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Gaz naturel : début des hostilités en Méditerranée orientale

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  • Gaz naturel : début des hostilités en Méditerranée orientale

    Les réserves de gaz naturel découvertes au large d'Israël s'avèrent immenses. Elles attisent les tensions régionales.

    Léviathan, le nom donné au principal gisement de gaz découvert au large d'Israël, pourrait être prémonitoire. L'image du monstre marin, dépeint par la Bible comme un serpent fuyard et malfaisant, crachant du feu, et associé aux Enfers semble aujourd'hui des plus adaptées. Un navire de guerre turc s'est approché des zones d'exploration chypriotes mi-octobre.

    Un peu plus tard, des patrouilles de Falcon turcs et israéliens se sont croisés. En baptisant la parcelle, les géologues ne se doutaient pourtant pas des énormes ressources de gaz qu'elles recèlent. Et c'est justement l'ampleur de ces réserves qui attise les tensions.

    Selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis (US Geological Survey), 3.500 milliards de mètres cubes de gaz reposeraient sous les eaux tranquilles de la Méditerranée orientale. Presque autant que les réserves prouvées de l'Algérie, un des deux fournisseurs officiels de gaz de l'Europe, avec la Russie. Pour l'heure, Israël a déjà identifié deux gisements pour un total de 700 milliards de mètres cubes, qui entreront en production d'ici à 2014.

    Selon les estimations de Noble Group, le pétrolier texan qui a mené la totalité des prospections sur la zone, ces champs gaziers comptent parmi les plus importants découverts en eau profonde depuis une décennie dans le monde. Leurs réserves représentent déjà deux fois celles de la Grande-Bretagne, soit suffisamment pour alimenter le pays en gaz durant un quart de siècle, et sans doute aussi pour en exporter.

    Si ces réserves tombent à pic, alors que le printemps arabe menace l'approvisionnement de gaz israélien, elles perturbent aussi le calme des flots, qui tranchait jusqu'alors avec les tensions terrestres répétées au Proche-Orient. Quatre pays s'agitent intensément pour revendiquer leur part du gâteau, d'où les démonstrations de force. Car les frontières maritimes de la zone ne sont pas des plus limpides. Entre le Liban et Israël, le tracé est encore en suspens, comme entre Chypre et le Liban. Mais le principal problème est posé par la Turquie. Au nom de son implantation chypriote, elle réclame en effet une part des réserves de gaz sous-marines, et proteste contre l'exploration à marche forcée dans laquelle Tel-Aviv s'est lancée, avant que la cartographie de la zone soit clairement établie.

    « L'administration chypriote grecque et Israël se sont engagés dans une folle exploration en Méditerranée », a déclaré le Premier ministre turc, Recep Erdogan. « Nos découvertes ne sont dirigées contre personne. Nous considérons le gaz non comme un pouvoir mais comme un moyen d'améliorer la vie des gens », lui a rétorqué le président israélien, Simon Peres, jeudi. Ce même jour, le pétrolier texan Noble Group, qui a mené la totalité des prospections sur la zone, indiquait avoir bon espoir de découvrir un nouveau gisement gigantesque, dans les eaux chypriotes cette fois.

    La stratégie turque

    La bataille du gaz est envenimée par les épreuves de force politiques. La Turquie a changé de stratégie pour devenir une grande puissance régionale. Ankara a ainsi expulsé en mai l'ambassadeur d'Israël et gelé toutes les relations militaires avec l'État hébreu, qui a longtemps été l'un de ses proches alliés, pour se faire le champion de la cause palestinienne. En réponse, Israël s'est rapproché de la Grèce et de Chypre, traditionnels rivaux de la Turquie. Le 17 septembre, l'Etat hébreu et Chypre avaient signé un accord de délimitation de leurs zones économiques exclusives respectives. Histoire de s'arroger, de fait, les zones à conquérir.

    Aline Robert

    la tribune

  • #2


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    • #3
      Liban et Israël se disputent deux gisements offshore de gaz


      Le Liban dénonce auprès de l'ONU les velléités de son voisin Israël après la découverte par ce dernier de deux gisements de gaz offshore. Beyrouth considère que ces champs très prometteurs empiètent sur son territoire maritime.


      Israël pourrait devenir exportateur de gaz (photo DR)

      Le ministre libanais des Affaires étrangères vient d'en appeler, mardi 4 janvier 2011 dans un courrier, à Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. "Nous vous demandons de faire tout le possible pour garantir qu'Israël n'exploite pas les ressources d'hydrocarbures du Liban, qui se trouvent dans la zone économique du Liban telle que déterminée dans les cartes du ministère des Affaires étrangères soumises au Nations Unies en 2010" proteste Ali Chami.

      L'Agence Nationale d'Information (ANI) libanaise qui répercute ces propos note aussi que le ministre a été très précis sur les incidences possibles : "toute exploitation par Israël de cette ressource est une violation flagrante de la loi internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise."

      Découverts en décembre 2010, les deux nouveaux gisements se trouvent à l'intérieur des périmètres baptisés Tamar et Léviathan, dans des zones maritimes à la territorialité contestée. Le premier disposerait de réserves de 8 milliards de m3 et le second de 450 milliards de m3. Leur potentiel est identifié depuis plus d'un an avec des premières découvertes sur Tamar en janvier 2009 par un consortium américano-israélien.

      Se situant à 130 km au large du port d'Haïfa, Léviathan (du nom du monstre marin évoqué dans la Bible), le plus prometteur, permettrait à Israël de devenir exportateur gazier.



      Les importantes ressources potentielles en gaz dans la région du Levant attisent les convoitises (photo USGS)


      Le tracé des frontières maritimes entre Israël et le Liban reste un point délicat


      Suite à la publication en mars 2010 d'une étude d'United States Geological Survey, la question du règlement du tracé des frontières maritimes se pose de façon encore plus accrue. Selon les scientifiques de cette institution américaine, la région du Levant disposerait d'une capacité de 1,7 milliard de barils de pétrole et de 3,4 billions de m3 de gaz (voir l'étude complète ). De quoi attiser bien des convoitises.

      L'enjeu est de taille au moment où le Liban tente de régler un à un avec ses voisins les problèmes de tracés de frontières maritimes et donc aussi avec Israël. Pour éviter justement les conflits générés par l'inflation des explorations.

      Ainsi, en décembre 2010, Israël signait avec Chypre un texte pour délimiter une zone "économique exclusive entre les deux pays sur la mer Méditerranée." (lire : Israël et Chypre définissent leur frontière maritime )


      Présenté par l'américain d'Houston Nobel Energy, qui prospecte pour le compte d'Israël (lire le communiqué publié lors de la découverte ), comme la plus importante découverte de la décennie en décembre 2010, Leviathan renfermerait les plus grandes capacités de gaz du globe. Un titre ravi à ... Tamar.





      econostrum.info

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      • #4
        Les appels d'offres pour l'exploration du gaz off-shore au Liban sont prévus pour 2011

        LIBAN. Le ministre libanais de l'Energie et de l'Eau, Gebran Bassil, vient d'annoncer que la première étape d'appels d'offres concernant l'exploration de gaz off-shore, au large des côtes libanaises, se déroulerait en 2011.

        Selon le bulletin économique de la Byblos Bank, Lebanon this week, le début des appels d'offres pour l'exploration off-shore est fixé à novembre 2011.

        En août 2010, le Parlement libanais a ratifié un projet de loi qui autorise l'exploration pétrolière et gazière au large des côtes libanaises. Une première.

        En mars 2010, une étude conduite par la United States Geological Survey avait estimé que la région du Levant (comprenant les côtes du Liban, d'Israël, de Syrie et de Chypre) pouvait avoir une capacité de quelque 1,7 milliard de barils de pétrole et 122 billions de m3 de gaz.


        Jenny Saleh, à BEYROUTH

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