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LPEE:  L’international est une nécessité 

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  • LPEE:  L’international est une nécessité 

    Avec près de 600 millions de dirhams de chiffre d’affaires et un effectif qui dépasse 1100 employés, le Laboratoire public d’essais et d’études, premier grand laboratoire au niveau continental, se restructure, s’informatise, adopte une nouvelle stratégie ambitieuse tout en gardant le cap vers l’international et l’Afrique Occidentale. Détails avec son DG, Abdelhakim Jakani.

     Abdelhakim Jakani : « Sur les 9 premiers mois de cette année, nous avons réalisé à peu près 20 millions de DH à l’international ».

    Pour commencer, veuillez nous présenter le laboratoire public d’essais et d’études, ses missions et ses métiers ?
    Le laboratoire public d’essais et d’études a été créé en 1949 puis marocanisé en 1973. Il est, indirectement, une propriété de l’Etat à travers ses actionnaires qui sont l’ONE, l’ONEP, l’ANP et l’ONCF à raison de 25% chacun. Par rapport à ses missions, le laboratoire public a pour mission principale la mesure au service des études techniques, du contrôle et de l’expertise. Nos principaux clients sont les donneurs d’ordre et grands constructeurs dans le génie civil et le BTP et dans les industries associés (les fabricants de matériaux et le préfabriqué, les cimentiers, les raffineries de bitumes…). Quant à nos effectifs, ils ne cessent de croitre. Quand je suis arrivé en 1974, on était une centaine de personnes et les ¾ des cadres étaient français. Aujourd’hui, nous sommes plus de 1100 personnes avec 200 ingénieurs. Ceci sans rajouter les techniciens et les ingénieurs adjoints qui sont au nombre de 400. Notre taux d’encadrement est de 40%. En ce qui concerne notre chiffre d’affaires, sur les 9 premiers mois de cette année, il a atteint 415 millions de dirhams HT. Celui de toute l’année 2010 a atteint 535 millions de dirhams HT. De ce fait, nous allons enregistrer cette année une croissance quasi stable sinon une augmentation de notre chiffre d’affaires de 3%. Le résultat net, quant à lui, avoisine les 40 millions de dirhams ces 3 dernières années. Je tiens à souligner que nous concédons 8 à 10% de notre chiffre d’affaires à l’investissement matériel à travers l’extension des locaux ou le recrutement de nouveaux ingénieurs. Ce montant varie entre 40 et 45 millions de dirhams chaque année.


    Votre caractère public est-il un frein pour votre développement ?
    Même si nous sommes une entreprise au statut de société anonyme, le fait d’être une propriété de l’état est un avantage car quand vous dégagez un bénéfice, vous payez l’IS et le bénéfice net est utilisé dans l’entreprise. Ce qui valorise considérablement l’entreprise. Car ce bénéfice est réinjecté dans le développement à travers l’investissement ou le recrutement ce qui contribue à notre croissance. Toutefois, le revers de la médaille est que ce statut d’établissement public peut nous porter parfois préjudice, puisqu’on croit qu’on est favorisé par l’Etat quand nous soumissionnons aux appels d’offres. Je tiens également à souligner que nous ne recevons ni de budget ni de subventions de le part de l’Etat.

    Veuillez nous détailler votre actuelle stratégie d’organisation ?
    Nous avons déjà entamé notre nouvelle stratégie d’organisation depuis un an et demi. Ces principaux axes s’articulent autour d’une polyvalence plus accrue au niveau des laboratoires régionaux afin de renforcer notre relation avec notre clientèle. Pour rappel, nous disposons de 12 représentations régionales et de laboratoires spécialisés basés à Casablanca. Nous nous efforçons donc, par une veille technologique, de fournir à ces différents laboratoires du matériel dernier cri et des technologies les plus pointues en la matière. Le deuxième axe a trait à une gestion des ressources humaines plus optimale et moderne basée sur la compétence, la performance, la formation continue, l’action sociale ainsi que les avantages sociaux. Et le dernier axe n’est que l’informatisation de LPEE grâce à un système de gestion informatisé en reliant les bases de données des différents services et les interconnecter. Nous sommes également en train demettre en place un réseau intranet et relooker notre site web pour qu’il soit plus dynamique et interactif.

    Comment se profilent vos ambitions à l’international et que représente pour vous le marché africain ?
    Vous savez, l’international est une nécessité. Le chantier ouvert qu’est le Maroc arrive à une certaine vitesse de croisière après une forte période de croissance. Nous avons accompagné ce chantier dans les principaux programmes autoroutiers, les ports, Maroc Vert, le Plan Azur, les stations balnéaires, les infrastructures… Mais si on veut continuer notre croissance, on doit viser l’export. D’ailleurs, on a créé une Direction Export chapeautée par un ingénieur aguerri qui passe la moitié de son temps en Afrique occidentale. Actuellement, nous avons eu des marchés timides mais nous faisons régulièrement de la prospection. Dans le cadre de cette stratégie d’internationalisation, l’Afrique occidentale représente la principal marché stratégique. En Guinée Equatoriale, par exemple, nous avons travaillé avec une entreprise marocaine au début, nous avons fait nos preuves et nous avons pu avoir plusieurs marchés par la suite. Par rapport au chiffre d’affaires réalisé à l’international, nous avons réalisé sur les 9 premiers de cette année à peu près 20 millions de dirhams.

    Vous venez de signer une convention cadre avec Addoha, quelles en sont les portées ?
    Nous avons travaillé avec Addoha par intermittence sur certains chantiers. On s’est rendu en compte qu’à chaque fois, il fallait négocier, alors on a jugé qu’il serait préférable d’élaborer une convention de partenariat pour qu’il y ait une priorité mais pas une exclusivité. D’ailleurs, si Addoha nous avait donnés cette exclusivité, il nous serait interdit de travailler avec d’autres promoteurs immobiliers.
    Plus globalement, c’est un mariage de réseaux. Ils nous ont choisis car nous sommes polyvalents et ne nous contrôlons pas que la stabilité du sol et du béton, mais également l’assainissement, la peinture et l’environnement. Je vous confie d’ailleurs, que nous avions été contacté également par le Groupe Jamaï et une pareille convention peut être signée avec ce promoteur également.



    Le soir-echos
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