«La faute du troupeau vient du berger». Proverbe arabe
L'ouverture audiovisuelle annoncée par l'Algérie a donné des ailes à certaines fortunes et clans algériens vivant à l'étranger. Ainsi, le fils de l'ex-leader du parti dissous, Abassi Madani, vient de lancer une nouvelle chaîne satellitaire émettant de Londres, baptisée «El Magharibia».
Officiellement, des hommes d'affaires algériens, marocains et tunisiens sont les propriétaires de cette chaîne. Mais selon certaines sources, le projet serait financé par le Qatar. Ce pays, qui héberge depuis sa libération Abassi Madani et lui offre une retraite dorée, s'occupe également de protéger les enfants de l'ex- leader du FIS.
Le petit émirat avait contribué à la libération du fils du fondateur de l'ex-FIS, Salim Abassi, arrêté par les services d'immigration de l'aéroport de Shinay, à Madras, en Inde, alors qu'il était sur la route pour la ville de Bangolo. Son nom était apparu sur la liste des personnes recherchées. Il revenait de la capitale de la Malaisie, Kuala Lampur. Selon la presse, le fils de Abassi Madani a été libéré suite à l'intervention de l'émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, auprès des autorités indiennes, étant donné qu'il possède le passeport qatari.
Les autorités indiennes ont accepté la demande de l'émir du Qatar après avoir confirmé qu'il n'y avait aucun accord entre l'Algérie et l'Inde relatif aux échanges de personnes recherchées qui font l'objet de mandat d'arrêt international.
Par ailleurs et selon les mêmes sources, les autorités algériennes auraient contacté leurs homologues indiens pour les informer que le fils de Abassi Madani, Salim, est toujours recherché par la justice algérienne dans l'affaire de l'attentat de l'aéroport Houari-Boumediene au mois de juin 1992. Cette télévision serait une manière de critiquer le pouvoir à Alger et de diffuser les interventions des résidus de l'ancien parti islamiste algérien.
Déjà, le choix du nom de la chaîne (très critiqué par les Marocains) et surtout celui de la stratégie de management freine le développement du projet. Pour de nombreux spécialistes, le lancement d'une télévision à partir de l'Europe est très coûteux, surtout en période de crise, notamment en Grande-Bretagne où les loyers et les salaires des techniciens flambent.
Certains spécialistes n'attachent pas beaucoup de crédit à cette télévision. L'autre handicap qui risque de bloquer la chaîne et de conduire El Magharibia à la déroute, c'est sa ligne éditoriale. L'islamisme politique radical n'a pas d'antenne à Londres surtout depuis les attentats de Londres en juillet 2005.
On ne comprend pas pourquoi Salim Abassi n'a pas choisi d'installer sa chaîne au Qatar ou à Dubaï, où se trouve un grand nombre de chaînes satellitaires arabes.
Par Amira SOLTANE
L'Expression
L'ouverture audiovisuelle annoncée par l'Algérie a donné des ailes à certaines fortunes et clans algériens vivant à l'étranger. Ainsi, le fils de l'ex-leader du parti dissous, Abassi Madani, vient de lancer une nouvelle chaîne satellitaire émettant de Londres, baptisée «El Magharibia».
Officiellement, des hommes d'affaires algériens, marocains et tunisiens sont les propriétaires de cette chaîne. Mais selon certaines sources, le projet serait financé par le Qatar. Ce pays, qui héberge depuis sa libération Abassi Madani et lui offre une retraite dorée, s'occupe également de protéger les enfants de l'ex- leader du FIS.
Le petit émirat avait contribué à la libération du fils du fondateur de l'ex-FIS, Salim Abassi, arrêté par les services d'immigration de l'aéroport de Shinay, à Madras, en Inde, alors qu'il était sur la route pour la ville de Bangolo. Son nom était apparu sur la liste des personnes recherchées. Il revenait de la capitale de la Malaisie, Kuala Lampur. Selon la presse, le fils de Abassi Madani a été libéré suite à l'intervention de l'émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, auprès des autorités indiennes, étant donné qu'il possède le passeport qatari.
Les autorités indiennes ont accepté la demande de l'émir du Qatar après avoir confirmé qu'il n'y avait aucun accord entre l'Algérie et l'Inde relatif aux échanges de personnes recherchées qui font l'objet de mandat d'arrêt international.
Par ailleurs et selon les mêmes sources, les autorités algériennes auraient contacté leurs homologues indiens pour les informer que le fils de Abassi Madani, Salim, est toujours recherché par la justice algérienne dans l'affaire de l'attentat de l'aéroport Houari-Boumediene au mois de juin 1992. Cette télévision serait une manière de critiquer le pouvoir à Alger et de diffuser les interventions des résidus de l'ancien parti islamiste algérien.
Déjà, le choix du nom de la chaîne (très critiqué par les Marocains) et surtout celui de la stratégie de management freine le développement du projet. Pour de nombreux spécialistes, le lancement d'une télévision à partir de l'Europe est très coûteux, surtout en période de crise, notamment en Grande-Bretagne où les loyers et les salaires des techniciens flambent.
Certains spécialistes n'attachent pas beaucoup de crédit à cette télévision. L'autre handicap qui risque de bloquer la chaîne et de conduire El Magharibia à la déroute, c'est sa ligne éditoriale. L'islamisme politique radical n'a pas d'antenne à Londres surtout depuis les attentats de Londres en juillet 2005.
On ne comprend pas pourquoi Salim Abassi n'a pas choisi d'installer sa chaîne au Qatar ou à Dubaï, où se trouve un grand nombre de chaînes satellitaires arabes.
Par Amira SOLTANE
L'Expression
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