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Cornavin: il cache 750 diamants non déclarés dans ses pantalons

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  • Cornavin: il cache 750 diamants non déclarés dans ses pantalons

    Le bijoutier n’avait pas déclaré ses pierres précieuse d’une valeur de plus de 60 000 fr. En transit, il s’est acquitté d’une simple amende à la douane ferroviaire. Nous avons pu lui parler.

    Les gardes-frontière ont intercepté mercredi à 10h30 des gemmes de grande valeur à la Gare Cornavin. Dans le lot de pierres précieuses – plusieurs dizaines de petits diamants noirs, des diamants bruns et blancs de taille moyenne , – figuraient également des parures (bagues, pendentifs, bracelets, anneaux et boucles d’oreilles) en or et en argent, serties de solitaires et 4 perles de culture de 23,22 carat chacune.

    Le propriétaire de cette marchandise raffinée venait de Paris. Il a traversé la douane ferroviaire avec sa boîte à bijoux, emballée dans des bas élastiques et scotchée aux mollets. «Un procédé classique, indique l’adjudant Michel Bachar, porte-parole des gardes-frontière genevois. Qui est également utilisé pour faire passer de l’argent ou encore de la drogue.» Cette capture est-elle le fruit du hasard ? «Non, assène l’officier garde-frontière. C’est le fruit d’une analyse du langage non verbal.» Traduction : le voyageur resquilleur avait le regard fuyant, un discours hésitant et une gestuelle crispée.

    «Je veux parler à un avocat», déclare, paniqué, le bijoutier quinquagénaire d’origine Egyptienne, mais voyageant avec un passeport brésilien. A quoi bon? Son trésor n’était pas destiné à être écoulé sur le marché suisse. Les pierres précieuses étaient en simple transit. Résultat : cette marchandise non déclarée ne requiert pas de procédure pénale complète. «Monsieur n’est pas inculpé, mais il doit s’acquitter d’une amende de 5000 francs et verser une caution d’un montant égal, énonce Michel Bachar. Il récupèrera sa garantie lorsqu’il quittera le pays, et seulement après avoir prouvé que toute sa marchandise repart avec lui.» Il est 14h15, l’avion du fraudeur décolle à 15h25. Bons princes, les gardes-frontière décident d’escorter leur candidat à la supercherie jusqu’à l’Aéroport.

    Pour rappel, une simple infraction au droit pénal administratif se paie une demi-fois les droits éludés d’une importation, calculés en l’occurrence sur la base d’une TVA de 8%. En cas de revente sur le territoire national, la facture est trois fois plus importante. Le responsable écope aussi d’une procédure pénale complète. En cas de récidive, le tarif peut être multiplié par vingt.

    Qu’est-ce-qui prouve que les diamants ne sont que de passage à Genève ? Un faisceau d’indices, dont un billet d’avion pour l’Amérique latine. En cas d’origine douteuse, la marchandise est automatiquement saisie. «Les bagues, c’est moi qui les ai portées. Ce sont mes propres diamants, martèle le bijoutier en pliant ses tissus contenant les brillants. Je les travaille pour les revendre après.» Pourquoi passer la frontière en les cachant dans des guêtres ? « Je les transporte ainsi car il y a quatre mois j’ai été volé dans le métro parisien», prétend-il en réajustant ses grosses lunettes noires. Les gemmes ont été achetées en Europe. «Elles m’ont coûté 45 000 francs.» Les gardes-frontière, eux, ont estimé que leur découverte exceptionnelle valait presque le double.

    Tribune de Genève
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