"Il a tellement chanté la mort qu’il en est mort”,
cette formule consacrée à un illustre poète comme lui, vaut aussi mais, pour d’autres motivations esthétiques et existentielles, pour Tahar Djaout à qui un hommage a été rendu avant-hier, jeudi par l’association Tussna, à la bibliothèque des pères blancs de Tizi-Ouzou.
Devant un parterre d’étudiants et d’invités de l’association, Mohamed Lakhdar Mouagal, Abrous Outoudert et A. Gasmi se sont livrés à une introspection et un voyage à travers la vie et le texte de l’auteur Les chercheurs d’os. “Toute l’œuvre de Tahar Djaout est parcourue par la thématique de la mort”, dira d’emblée M. L. Mouagal qui part de l’observation de l’ethnologue français J. Servier qui a théorisé sur le caractère mortifère de la culture kabyle. Mais, selon le conférencier, la prévalence du thème de la mort et du passé, ne peut être ravalée à une évocation banalement prosaïque de la mort dans sa dimension physique et biologique ni à une banale célébration des morts. Il y a une inquiétude esthétique qui va avec le souci de restitution de vérités historiques chez T. Djaout. L’œuvre de ce dernier est parcourue par des réminiscences mortifières, à travers l’évocation des personnages du passé, selon l’universitaire qui s’appuiera sur des éléments textuels et narratifs puisés dans Les chercheurs d’os, l’Invention du désert. Les rets de l’oiseleur ou encore dans L’arche à vau l’eau et Solstice barbelée. Abrous Outoudert évoquera pour sa part, l’amitié partagée avec Tahar Djaout dans la vie comme dans le parcours journalistique et littéraire, durant les années 1970 et 1980, au sein de la rubrique culturelle d’ El Moudjahid et au sein de la défunte revue littéraire, Promesses dirigée par Mouloud Achour. L’ex-directeur du quotidien Liberté regrettera le gel des activités de la fondation qui porte le nom de l’écrivain par des personnes qui se revendiquent de sa proximité familiale. “Il appartient à ses filles qui sont adultes et dynamiques de relancer cette structure”, dira A. Outoudert qui parlera avec beaucoup d’émotion du jour de l’effroyable attentat, de cette funeste matinée du 25 mai 1993. A. Gasmi, cadre de l’éducation en retraite, parlera de l’enfant d’Oulkhou, né et élevé dans un contexte de violence inhérent à la guerre de Libération nationale dont les événements et les faits violents et traumatisants ont marqué Tahar Djaout et apparaissent et impriment le language de son œuvre, selon l’orateur qui a fait une présentation sur Les rets de l’oiseleur et Les chercheurs d’os.
S. A. M. Le Soir d'Algerie
cette formule consacrée à un illustre poète comme lui, vaut aussi mais, pour d’autres motivations esthétiques et existentielles, pour Tahar Djaout à qui un hommage a été rendu avant-hier, jeudi par l’association Tussna, à la bibliothèque des pères blancs de Tizi-Ouzou.
Devant un parterre d’étudiants et d’invités de l’association, Mohamed Lakhdar Mouagal, Abrous Outoudert et A. Gasmi se sont livrés à une introspection et un voyage à travers la vie et le texte de l’auteur Les chercheurs d’os. “Toute l’œuvre de Tahar Djaout est parcourue par la thématique de la mort”, dira d’emblée M. L. Mouagal qui part de l’observation de l’ethnologue français J. Servier qui a théorisé sur le caractère mortifère de la culture kabyle. Mais, selon le conférencier, la prévalence du thème de la mort et du passé, ne peut être ravalée à une évocation banalement prosaïque de la mort dans sa dimension physique et biologique ni à une banale célébration des morts. Il y a une inquiétude esthétique qui va avec le souci de restitution de vérités historiques chez T. Djaout. L’œuvre de ce dernier est parcourue par des réminiscences mortifières, à travers l’évocation des personnages du passé, selon l’universitaire qui s’appuiera sur des éléments textuels et narratifs puisés dans Les chercheurs d’os, l’Invention du désert. Les rets de l’oiseleur ou encore dans L’arche à vau l’eau et Solstice barbelée. Abrous Outoudert évoquera pour sa part, l’amitié partagée avec Tahar Djaout dans la vie comme dans le parcours journalistique et littéraire, durant les années 1970 et 1980, au sein de la rubrique culturelle d’ El Moudjahid et au sein de la défunte revue littéraire, Promesses dirigée par Mouloud Achour. L’ex-directeur du quotidien Liberté regrettera le gel des activités de la fondation qui porte le nom de l’écrivain par des personnes qui se revendiquent de sa proximité familiale. “Il appartient à ses filles qui sont adultes et dynamiques de relancer cette structure”, dira A. Outoudert qui parlera avec beaucoup d’émotion du jour de l’effroyable attentat, de cette funeste matinée du 25 mai 1993. A. Gasmi, cadre de l’éducation en retraite, parlera de l’enfant d’Oulkhou, né et élevé dans un contexte de violence inhérent à la guerre de Libération nationale dont les événements et les faits violents et traumatisants ont marqué Tahar Djaout et apparaissent et impriment le language de son œuvre, selon l’orateur qui a fait une présentation sur Les rets de l’oiseleur et Les chercheurs d’os.
S. A. M. Le Soir d'Algerie
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