propriété à Seal Harbor, dans le Maine et des stations balnéaires dans les Caraïbes, Hawaïï et à Porto Rico. [20]

        Les familles Dulles et Rockefeller sont cousines. Allen Dulles créa la CIA, assista les nazis, couvrit l’assassinat de Kennedy de la commission Warren et fit une alliance avec la confrérie des Frères Musulmans pour créer des assassins conditionnés. [21]

        Son frère John Foster Dulles, fut président des trusts bidons de la Goldman Sachs avant l’effondrement de la bourse en 1929 et aida son frère à renverser des gouvernements au Guatemala et en Iran. Tous deux étaient membres de la société secrète Skull & Bones, du Conseil en Relation Etrangère (CFR) et francs-maçons au 33e degré. [22]

        Les Rockefellers furent instrumentaux pour former le club de Rome et son agenda de dépopulation, dans leur propriété familale de Bellagio en Italie. Leur propriété de Pocantico Hills donna naissance à la Commission Trilatérale. La famille est une pourvoyeuse de fonds importante pour le mouvement eugéniste, qui accoucha d’Hitler, du clonage humain et de la forme courante d’obsession génétique sur l’ADN qui court dans les cercles scientifiques américains.

        John Rockefeller Junior fut à la tête du conseil de la population jusqu’à sa mort. [23] Son fils du même nom est un sénateur élu pour la Virginie de l’Ouest. Son frère Winthrop Rockefeller fut lieutenant gouverneur d’Arkansas et demeure l’homme le plus puissant de cet état. Dans une interview avec le magazine Playboy en Octobre 1975, le Vice-président Nelson Rockefeller, qui était aussi gouverneur de l’état de New York, articula les vues globalistes et arrogantes de sa famille de cette façon : “Je crois absolument dans une planification mondiale totale de l’économie, des affaires sociales, de la politique, de l’armée…”

        Mais de tous les frères Rockefeller, c’est le fondateur de la commission trilatérale et président de la banque Chase Manhattan David qui propulsa l’agenda fasciste de la famille sur la scène globale. Il défendît le Shah d’Iran, le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, et la junte militaire de Pinochet au Chili. Il fut le plus grand financier du CFR, de la commission trilatérale et (pendant la guerre du Viêt-nam), du comité pour une paix effective et durable en Asie, une aventure affairiste pour ceux qui faisaient leur argent et vivaient du conflit.

        Nixon lui proposa d’être son secrétaire au trésor (ministre des finances, NdT), mais Rockefeller déclina l’offre, sachant que sa puissance était bien supérieure en étant à la tête de la banque Chase Manhattan. L’écrivain Gary Allen écrivit dans son livre “Le dossier Rockefeller” en 1973 : “David Rockefeller a rencontré 27 chefs d’état, incluant les dirigeants de la Chine et de l’URSS.”

        Famille FED

        En 1975, après Le coup de la Nugan Hand Bank et de la CIA contre le premier ministre australien Gough Whitlam, son successeur nommé par la couronne britannique se dépêcha d’aller aux États-Unis où il rencontra Gerald Ford après avoir rencontré David Rockefeller. [24]


        Baron Rothschild, banking

        La maison Rothschild

        Contrôlent les banques centrales du modèle occidental (via l’impérialisme US) savent bien tout le bénéfice qu’ils en retirent puisque c’est leur ancêtre qui a inventé le principe. En mettant la corde au cou des gouvernements ils sont assurés de garder le contrôle dessus. Et quand cela dure depuis des siècles alors le pouvoir est solide. Ne croyez pas qu’il existe des banques centrales d’état, en vérité elles sont toutes privées et contrôlées par un cartel bancaire dominé par Rothschild l’initiateur du projet. Car c’est lui le premier à avoir privatisé la banque centrale anglaise et avoir importé le concept avec l’aide de Rockefeller aux USA. Cela s’est concrétisé par l’indépendance de la Fed Reserv US en 1913 qui n’est ni fédérale, ni de réserve, ni même américaine ! En France notre banque centrale est privée depuis 1973 « grâce » à la loi Giscard-Pompidou ( ex-directeur général de la banque Rothschild). Or vous constaterez que la dette de la France commence exactement à cette époque pour augmenter exponentiellement car c’est là tout le système. Il est basé sur l’octroi de crédits à intérêts qui finissent par s’accumuler et devenir inremboursables. Un système impossible à gérer à moins de le détruire et c’est ce que demande les illuminés, comme moi, qui combattent cet ordre mondial financier sous la coupe des Rothschild ! Vous imaginez le déséquilibre des forces…

        La BCE européenne étant elle aussi européenne et sous contrôle des Rothschild exactement comme les banques centrales des pays arabes et musulmans dont on a financé le modèle économique et social par l’intermédiaire de dictateurs pendant trente ans. Nous avons donc « occidentalisé » les pratiques financières en confiant le prêt à l’autorité de la banque centrale contrôlée par un cartel bancaire privé contrôlé lui-même par Rothschild et ses alliés. Or ce système bancaire a une menace clairement identifié : la finance islamique. Pourquoi ? Parce qu’elle ne pratique pas l’usure (pas de taux d’intérêt) et exige un investissement conforme à la charria c’est-à-dire respectant une éthique sociale et religieuse. Pas d’investissement dans le porno par exemple. C’est comme ça. Mais vous avez bien compris l’arme absolue de ne pas pratiquer l’usure qui permet de séduire nombre d’investisseurs et de nouveaux pratiquants.

        Or la finance islamique est en plein développement dans le monde arabe et était très avancée … en Tunisie ! Par l’intermédiaire de la famille Ben Ali qui avait lancé un vaste complexe financier islamique qui devait servir de tête de pont entre le Maghreb et l’Europe. Le projet était en place et allait monter en puissance quand… La banque s’appelle banque Zitouna et a été placée sous le contrôle de la banque centrale tunisienne (contrôlée par Rothschild) après le départ des Ben Ali. CQFD. Exit Zitouna…

        G. Soros, financier milliardaire américain

        Dernière modification par Gandhi, 26 octobre 2011, 13h03.
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        • #5
          suite et fin

          On a la preuve du financement par l’intermédiaire de la NED et de Soros, de militants formatés à la révolution, d’avocats sensibilisés aux droits démocratiques, des enseignants, etc., et tout cela en soutenant ces dictateurs arabes qui avaient passé un deal de non-agression à Israël et de libre accès de leurs ressources naturelles aux grosses multinationales occidentales. Et cela s’intensifiait depuis quelques années en Tunisie. On apprenait aux militants révolutionnaires à se servir des réseaux sociaux pour propager la révolution. A l’instar des révolutions colorées d’Europe de l’Est dont on sait que Soros, homme de paille des Rothschild, était un acteur majeur.

          L’enjeu est énorme et est mondial. La finance islamique est la seule finance capable actuellement de venir concurrencer le marché des banques occidentales contrôlées par Rothschild, d’où la réaction radicale de renverser ces régimes pour les remplacer par des dirigeants tout à fait disposés à continuer d’utiliser le même système financier qu’en occident. El Baradei en Egypte est l’homme de Rothschild et il assurera que le pays conserve sa banque centrale et donc le pouvoir occidental consolidé, et donc Rothschild rassuré.
          La finance islamique souffre d’une faiblesse, comme elle ne crée pas de l’argent à partir de rien (les intérêts) comme en occident, elle doit avoir des réserves correspondant réellement à l’argent qu’elle a prêtée. Son développement s’il est vertueux puisque que garanti par l’investissement réellement productif pour la société (exit la spéculation), peut se transformer en graves problèmes en cas de crise majeure et face à un retrait massif d’argent. C’est là où l’importance d’un réseau serré de banques islamiques peut aider à résoudre le problème. Un réseau qu’il vaut mieux contraindre avant de le voir mis en avant par sa réussite sociale et éthique. Il est amusant de noter que 7 des 10 plus grandes banques islamiques sont iraniennes. On comprend mieux pourquoi ce pays concentre sur lui un faisceau de haine de la part de l’occident et des médias financés par… Rothschild et ses amis bien sûr!

          Nous sommes donc là au cœur de la bataille mondiale pour le contrôle global. L’islam reste encore le dernier rempart religieux vu l’affaiblissement de la religion chrétienne, et le dernier rempart financier face à la gabegie spéculative occidentale qui va nous précipiter dans la famine, la misère et le chaos. On y arrivera en Europe bientôt c’est prévu. Voilà ce qui se cache derrière le rideau de fumée de révoltes populaires pourtant bien compréhensibles mais qui sont manipulées encore et toujours par des forces supérieures et toutes ont trait à Rothschild.

          AlterInfo
          Dernière modification par Gandhi, 26 octobre 2011, 13h04.
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          • #6
            Goldman Sachs — La grande machine à bulles

            Par Jean Lasson


            Depuis le début du mois, un important article paru dans le numéro de juillet du magazine Rolling Stone fait beaucoup de bruit dans la blogosphère ainsi que dans les médias traditionnels du monde entier. Il expose le rôle de la banque d’affaires Goldman Sachs dans presque toutes les crises financières depuis plus de 80 ans. Il apporte un éclairage cru sur les évènements financiers et économiques passés et contemporains. L’auteur, Matt Taibbi, est un journaliste d’investigation au courage, à mon avis, comparable à celui de Denis Robert. Le sujet est primordial, l’enquête sérieuse, les informations explosives, le ton incisif. Matt Taibbi appelle un chat un chat. L’ensemble est compréhensible par les non-initiés en finance.



            Depuis la parution de cet article, Goldman Sachs a publié ses résultats : ils sont meilleurs que jamais. Et les bonus sont en augmentation. Ces dernières nouvelles sont une parfaite confirmation de l’enquête de Matt Taibbi.
            À celles et ceux qui le peuvent, je conseille de lire l’article dans sa version originale, le style y est excellent. Pour les autres, comme il n’existait pas, à ma connaissance, de version française, j’en ai fait une traduction. La voici ci-dessous.
            Liens vers la version originale :ici et pour une version scannée de l’article papier, , et pour une version texte après traitement par reconnaissance des caractères (c’est en fait la même version mais quelques mots ont été volontairement changés par l’internaute qui a opéré la reconnaissance de caractères). La version vraiment authentique est bien celle du scan. J’ai pris connaissance de l’article de Matt Taibbi par le site contreinfo.info et j’ai utilisé pour la traduction cette version, mais en corrigeant les différences que j’ai pu détecter.

            La grande machine à bulles américaine
            Matt Taibbi
            Rolling Stone – juillet 2009
            Traduit de l’anglais par J.L.

            Des actions technologiques au prix élevés de l’essence, Goldman Sachs a fabriqué toutes les manipulations du marché depuis la Grande Dépression – et elle s’apprête à recommencer.


            La première chose qu’il faut que vous sachiez sur Goldman Sachs, c’est qu’elle est partout. La banque d’investissement la plus puissante du monde est une formidable pieuvre vampire enroulée autour de l’humanité, enfonçant implacablement son suçoir partout où il y a de l’argent. En fait, l’histoire de la récente crise financière, qui est aussi l’histoire de la chute de l’Empire américain ruiné par des escrocs, se lit comme le Who’s Who des diplômés de Goldman Sachs.

            Aujourd’hui, la plupart d’entre-nous connaît les principaux acteurs. En tant que dernier ministre des finances de George Bush, l’ancien PDG de Goldman Henri Paulson a été l’architecte du renflouage, un plan louche pour détourner des milliers de milliards de VOS dollars vers une poignée de ses vieux copains de Wall Street. Robert Rubin, ex-ministre des finances de Bill Clinton, passa 26 ans chez Goldman avant de devenir président de Citigroup – banque qui, en retour, reçut de Paulson 300 milliards de dollars d’argent public. Il y a John Thain, cet enfoiré de patron de Merryl Lynch, qui s’offrit un tapis à 87.000 $ pour son bureau alors que sa société implosait. Ancien de chez Goldman, Thain bénéficia d’un don de plusieurs milliards de dollars de Paulson, lequel utilisa aussi des milliards d’argent public pour aider Bank of America à sauver la société sinistrée de Thain. Il y a Robert Steel, ancien de Goldman et patron de Wachovia, qui s’est accordé 225 millions de dollars de parachutes dorés, pour lui et ses cadres dirigeants, tandis que sa banque s’autodétruisait. Il y a Joshua Bolten, directeur de cabinet de Bush durant le renflouage, et Mark Patterson, en charge des finances dans le cabinet de Bush, qui était encore un lobbyiste de Goldman un an avant. Et Ed Liddy, un ancien directeur de Goldman que Paulson a chargé du renflouage du géant de l’assurance AIG[1]. Après l’arrivée de Liddy, AIG a versé 13 milliards de dollars à Goldman. Les directeurs des banques centrales du Canada et d’Italie sont des anciens de Goldman, comme le sont le directeur de la Banque Mondiale, le directeur du New York Stock Exchange[2], les deux derniers directeurs de la Réserve Fédérale de New York – laquelle est, à propos, maintenant chargée du contrôle de Goldman – sans parler de…

            Mais toute tentative de construire la narration autour de tous les anciens de Goldman qui occupent des positions influentes devient un exercice absurde et sans objet, un peu comme essayer d’établir la liste de toutes les choses sur Terre. Ce que vous devez voir est le plan d’ensemble : si l’Amérique est aspirée par un siphon, Goldman Sachs a trouvé le moyen d’être ce siphon – une lacune extrêmement malheureuse dans le système capitaliste occidental, qui n’a jamais prévu que, dans une société qui se laisse passivement gouverner par le Marché libre et des élections libres, la rapacité organisée gagne toujours sur la démocratie désorganisée.

            La puissance et le pouvoir sans précédent de la banque lui ont permis de transformer l’Amérique en une pompe à fric géante, manipulant pendant des années des secteurs économiques entiers, déplaçant ses pions quand tel ou tel marché s’effondre, et tout le temps se gorgeant de coûts cachés qui brisent des familles partout – prix du pétrole, taux des crédits à la consommation, fonds de pension à moitié mangés, licenciements massifs, futurs impôts pour rembourser les renflouages. Tout cet argent que vous perdez, il va quelque part et, au sens propre comme au figuré, il va à Goldman Sachs. Cette banque est une immense machine, hautement sophistiquée, pour convertir la richesse utile en la substance la moins utile, la plus gâchée qui soit – le pur profit d’individus déjà riches.

            Ils réalisent cela en utilisant encore et toujours le même protocole. La formule est relativement simple : Goldman se place au milieu d’une bulle spéculative, vendant des investissements qu’ils savent être de la merde. Ils aspirent alors de vastes sommes des classes moyennes et basses de la société, avec l’aide d’un État invalide et corrompu qui leur permet de réécrire les règles en échange de quelques pourboires que la banque jette aux politiciens. À la fin, quand la bulle éclate, laissant des millions de citoyens ordinaires sur le carreau, ils recommencent tout le processus, venant à notre rescousse pour nous prêter avec intérêt notre propre argent, tout en se présentant comme des hommes désintéressés, juste une bande de chics types qui sont là pour aider la machine à tourner. Ils nous ont fait le même coup encore et encore depuis les années 1920 – et aujourd’hui, ils se préparent à le faire encore en créant ce qui pourrait bien être la plus grande et plus impudente bulle de tous les temps.

            Si vous voulez comprendre comment nous sommes entrés dans cette crise financière, vous devez d’abord comprendre où tout l’argent est allé – et pour comprendre ça, vous devez comprendre comment Goldman s’est débrouillé dans le passé. C’est une histoire longue de cinq bulles exactement – y compris le pic du prix du pétrole l’an dernier, étrange et apparemment inexplicable. Il y eut beaucoup de perdants dans chacune de ces bulles, ainsi que dans le renflouage qui suivit. Mais Goldman n’était pas parmi eux.
            Rebbi yerrahmek ya djamel.
            "Tu es, donc je suis"
            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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            • #7
              suite

              Bulle n° 1
              La grande Dépression


              Goldman n’a pas toujours été le colosse de Wall Street, trop-gros-pour-faire-faillite, qu’il est devenu depuis longtemps. La banque a été fondée en 1869 par un immigrant allemand du nom de Marcus Goldman, qui l’a développée avec son gendre Samuel Sachs. Ils ont été les pionniers de l’utilisation du « papier commercial », ce qui est juste une façon chic de dire qu’ils ont fait de l’argent en prêtant à court terme à des emprunteurs occasionnels de Manhattan.

              Vous pouvez probablement deviner l’évolution de Goldman dans ses 100 premières années : la courageuse banque, dirigée par des immigrants, gagne ses paris, se développe et se fait des tonnes de fric. Dans cette histoire ancienne, il n’y a vraiment qu’un épisode qui mérite l’intérêt, à la lumière des récents événements : la désastreuse incursion de Goldman dans la folie spéculative de Wall Street durant les années 1920, avant le crash.

              Ce grand Hindenburg de l’histoire financière a quelques caractéristiques qui semblent familières. À l’époque, le principal instrument financier utilisé pour traire les investisseurs s’appelait un « investment trust[3] ». Semblables aux actuels fonds mutualisés, les trusts prenaient l’argent liquide des investisseurs, petits et grands, et (au moins en théorie) l’investissaient dans une palette de valeurs de Wall Street, mais les valeurs et leur montant étaient souvent cachés du public. Ainsi, un type normal pouvait investir 10 ou 100 $ dans un trust et se sentir comme un grand joueur. A peu près comme dans les années 1990, quand de nouveaux instruments tels que la spéculation intraday[4] ou la spéculation en ligne attirèrent des wagons de nouveaux pigeons qui s’imaginaient des caïds de la finance, les investment trusts attirèrent une nouvelle génération de types normaux dans le jeu spéculatif.

              Débutant un processus qui se répètera encore et toujours, Goldman entra dans le jeu de l’investment trust tardivement, puis y plongea à fond et se goinfra. La première étape fut la Goldman Sachs Trading Corporation ; la banque émit un million d’actions à 100 $ pièce, acheta toutes ces actions avec son propre argent, puis en revendit 90 % à 104 $ à un public affamé. La Trading Corporation acheta alors sans relâche des actions, faisant monter les prix toujours plus haut. Finalement, elle se débarrassa d’une partie de ses avoirs et finança un nouveau trust, la Shenandoah Corporation, émettant des actions de ce fonds pour des millions de dollars – lequel à son tour finança encore un nouveau trust, la Blue Ridge Corporation. De cette façon, chaque investment trust servait de façade à une pyramide infinie d’investissements : Goldman se cachant derrière Goldman se cachant derrière Goldman. Sur les 7.250.000 actions initiales de Blue Ridge, 6.250.000 étaient en fait détenues par Shenandoah – laquelle, bien sûr, était en grande partie détenue par Goldman Trading.

              Le résultat final (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?) était une guirlande d’argent emprunté, du genre délicieusement vulnérable à une baisse de performance en n’importe quel point de la chaîne. L’idée de base n’est pas difficile à voir : vous apportez un dollar et en empruntez neuf ; puis vous utilisez ces 10 $ pour en emprunter 90 ; puis ces 100 $ servent à emprunter et investir 900 $, tant que le public continue à prêter. Si le dernier trust de la chaîne commence à perdre de la valeur, vous n’avez plus l’argent nécessaire pour rembourser vos investisseurs et tout le monde est massacré.

              Dans un chapitre intitulé « En Goldman Sachs nous croyons » de son livre The Great Crash, 1929, le célèbre économiste John Kenneth Galbraith prend les trusts Blue Ridge et Shenandoah comme des exemples classiques de la folie de l’endettement par effet de levier[5]. Les trusts, écrit-il, ont été une cause majeure du crack historique ; en dollars d’aujourd’hui, les pertes des banques s’élevèrent à 475 milliards. « On ne peut s’empêcher de s’émerveiller de l’inventivité qui a conduit à cette gargantuesque folie », observe Galbraith, comme un Keith Olbermann en tenue de soirée[6]. « Dans le domaine de la folie, l’échelle de celle-ci relève de l’Épopée. »

              Bulle n° 2
              Les valeurs technologiques (la bulle de l’Internet)


              Avance rapide d’environ 65 ans. Non seulement Goldman survécut au Crack [NdT : de 1929] qui balaya tant d’investisseurs qu’elle avait grugés, mais elle est devenue la principale mandatrice[7] des plus riches et puissantes compagnies du pays. Grâce à Sidney Weinberg, qui s’éleva du rang de concierge jusqu’à la tête de la firme, Goldman a été pionnière de l’introduction en bourse des sociétés, un des principaux et plus efficace moyen par lequel les sociétés lèvent de l’argent. Durant les décennies 1970 et 1980, Goldman n’était peut-être pas encore l’Etoile de la Mort dévoreuse de planètes, politiquement influente, qu’elle est devenue aujourd’hui, mais elle était déjà dans le haut du panier, avec la réputation d’attirer les plus brillants talents de Wall Street.

              Étrangement, la banque avait la réputation de respecter la déontologie bancaire et d’avoir une approche patiente de l’investissement excluant le profit rapide ; ses cadres étaient entraînés à intégrer le mantra de la firme : « avide de long terme ». Un ancien banquier de Goldman qui a quitté la firme au début des années 1990, se souvient d’avoir vu ses supérieurs renoncer à une affaire très profitable sur la base qu’elle serait perdante sur le long terme. « Il nous est arrivé de rendre de l’argent à des grandes sociétés adultes qui voulaient mener des opérations non éthiques avec nous », dit-il. « Tout ce que nous avions fait était légal et honnête – mais notre crédo ``avide de long terme’’ nous imposait de ne pas faire tel profit si le prix collectif à payer était de nuire à la place financière. »

              À cette époque, quelque chose se passa. Il est difficile de dire quoi exactement ; c’est peut-être le fait que le co-président de Goldman au début des années 1990, Robert Rubin, suivit Bill Clinton à la Maison Blanche où il dirigea le Conseil économique national et devint finalement le ministre des Finances[8]. Tandis que les médias américains tombaient amoureux de la paire de baby-boomers nichant à la Maison Blanche, des yuppies ayant eu 20 ansdans les années 60, il y eut aussi un franc béguin pour Rubin, qui fut présenté comme la plus brillante personne qui ait jamais existé, sans l’ombre d’un doute laissant Newton, Einstein, Mozart et Kant loin derrière.

              Rubin était l’archétype même du banquier de Goldman. Il était probablement né dans un complet à 4.000 $, il avait sur le visage une expression qui semblait signifier « pardon d’être tellement plus intelligent que vous » et, tel un monsieur Spock, il ne semblait éprouver aucune émotion. Le seul sentiment humain qu’on aurait pu lui attribuer serait le cauchemar d’avoir à voyager en classe touriste. Il devint un cliché national que tout ce que Rubin pensait était le mieux pour l’économie – un phénomène qui atteint son apogée en 1999, quand Rubin fit la couverture du Time avec son adjoint aux Finances Larry Summers et le patron de la Fed[9], Alan Greenspan, sous le titre LE ComitÉ POUR SAUVER LE MONDE. Et « ce que pensait Rubin » essentiellement, c’était que l’économie américaine et en particulier les marchés financiers, étaient sur-règlementés et avaient besoin d’être libérés. Durant son passage aux Finances, la Maison Blanche de Clinton prit une série de mesures qui eurent des conséquences radicales sur l’économie mondiale – à commencer par l’échec complet de Rubin à contrôler son ancienne firme quand elle se lança dans sa première course folle aux profits immédiats et obscènes.
              Rebbi yerrahmek ya djamel.
              "Tu es, donc je suis"
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              • #8
                suite

                Le principe de l’escroquerie de la bulle Internet est très facile à comprendre, même pour les nuls en finance. Des sociétés, qui ne valaient guère plus que des idées trouvées sous l’influence du cannabis et écrites sur un coin de nappe par des fumeurs de joints attardés, furent introduites en bourse[10], leur promotion assurée par les médias et vendues au public pour des milliards. C’était comme si les banques, dont Goldman, avaient emballé dans un joli papier-cadeau des pastèques, les avaient lâchées du 50e étage tout en décrochant les téléphones pour les mettre aux enchères. Dans ce jeu, vous ne gagnez que si vous récupérez votre argent avant que la pastèque n’atteigne le trottoir.

                Ça semble évident maintenant, mais ce que l’investisseur moyen ne savait pas à ce moment-là, c’est que les banques avaient changé les règles du jeu pour améliorer l’apparence de ces affaires. Elles avaient mis au point un système d’investissement à deux classes – une pour les initiés qui connaissaient les vrais chiffres et l’autre pour les profanes qui étaient invités à suivre des prix gonflés que les banques elles-mêmes savaient être irrationnels. Alors que l’ancien fonctionnement de Goldman était de profiter des changements législatifs, son innovation clé durant les années Internet a consisté à abandonner ses propres normes de contrôle de qualité.

                « Depuis la Grande Dépression, il existait de strictes règles de mandatement financier que Wall Street suivait lors de l’introduction en bourse », dit le gérant d’un des premiers hedge-funds[11]. « La société doit exister depuis au moins 5 ans et elle doit avoir dégagé un bénéfice pendant au moins 3 années consécutives. Mais Wall Street a jeté ces règles à la poubelle ». Goldman a complété le rideau de fumée en gonflant les actions contrefaites : « leurs analystes disaient partout que Connerie.com valait 100 $ l’action ».

                Le problème c’est que personne n’avait dit aux investisseurs que les règles avaient changé. « Tout le monde dans les banques savait », dit le gérant. « Il est absolument sûr que Bob Rubin connaissait les règles de l’introduction en bourse. Elles n’avaient pas bougé depuis les années 1930 ».

                Jay Ritter, professeur de finances à l’Université de Floride, spécialiste des introductions en bourse, dit que les banques comme Goldman savaient parfaitement que de nombreuses sociétés qu’elles introduisaient en bourse ne feraient jamais un centime de bénéfice. « Au début des années 1980, les plus grandes banques exigeaient 3 années bénéficiaires. Puis, ça a été un an, puis un trimestre. Au moment de la bulle Internet, les banques ne demandaient même pas une prévision de rentabilité ».

                Goldman a nié avoir changé les normes de l’introduction en bourse durant les années Internet, mais ses propres statistiques démentent son affirmation. Comme elle avait fait pour les investment trusts dans les années 1920, Goldman commença doucement les années Internet et finit surexcité. Après avoir introduit en bourse en 1996 une société peu connue, Yahoo !, Goldman devint ensuite rapidement le roi de l’introduction en bourse de l’ère Internet. Parmi les 24 sociétés que la banque introduisit en bourse en 1997, un tiers perdaient de l’argent au moment de l’introduction. En 1999, au sommet de la bulle, la banque introduisit en bourse 47 sociétés, parmi elles des mort-nées comme Webvan et eToys, des offres d’investissement qui ressemblaient beaucoup à Blue Ridge et Shenandoah. Dans les quatre premiers mois de l’année suivante, Goldman introduisit en bourse 18 sociétés dont 14 perdaient de l’argent à ce moment-là. Comme premier mandataire des actions Internet durant la bulle, Goldman produisit un résultat beaucoup plus volatile que ses concurrents : en 1999, les actions des sociétés introduites en bourse par Goldman montèrent de 281 % au dessus de leur prix d’introduction, comparé à une moyenne de 181 % pour Wall Street.

                Comment Goldman réalisa-t-elle des résultats aussi extraordinaires ? Une réponse est qu’ils utilisèrent une pratique appelée « laddering[12] », ce qui n’est qu’un mot chic pour dire qu’ils ont manipulé les prix des actions offertes. Voici comment ça marche : disons que vous êtes Goldman Sachs et que la société Connerie.com vient vous voir pour vous demander de l’introduire en bourse. Vous vous mettez d’accord sur les conditions habituelles : vous évaluez l’entreprise, déterminez le nombre d’actions offertes au public et embarquez le PDG de Connerie.com en tournée pour papoter avec les investisseurs, tout ça pour une commission substantielle (typiquement 6 à 7 % du capital récolté). Vous promettez alors à vos meilleurs clients le droit d’acheter de gros paquets d’actions au prix d’introduction – disons que Connerie.com débute à un prix de 15 $ l’action – en échange de la promesse que ces clients achèteront encore d’autres actions plus tard, sur le marché. Cette exigence, apparemment innocente, vous donne une connaissance d’initié de l’évolution du prix de l’action, connaissance qui n’était pas partagée avec les couillons de traders banals, lesquels n’avaient que le prospectus pour se faire une idée. Vous savez que certains de vos clients qui ont acheté X actions à 15 $ vont aussi en acheter Y de plus à 20 ou 25 $, ce qui garantit pratiquement que le prix va monter jusqu’à 25 $ et au-delà. De cette façon, Goldman pouvait faire monter artificiellement le prix de l’action, ce qui, évidemment, profitait à la banque – une commission de 6 % sur 500 millions de dollars, c’est de l’argent.

                Goldman fut poursuivi plusieurs fois par des actionnaires pour s’être livré au laddering à l’occasion de l’introduction en bourse de plusieurs sociétés Internet, dont Webvan et NetZero. Ces manœuvres frauduleuses attirèrent aussi l’attention de Nicholas Maier, manager de Cramer & Co., le hedge fund dirigé à l’époque par le maintenant célèbre animateur de télévision, cet enfoiré de Jim Cramer, lui-même un ancien de Goldman. Maier dit à la SEC[13] que, quand il travaillait pour Cramer entre 1996 et 1998, il a été forcé à plusieurs reprises de participer à des opérations de laddering pour les introductions en bourse de Goldman.

                « D’après ce dont j’ai été témoin, Goldman était la pire délinquante », dit Maier. « Ils ont complètement nourri la bulle. Et c’est précisément ce genre de comportement qui a causé l’effondrement du marché. Ils ont bâti ces actions sur une base illégale – ont manipulé le prix à la hausse – et, vers la fin, ce sont les petits qui ont fini par acheter ». En 2005, Goldman accepta de payer 40 millions de dollars pour ses fraudes de laddering – une amende ridicule comparée aux énormes profits que la banque a réalisés. (Goldman, qui a nié avoir mal agi dans tous les procès qu’elle a arrêtés par une négociation, a refusé de répondre aux questions concernant cette histoire.)

                Une autre pratique à laquelle Goldman s’est livrée durant la bulle Internet était le « spinning », mieux connu sous le nom de corruption. Dans ce cas, la banque offrait aux cadres dirigeants de la société mise en bourse des actions à un prix très préférentiel, en échange de leur clientèle future. Les banques qui pratiquaient le spinning sous-estimaient le prix initial d’introduction, s’assurant ainsi que ce prix bas, dont elles faisaient profiter les initiés, allait très probablement monter rapidement, apportant ainsi des gains immédiats aux cadres favorisés. Ainsi, au lieu de Connerie.com offert à 20 $, la banque approchait le PDG de Connerie.com et lui offrait un millions d’actions de sa propre société à 18 $ en échange de sa clientèle – avec comme effet de voler tous les nouveaux actionnaires de Connerie.com en détournant vers le compte privé du PDG des liquidités qui, sinon, seraient allées sur le compte de la société.

                Dans un cas, on prétend que Goldman aurait ainsi offert plusieurs millions de dollars au PDG d’eBay Meg Whitman, lequel rejoignit plus tard le directoire de Goldman, en échange de la clientèle future d’eBay. D’après un rapport du comité des services financiers de la Chambre des représentants, Goldman a fait cette offre spéciale aux cadres dirigeants de 21 sociétés qu’elle a introduites en bourse, y compris le cofondateur de Yahoo ! Jerry Yang et deux des plus grands gredins de l’âge des scandales financiers – Dennis Kozlowski de Tyco et Ken Lay d’Enron. Goldman dénonça avec colère le rapport, le qualifiant de « flagrante distorsion des faits » - peu de temps avant de payer 110 millions de dollars pour mettre fin à une enquête sur le spinning et autres malversations lancée par les autorités de l’État de New York. « Le spinning lors des introductions en bourse n’était pas une peccadille sans importance », dit le procureur général de l’époque, Eliot Spitzer. « Au contraire, c’était une partie intégrante d’un schéma frauduleux destiné à gagner des parts du marché de la banque d’affaires. »

                De telles pratiques ont contribué à faire de la bulle Internet un des plus grands désastres de l’histoire : quelques cinq mille milliards de dollars de richesse furent effacés sur le NASDAQ seulement. Mais le vrai problème n’est pas l’argent perdu par les actionnaires, c’est l’argent gagné par les banquiers d’affaires, qui reçurent de copieuses primes pour avoir faussé le marché. Au lieu d’avoir appris à Wall Street que les bulles finissent toujours par dégonfler, les années Internet ont démontré aux banquiers que, à l’âge du capital circulant librement et des sociétés financières privées, les bulles sont incroyablement faciles à créer et les primes individuelles sont en fait plus grosses quand la folie et l’irrationalité l’emportent.

                Nulle part ceci n’a été plus vrai que chez Goldman. Entre 1999 et 2002, la firme a versé 28,5 milliards de dollars de primes – en gros une moyenne de 350.000 $ par an et par employé. Ces montants sont importants parce que l’héritage clé de la bulle Internet est que l’économie est maintenant conduite en grande partie par le maintien des énormes salaires et bonus que de telles bulles rendent possibles. Le mantra de Goldman, « avide de long terme », s’est évanoui quand le jeu est devenu toucher son chèque avant que la pastèque ne touche le trottoir.
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                • #9
                  suite

                  Le marché n’était plus un lieu gouverné par la raison pour développer des entreprises rentables : il était devenu l’immense océan de l’argent des autres où les banquiers attiraient de vastes sommes par tous les moyens imaginables, pour essayer de convertir cet argent en bonus et salaires le plus vite possible. Vous avez fait du laddering et du spinning avec 50 introductions de sociétés Internet, et alors ? Le temps que la SEC vienne vous mettre une amende de 110 millions de dollars, le yacht que vous avez acheté avec vos bonus avait déjà 6 ans. De plus, vous n’étiez probablement plus chez Goldman à ce moment-là, en charge des finances du pays ou de l’État du New Jersey. (Un des moments vraiment comiques de l’histoire de l’effondrement de la bulle Internet fut quand le gouverneur du New Jersey Jon Corzine, qui dirigea Goldman de 1994 à 1999 et partit avec 320 millions de dollars grâce aux introductions en bourse, affirma en 2002 : « Je n’avais jamais entendu le terme laddering jusqu’à aujourd’hui. »)

                  Pour une banque qui paye 7 milliards de dollars par an en salaires, 110 millions d’amendes à payer 5 ans plus tard étaient rien moins que dissuasives – c’était une plaisanterie. Une fois que la bulle Internet avait éclaté, Goldman n’avait aucune incitation à réexaminer sa nouvelle stratégie de recherche du profit ; la banque chercha juste une autre bulle à gonfler. Il s’avéra que, en grande partie grâce à Rubin, une autre était prête.


                  Bulle n° 3
                  La vogue de l’immobilier


                  Le rôle de Goldman dans le désastre absolu que fut la bulle immobilière n’est pas difficile à retracer. Là aussi, la combine de base fut une dégradation des règles bancaires, bien que dans ce cas il ne s’agissait pas des règles d’introduction en bourse, mais de celles des prêts immobiliers. Maintenant, presque tout le monde sait que, pendant des décennies, les prêteurs exigeaient des emprunteurs qu’ils soient capables de fournir au moins 10 % d’apport personnel, qu’ils aient des revenus réguliers, une bonne côte de crédit ainsi qu’un vrai prénom et patronyme. Mais, à l’aube du nouveau millénaire, les prêteurs jetèrent subitement tout ce caca par la fenêtre et commencèrent à signer des prêts sur des serviettes en papier à des serveuses et d’ex-taulards ayant en poche cinq balles et une barre de Mars[14].

                  Rien de cela n’aurait été possible sans les banquiers d’affaires comme Goldman, qui créèrent des véhicules pour emballer ces adorables prêts et les vendre en masse à des compagnies d’assurance et des fonds de pension sans défiance. Ceci créa un marché de masse pour la dette toxique qui n’aurait jamais existé avant. Dans l’ancien temps, aucune banque n’aurait voulu avoir en portefeuille le prêt d’un quelconque ex-taulard camé, sachant la probabilité qu’il ne soit pas remboursé. En d’autres mots, vous ne pouvez signer de tels prêts que si vous avez quelqu’un à qui les vendre, quelqu’un qui ignore ce qu’ils sont en réalité.

                  Goldman utilisa deux méthodes pour dissimuler la saleté qu’ils vendaient. En premier lieu, ils ont fait des liasses de centaines de différents prêts immobiliers dans des instruments appelés CDO[15]. Ensuite, ils ont vendus aux investisseurs l’idée que, parce qu’une liasse de ces prêts se comporterait bien dans l’ensemble, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter trop des « adorables[16] ». Le CDO, dans son ensemble, était solide. Ainsi, les prêts notés comme des déchets ont été transformés en investissements notés AAA[17]. En second lieu, pour se couvrir contre le risque sur ses propres paris, Goldman obtint une assurance de compagnies comme AIG[18] – assurance connue sous le nom de CDS[19] – sur les CDO. Les CDS étaient fondamentalement un pari sur une course de chevaux entre AIG et Goldman : Goldman parie que les ex-taulards vont faire défaut sur leur prêt, AIG parie qu’ils le rembourseront.

                  Il y avait un seul problème avec ces affaires : toute leur mécanique était exactement le genre de spéculation dangereuse que les agences fédérales sont supposées refréner. Les produits financiers dérivés comme les CDO et les CDS avaient déjà provoqué une série de catastrophes financières : Procter & Gamble et Gibson Greetings y perdirent tous deux des fortunes. En Californie, le comté d’Orange fut forcé de se déclarer en cessation de paiement en 1994. Cette année-là, un rapport du bureau de comptabilité du Gouvernement[20] recommandait de réglementer strictement ce type d’instruments financiers – et, en 1998, la présidente de la commission des transactions à terme sur les matières premières[21] [CFTC], Brooksley Born, confirma cette recommandation. En mai 1998, elle écrivit une lettre à l’administration Clinton et aux dirigeants économiques suggérant que les banques soient tenues de fournir plus de détails sur le négoce des dérivés et qu’elles soient aussi tenues de faire des provisions pour amortir les pertes.

                  Plus de règlementation n’était pas exactement ce que Goldman avait en tête. « Les banques sont furieuses – elles veulent bloquer la réforme », dit Michael Greenberger, qui travaillait pour Born comme directeur des marchés et des transactions financières à la CFTC et qui est maintenant professeur de droit à l’université du Maryland. « Greenspan, Summers, Rubin et [le patron de la SEC Arthur] Levitt veulent aussi la bloquer. »

                  Cette bande des quatre de Clinton régnant sur l’économie – « spécialement Rubin », selon Greenberger – convoqua Born pour une réunion et ils plaidèrent leur cause. Malgré cela, Born refusa de faire machine arrière et continua à demander une meilleure règlementation des dérivés. Aussi, en juin 1998, Rubin dénonça publiquement la position de Born, recommandant finalement que la CFTC soit privée de son pouvoir de règlementation. En 2000, le dernier jour de sa législature, le Congrès adopta la – maintenant fameuse – loi de modernisation des transactions à terme sur les matières premières[22], loi qui fut insérée à la dernière minute dans un collectif budgetaire de plus de 1000 pages, avec presqu’aucun débat au Sénat. Les banques étaient maintenant libres d’échanger des CDS en toute impunité.

                  Mais l’histoire ne se termina pas là. En 2000, AIG, le principal fournisseur de CDS, approcha le département des assurances de l’État de New York pour lui demander si les CDS seraient règlementés en tant qu’assurances. À l’époque, le bureau des assurances était dirigé par Neil Levin, un ancien vice-président de Goldman. Celui-ci décida que les CDS ne seraient pas règlementés. Devenue libre d’émettre des CDO et d’acheter des CDS autant qu’elle voulait, Goldman se jeta frénétiquement dans le marché du prêt immobilier. En 2006, à l’apogée de la bulle, Goldman avait émis pour 76,5 milliards de dollars de produits dérivés basés sur des prêts immobiliers – un tiers de ces prêts étant des subprime -, la plus grande part de ces produits étant vendue à des investisseurs institutionnels comme des fonds de pension et des compagnies d’assurance. Et, dans ces émissions massives, il y avait de vastes marécages de merde.

                  Prenons une émission de cette année-là, GSAMP Trust 2006-S3 pour 494 millions de dollars. De nombreux prêts correspondaient à un second emprunt par les emprunteurs et leur capital moyen ne valait que 0,71 % de leur emprunt. De plus, 58 % des prêts étaient peu ou pas documentés – pas de nom de l’emprunteur, pas d’adresse, juste le code postal. Malgré cela, les deux principales agences de notation, Moody’s et Standard & Poor’s, donnèrent à 93 % de l’émission la note « qualité pour investisseur »[23]. Moody’s prédisait que moins de 10 % des prêts feraient défaut. En réalité, 18 % furent en défaut de paiement dans les 18 mois.

                  Mais Goldman n’était pas exposée au risque. La banque pouvait acheter ces prêts affreux, complètement irresponsables, à des firmes pires que des gangsters comme Countrywide et les revendre à des municipalités et des retraités – des vieux, bon sang ! – en affirmant que ce n’était pas la pire bouse de vache qu’on ait jamais vue. Mais tout en faisant cela, la banque prenait des positions à la baisse sur ce marché. En clair, elle pariait contre la merde qu’elle-même vendait. Pire encore, Goldman s’en félicitait publiquement. « Le secteur du prêt immobilier continue à être faible », se vantait David Viniar, responsable financier de la banque, « en conséquence, nous avons subi des pertes sur nos positions acheteuses… Cependant, notre gestion du risque sur ce marché consistait à être baissier et notre position nette vendeuse a été bénéficiaire ». En d’autres termes, les dérivés de prêts immobiliers que Goldman vendait étaient pour les crétins. On ne pouvait gagner de l’argent qu’en pariant contre ces mêmes prêts immobiliers.

                  « Voilà jusqu’où ces salopards ont osé aller », dit le gérant d’un hedge fund. « Au moins, avec les autres banques, vous pouviez dire qu’elles étaient seulement stupides – elles croyaient à ce qu’elles vendaient et elles ont implosé avec la bulle. Goldman savait ce qu’elle faisait ». Je demande au gérant comment il se peut que vendre quelque chose et parier contre – surtout si vous en savez plus sur les faiblesses des produits que le client – ne soit pas considéré à un délit d’initié.

                  « C’est exactement un délit d’initié », dit-il, « c’est le cœur même du délit d’initié ».
                  Rebbi yerrahmek ya djamel.
                  "Tu es, donc je suis"
                  Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                  • #10
                    suite

                    Vous pouvez lire la suite ici : http://www.agoravox.fr/actualites/ec...achine-a-59168
                    Rebbi yerrahmek ya djamel.
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                    • #11
                      MERCI Gandhi

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