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Production nationale: La menace vient de Chine et de Turquie

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    Les décisions d'investissements prennent du temps malgré le potentiel économique de l'Algérie pour différentes raisons. Elles sont internes et externes. Externe car il faut séduire l'investisseur du potentiel et l'investisseur de son coté prospecte et réfléchit et il faut laisser du temps pour celà et interne avec la lenteur administrative, le système bancaire pas encore réellement réformée et aussi la lourdeur humaine de fonctionnaires qui ne font rien pour avancer et n'arrivent pas à penser au long terme et " n’arrivent pas à imaginer qu’on puisse octroyer un lot de terrain à un investisseur étranger ».

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    "Les décisions d’investissement prennent du temps", a répondu hier le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Mohamed Chami (également président de la commission technique chargée de la mise en oeuvre de la zone de libre-échange avec l’UE), qui était l’invité de l’émission «Questions de l’heure» de la Chaîne 3.

    M.Chami a estimé que la multiplication des visites de délégations d’hommes d’affaires étrangers en Algérie est «le résultat du travail de plusieurs années de promotion du pays pour intéresser les entreprises étrangères à investir chez nous». «L’Algérie est, selon lui, le seul pays de la Méditerranée qui réunit un grand potentiel économique, dont l’abondance de ressources énergétiques, un matelas confortable en devises, ce qui rassure nos partenaires, ainsi qu’une main-d’oeuvre qualifiée et pas chère». Interrogé sur l’absence de concrétisation à la suite de ces multiples visites qui n’aboutissent qu’à des» promesses d’investissement», M. Chami a expliqué qu’une décision d’investir, «ça prend du temps», et que le promoteur «doit d’abord s’assurer d’un certain nombre de choses comme la protection des investissements, la non-double imposition, etc.»

    «Les projets existent, mais c’est seulement quand ils se réalisent qu’on en parle», précise-t-il. Il s’agit pour le moment, a-t-il ajouté, de «missions exploratoires » au cours desquelles les hommes d’affaires étrangers posent énormément de questions. Les plus récurrentes sont bien évidemment celles relatives au foncier industriel et au fonctionnement des banques algériennes. A propos du foncier, le DG de la CACI a affirmé que le problème est en train d’être réglé. Les contraintes sont, selon lui, dues à une « bureaucratie très pesante » et des « résistances au changement souvent inconscientes ». Inconsciences qui laissent filer des investissements de centaines de millions de dollars vers des pays voisins. Expliquant ces réticences au changement, Mohamed Chami estime que certains fonctionnaires « n’arrivent pas à imaginer qu’on puisse octroyer un lot de terrain à un investisseur étranger ».

    Par contre, beaucoup parmi les patrons d’entreprises étrangères qui ont visité le pays « souhaitent être associés au programme de croissance (marchés publics) lancé par l’Algérie », a-t-il ajouté.

    Concernant les relations avec l’Union européenne, dans le cadre de l’accord d’association, Chami estime que « l’Algérie a tout à gagner dans cet accord ».

    Interrogé sur les entraves à l’exportation de certains produits algériens comme le sucre, le DG de la CACI considère que le problème est « loin d’être réglé » et que « ça prendra beaucoup de temps » étant donné que « l’Europe se protège, et va résister quelque temps ». Selon lui, « la requête de la partie algérienne se tient beaucoup moins que celle des Européens » car, explique-t-il, « nous ne sommes pas fabricants de sucre à 100% ». « Les Européens, dit-il, considèrent que nous ne sommes que des transformateurs de sucre à partir de sucre roux ». Quant à la flambée du sucre sur le marché local, qui a doublé par rapport à septembre dernier, « c’est à cause du prix de ce produit à la bourse », à cause également « du prix de l’énergie et de la baisse de l’offre par rapport à la demande ».

    Concernant la protection du marché national, M. Chami explique que « pour pouvoir prendre des mesures de protection de notre industrie, il faut prouver que l’importation risque de ruiner la production nationale ». Pour lui, « la menace vient de Chine et de Turquie, et non pas de l’UE où les prix sont encore plus chers que ceux pratiqués en Algérie ». Et d’ajouter: « Nous avons les moyens de résister à la déferlante asiatique en réduisant nos coûts de production et en améliorant la qualité ». D’ailleurs, Chami explique « la baisse des importations en provenance d’Europe par la faiblesse du pouvoir d’achat des Algériens ». Concernant l’exportation de produits algériens vers l’Europe, l’invité de l’émission de la Chaîne 3 considère qu’il est inévitable de « s’adapter aux barrières des normes » imposées par les Européens.

    Par Le quotidien
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