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La paix libyenne sous la menace des représailles

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  • La paix libyenne sous la menace des représailles

    TRIPOLI (Reuters) - La Libye de l'après-Kadhafi bascule dans un cycle de violences tribales et de représailles qui, s'il n'est pas enrayé, risque de saper l'autorité du nouveau pouvoir, de susciter d'autres formes d'insurrection et de relancer le chaos.

    Plus d'une semaine après la mort du "guide", nombre de Libyens jugent le pouvoir intérimaire incapable de réfréner ses brigades et d'interrompre des actes de vengeance en série.
    Si les représailles sont un contrecoup des guerres en tous points du monde, la Libye regorge d'armes et est parcourue de groupes de fidèles du régime renversé, ce qui fait craindre une débauche de vengeance propre à faire voler la paix en éclats et à compromettre les efforts de reconstruction.

    Selon des analystes, le seul moyen d'éviter ce scénario est de recréer la confiance en désarmant les milices régionales, en fournissant de solides garanties de sécurité et en transférant les querelles tribales dans la sphère judiciaire.
    Ce qui est plus simple à dire qu'à faire.
    Tandis que retombe l'euphorie qui a suivi la mort de Mouammar Kadhafi, la violence réapparaît déjà dans des régions où des civils armés et mécontents contestent de plus la capacité du Conseil national de transition à rétablir l'ordre.

    "J'ai vu beaucoup de révolutions. Ceci n'en est pas une, c'est le chaos", déclare Ali Mohamed, ancien soldat de l'armée de Kadhafi âgé de 57 ans. "Il n'y a que des actes de vengeance personnelle. S'il n'y a ni stabilité ni sécurité, les gens vont se retourner contre le conseil."
    Les observateurs estiment que, pour l'heure, les anciens kadhafistes n'ont aucune chance de rétablir le régime déchu, ses forces armées étant écrasées et la plupart des membres de la famille Kadhafi exilés, morts ou en fuite.

    EXACTIONS ET AMERTUME
    Mais une vive amertume règne dans beaucoup de villes du centre et de l'Ouest restées sous le contrôle de Kadhafi jusqu'à une date récente, à la différence de l'Est rebelle.
    Dans une ville à 120 km au sud-ouest de Tripoli, des habitants font état de plusieurs personnes tuées cette semaine par des unités d'autres tribus cherchant à se venger d'hommes accusés d'avoir combattu du côté de Kadhafi.

    Au sud-est de Tripoli, dans l'ex-bastion kadhafiste de Bani Walid, des membres de la puissante tribu des Warfalla ont dit s'organiser en mouvement insurrectionnel.
    A Syrte, ville natale de l'ancien maître du pays, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a exhorté le CNT à enquêter sur des dizaines de corps en décomposition découverts peu après son "exécution".
    L'ONG a accusé dimanche des miliciens de la ville côtière de Misrata de "terroriser" des habitants de la localité voisine de Taouarga en représailles à leur collaboration présumée à des atrocités commises par les forces de Kadhafi.

    Ces premiers signes peuvent s'inscrire dans l'inévitable désorganisation qui fait suite à un conflit armé. Ils n'en renforcent pas moins les penchants "kadhafistes" au moment où la population attend du CNT qu'il fasse preuve d'autorité.
    Le conseil intérimaire a ordonné à ses troupes de s'abstenir de pillages et d'actes de vengeance, en minimisant le risque de voir émerger de nouveaux soulèvements.

    "S'il se passe quoi que ce soit d'illégal, il y aura une enquête", a dit le vice-ministre de la Défense Faouzi Abou Katif. "Nous suivons certains groupes (pro-Kadhafi). Nous nous employons à évaluer (...) leur taille. Mais après la mort de Kadhafi la plupart ont été dissous (...) Nous ne pensons pas qu'ils représentent une menace."

    CLIVAGES TRIBAUX
    Le cycle des représailles semble avoir déjà débuté. La ville d'Al Djemel, au sud-ouest de Tripoli, en est un exemple.
    Des habitants rapportent que des brigades venues d'aussi loin que Misrata ont fait irruption chez eux il y a une semaine pour rechercher des fidèles de Kadhafi.

    Plusieurs dizaines de jeunes hommes ont disparu et quatre ont été tués en détention, déclare Al Koni Salem Mohamed, l'oncle d'un des morts. Il montre avec douleur un certificat de décès attribuant la mort à des "électrochocs" et ajoute que le corps a été abandonné près du centre de détention, la langue et les parties génitales sectionnées.

    "Après tout ça, nos enfants et les enfants de nos enfants ne seront jamais du côté de cette révolution", dit-il en éclatant en sanglots et en brandissant le poing. Un autre homme, Hussein Silian, rapporte que son fils a aussi été arrêté et tué sans procès pour avoir servi dans l'armée de Kadhafi.

    Les clivages sont d'ordre tribal. Dans cette ville, les autochtones imputent les crimes à des hommes venus de Misrata, tandis qu'à Bani Walid d'autres habitants incriminent des brigades en provenance de Zaouïah.
    "Les forces de Kadhafi ne combattent pas, elles s'échappent, dit Omar al Moukhtar, commandant de troupes du CNT dans le nord de Bani Walid. "Mais nous redoutons qu'elles ne se regroupent dans le nord du Mali et ne reviennent frapper."

    Signe possible d'une réorganisation des fidèles de Kadhafi, une centaine d'hommes venus du désert méridional ont manifesté samedi à Tripoli en déclarant que leurs villages étaient constamment attaqués par des mercenaires kadhafistes.
    Si le "colonel" est mort, il reste pour beaucoup un symbole de ralliement, désormais en tant que "martyr".

    A Al Djemel, des hommes en deuil récitaient doucement la devise du régime défunt - "Allah, Mouammar, la Libye, rien d'autre". A Bani Walid, des quartiers entiers étaient couverts de graffiti célébrant le chef déchu.
    Il sera difficile de ramener l'ordre nécessaire dans un pays qui n'a jamais été doté d'un système politique opérant. Le "Livre vert" de Kadhafi tenait lieu de Constitution et les litiges étaient réglés par des négociations tribales plutôt que devant des tribunaux.

    Pour les analystes, il sera essentiel de désarmer les milices régionales et de créer une véritable armée nationale - y compris avec des militaires de métier du régime précédent.

    Avec Joseph Nasr et William Maclean; Philippe Bas-Rabérin pour le service français

  • #2
    La paix libyenne sous la menace des représailles

    TRIPOLI (Reuters) - La Libye de l'après-Kadhafi bascule dans un cycle de violences tribales et de représailles qui, s'il n'est pas enrayé, risque de saper l'autorité du nouveau pouvoir, de susciter d'autres formes d'insurrection et de relancer le chaos.
    Plus d'une semaine après la mort du "guide", nombre de Libyens jugent le pouvoir intérimaire incapable de réfréner ses brigades et d'interrompre des actes de vengeance en série.
    Si les représailles sont un contrecoup des guerres en tous points du monde, la Libye regorge d'armes et est parcourue de groupes de fidèles du régime renversé, ce qui fait craindre une débauche de vengeance propre à faire voler la paix en éclats et à compromettre les efforts de reconstruction.
    Selon des analystes, le seul moyen d'éviter ce scénario est de recréer la confiance en désarmant les milices régionales, en fournissant de solides garanties de sécurité et en transférant les querelles tribales dans la sphère judiciaire.
    Ce qui est plus simple à dire qu'à faire.
    Tandis que retombe l'euphorie qui a suivi la mort de Mouammar Kadhafi, la violence réapparaît déjà dans des régions où des civils armés et mécontents contestent de plus la capacité du Conseil national de transition à rétablir l'ordre.
    "J'ai vu beaucoup de révolutions. Ceci n'en est pas une, c'est le chaos", déclare Ali Mohamed, ancien soldat de l'armée de Kadhafi âgé de 57 ans. "Il n'y a que des actes de vengeance personnelle. S'il n'y a ni stabilité ni sécurité, les gens vont se retourner contre le conseil."
    Les observateurs estiment que, pour l'heure, les anciens kadhafistes n'ont aucune chance de rétablir le régime déchu, ses forces armées étant écrasées et la plupart des membres de la famille Kadhafi exilés, morts ou en fuite.
    EXACTIONS ET AMERTUME
    Mais une vive amertume règne dans beaucoup de villes du centre et de l'Ouest restées sous le contrôle de Kadhafi jusqu'à une date récente, à la différence de l'Est rebelle.
    Dans une ville à 120 km au sud-ouest de Tripoli, des habitants font état de plusieurs personnes tuées cette semaine par des unités d'autres tribus cherchant à se venger d'hommes accusés d'avoir combattu du côté de Kadhafi.
    Au sud-est de Tripoli, dans l'ex-bastion kadhafiste de Bani Walid, des membres de la puissante tribu des Warfalla ont dit s'organiser en mouvement insurrectionnel.
    A Syrte, ville natale de l'ancien maître du pays, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a exhorté le CNT à enquêter sur des dizaines de corps en décomposition découverts peu après son "exécution".
    L'ONG a accusé dimanche des miliciens de la ville côtière de Misrata de "terroriser" des habitants de la localité voisine de Taouarga en représailles à leur collaboration présumée à des atrocités commises par les forces de Kadhafi.
    Ces premiers signes peuvent s'inscrire dans l'inévitable désorganisation qui fait suite à un conflit armé. Ils n'en renforcent pas moins les penchants "kadhafistes" au moment où la population attend du CNT qu'il fasse preuve d'autorité.
    Le conseil intérimaire a ordonné à ses troupes de s'abstenir de pillages et d'actes de vengeance, en minimisant le risque de voir émerger de nouveaux soulèvements.
    "S'il se passe quoi que ce soit d'illégal, il y aura une enquête", a dit le vice-ministre de la Défense Faouzi Abou Katif. "Nous suivons certains groupes (pro-Kadhafi). Nous nous employons à évaluer (...) leur taille. Mais après la mort de Kadhafi la plupart ont été dissous (...) Nous ne pensons pas qu'ils représentent une menace."
    CLIVAGES TRIBAUX
    Le cycle des représailles semble avoir déjà débuté. La ville d'Al Djemel, au sud-ouest de Tripoli, en est un exemple.
    Des habitants rapportent que des brigades venues d'aussi loin que Misrata ont fait irruption chez eux il y a une semaine pour rechercher des fidèles de Kadhafi.
    Plusieurs dizaines de jeunes hommes ont disparu et quatre ont été tués en détention, déclare Al Koni Salem Mohamed, l'oncle d'un des morts. Il montre avec douleur un certificat de décès attribuant la mort à des "électrochocs" et ajoute que le corps a été abandonné près du centre de détention, la langue et les parties génitales sectionnées.
    "Après tout ça, nos enfants et les enfants de nos enfants ne seront jamais du côté de cette révolution", dit-il en éclatant en sanglots et en brandissant le poing. Un autre homme, Hussein Silian, rapporte que son fils a aussi été arrêté et tué sans procès pour avoir servi dans l'armée de Kadhafi.
    Les clivages sont d'ordre tribal. Dans cette ville, les autochtones imputent les crimes à des hommes venus de Misrata, tandis qu'à Bani Walid d'autres habitants incriminent des brigades en provenance de Zaouïah.
    "Les forces de Kadhafi ne combattent pas, elles s'échappent, dit Omar al Moukhtar, commandant de troupes du CNT dans le nord de Bani Walid. "Mais nous redoutons qu'elles ne se regroupent dans le nord du Mali et ne reviennent frapper."
    Signe possible d'une réorganisation des fidèles de Kadhafi, une centaine d'hommes venus du désert méridional ont manifesté samedi à Tripoli en déclarant que leurs villages étaient constamment attaqués par des mercenaires kadhafistes.
    Si le "colonel" est mort, il reste pour beaucoup un symbole de ralliement, désormais en tant que "martyr".
    A Al Djemel, des hommes en deuil récitaient doucement la devise du régime défunt - "Allah, Mouammar, la Libye, rien d'autre". A Bani Walid, des quartiers entiers étaient couverts de graffiti célébrant le chef déchu.
    Il sera difficile de ramener l'ordre nécessaire dans un pays qui n'a jamais été doté d'un système politique opérant. Le "Livre vert" de Kadhafi tenait lieu de Constitution et les litiges étaient réglés par des négociations tribales plutôt que devant des tribunaux.
    Pour les analystes, il sera essentiel de désarmer les milices régionales et de créer une véritable armée nationale - y compris avec des militaires de métier du régime précédent.
    Avec Joseph Nasr et William Maclean; Philippe Bas-Rabérin pour le service français
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      La Libye de l'après-Kadhafi bascule dans un cycle de violences tribales et de représailles
      Bizarre , Al Khanzeera avait parlé au sujet de ce clivage en Libye de l aprés kadhafi ..des violences entre villes et tribus , ainsi du pillages , hogra aussi par les pseudo-rebelles
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        La somalisation a commencé!

        Quand Kadhafi disait qu'ils n'étaient que des "Rats"! lisez leurs exploits!
        Dernière modification par mehdi-amazigh, 31 octobre 2011, 01h43.

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        • #5
          mehdi-amazith : L'Otan s'est barré ça va barder pour les harkis !

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          • #6
            Lis l'article de Reuteurs et tu comprendras......les harkas vont se faire démonter, c'est clair et net!
            Au sud-est de Tripoli, dans l'ex-bastion kadhafiste de Bani Walid, des membres de la puissante tribu des Warfalla ont dit s'organiser en mouvement insurrectionnel
            "Allah, Mouammar, la Libye, rien d'autre". A Bani Walid, des quartiers entiers étaient couverts de graffiti célébrant le chef déchu.
            nos enfants et les enfants de nos enfants ne seront jamais du côté de cette révolution",
            des civils armés et mécontents contestent de plus la capacité du Conseil national de transition à rétablir l'ordre.
            les crimes à des hommes venus de Misrata
            la terrible erreur des harkas:
            Si le "colonel" est mort, il reste pour beaucoup un symbole de ralliement, désormais en tant que "martyr".
            Dernière modification par mehdi-amazigh, 31 octobre 2011, 01h32.

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            • #7
              A Bani Walid, des quartiers entiers étaient couverts de graffiti célébrant le chef déchu.
              Chez quelques uns on se console avec des grafittis quand on trouve plus les traces de Kadhafistes.
              Pas à la tique ..

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              • #8
                Ah ces pauvres pro!!!! ça veille, ni khadma, ni wallou!!! la rage.............

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                • #9
                  Pauvre Samy!!!!!!! toujours craintif, et a l ecoute du grand manitou.... allons Samy reveilles toi; et essaies de raisonner tout seul comme un argaz!!! kadhafi et consorts et toute la racaille qui suit, c est fini. Les Libyens sont maitres de leur destin..... TOZ et SUPER TOZ FIKOUM...

                  Commentaire


                  • #10
                    Chez quelques uns on se console avec des grafittis quand on trouve plus les traces de Kadhafistes.

                    bel-court

                    Ce n'est en tout cas pas Seif El Islam qui cherche refuge dans les prisons du CPI qui va ebranler la liberté retrouvée des libyens.

                    Ce dernier est maintenant sur que c'est pas le régime algérien forts dans les slogans creux qui va le protéger et qu'il finira par subir le sort de son père et de son frère sans que la dictature algérienne lève le petit doigt de peur qu'elle ne subisse le même sort.....

                    Pire elle reconnait même le CNT après avoir fanfaronné un certain temps..

                    Il est temps de tourner la page de la saga Kaddafou qui va finir dans les poubelles de l'histoire...

                    Commentaire


                    • #11
                      Il est temps de tourner la page de la saga Kaddafou qui va finir dans les poubelles de l'histoire...
                      @soussi82
                      on a tout lut ,
                      pour ton info :
                      y a pas de poubelle de l histoire , y a des pages noires qui condamnent et salissent le colon ..
                      L histoire ne pardonne jamais , au contraire fait réveiller les consciences
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                      Commentaire


                      • #12
                        Je ne parie pas un dinar sur le CNT.

                        Ce CNT partira comme il etait venu.C'est a dire par la violence.

                        Commentaire


                        • #13
                          L histoire ne pardonne jamais , au contraire fait réveiller les consciences

                          Houari

                          Qu'est ce que tu attends pour éjecter la dictature militaire qui te plaque sous ses godasses depuis 1962....????

                          Les libyens et les autres pays du Maghreb et arabe ayant fait leur boulot !!!
                          Dernière modification par soussi82, 31 octobre 2011, 16h22.

                          Commentaire


                          • #14
                            Ce CNT partira comme il etait venu.C'est a dire par la violence.

                            Insann


                            Le CNT partira dans 8 mois avec les élections futures ..

                            Tout le monde n'est pas nécessairement soumis à une dictature depuis un demi siècle et qui s'en complait...

                            Commentaire


                            • #15
                              @soussi82
                              y a pas de poubelle de l histoire , y a des pages noires qui condamnent et salissent le colon .. et les harkis

                              **L histoire ne pardonne jamais , au contraire fait réveiller les consciences
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                              Commentaire

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