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Sidi Moumen n'est pas Sidi Bouzid

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  • Sidi Moumen n'est pas Sidi Bouzid

    par Fahd Yata, La Nouvelle Tribune
    Dimanche, 30 Octobre 2011

    L'incontestable victoire d'Ennahda n'en finit pas de soulever l'espoir de son homologue marocain, le PJD. A en croire l'éditorialiste du journal proche du parti islamiste, Mostafa el Khalfi, "la Tunisie devient source d'inspiration pour les peuples, les élites et les régimes". Mais el Khalfi va loin dans la comparaison car, contrairement à la Tunisie, le Maroc ne sort pas de la chute d'une dictature et la consultation électorale qui s'y déroulera le 25 novembre est plus apaisée.

    Attajdid, comme le PJD, déploie ces temps-ci, et c'est naturel, de grands efforts pour aller vers toutes les franges de la société, les convaincre du bien -fondé d'un vote islamiste, et la victoire d'Ennahda lui sert à "enfoncer le clou". Mais là encore, les différences avec la Tunisie ne peuvent être occultées : le Maroc connaît depuis des décennies des élections de plus en plus vertueuses, alors qu'en Tunisie, les scrutins étaient grossièrement truqués, depuis des décennies. De plus, le Maroc ne dispose pas domme la Tunisie d'une population aussi alphabétisée et d'une classe moyenne aussi forte. Rien de tel chez nous, au contraire, où le taux d'urbanisation est plus faible, sachant que le vote islamiste est essentiellement urbain, et que d'autres partis ont des prolongements dans la société, comme l'Istiqlal, l'USFP ou encore le RNI. En Tunisie, Ennahada, auréolé de sa résistance contre la dictature Benali, organisé et actif, a été seul, ou presque, à cavaler sur la scène politique, dès la fuite de Benali, occupant tout de suite la scène, pour ne plus la quitter.

    Le PJD reste donc un compétiteur comme les autres, avec ses atouts et ses faiblesses. Il n'aura pas l'opportunité, comme Ennahda, de se poser en recours et en sauveur. Au Maroc, l'Etat existe, et ses structures fonctionnent. Les élections se feront donc à l'aune d'une nouvelle Constitution, dans le cadre d'un Etat constitué et fort. Et ce n'est pas parce que le PJD est visible ou qu'on le donne gagnant qu'il le sera forcément. A l'instar du Front National en France, toujours crédité de bons sondages et jamais associé au pouvoir, le PJD au Maroc peut être, lui aussi, toujours crédité de bons sondages et jamais associé au pouvoir.


    faut pas rêver !

  • #2
    Bof !

    Pourquoi notre brave Fahd Yata ne dit tout simplement pas: Le PJD ne gagnera pas parce qu'on trichera comme d'habitude...
    Dernière modification par Bachi, 01 novembre 2011, 00h40.

    Commentaire


    • #3
      Ce qui marquera ces élections marocaines, c'est que il y aura taux de participation trop faible comparé a ceux en tunisie (a moins qu'ils trichent les chiffres), ce qui ridiculisera en bonne partie les reformes faites et la scène politique actuelle.

      En plus si le pjd veut avoir la première place, il n'a qu'a rester le plus loin possible de l'istiqlal ... l'erreur qui semble vouloir commettre il me semble.

      Commentaire

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