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Discours royal : Bienvenue à la nouvelle « Nouvelle ère »

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  • Discours royal : Bienvenue à la nouvelle « Nouvelle ère »

    Discours royal. Cette fois-ci, le grand oracle, qui vient de rentrer de Paris, a évité la grandiloquence de ses précédents et nombreux discours en liquidant son monologue en dix petites minutes. A l’occasion du 36e anniversaire de la Marche verte, le souverain alaouite a axé son discours sur trois points. Le Sahara, bien étendu sinon le discours n’aurait pas de raison d’être, en promettant la poursuite des négociations, qui sont au point mort et dont on ne voit pas la finalité autre que faire plaisir à l’ONU puisque les négociateurs, marocains et polisariens, ne se parlent même pas directement.
    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Cross, doit passer d’une chambre à une autre pour transmettre la parole de l’un à l’autre, et viceversa. Ridicule !
    Quant à l’installation d’un « véritable modèle de régionalisation avancée », promise par le roi, c’est en réalité un véritable serpent de mer dont on ne connaît rien à part les déclarations répétitives de son maître d’œuvre Omar Azziman, un maître tétouani de la langue de bois.
    Le souverain signale que « les premiers bénéficiaires de ces avancées sont nos provinces sahariennes et leurs fils fidèles ». Avec ce qui s’est passé en moins d’un an au Sahara, 12 morts à Gdeim Izik, puis, récemment, sept autres morts à Dakhla, les Marocains devraient commencer à se poser des questions sur le sens de l’adjectif « fidèles » que le Makhzen accolle aux Sahraouis.
    Les virulentes déclarations mettant en cause la version officielle des événements de Gdeim Izik de Guejmoula Bent Abbi, la députée sahraouie membre du bureau politique du PPS et ex-responsable du Polisario ralliée au Maroc, ainsi que celles toutes aussi brutales de Messaoud Ramdane, un membre du CORCAS (Conseil consultatif des affaires sahariennes) et ex-combattant du Polisario rallié également au Maroc (devenu indépendantiste depuis), sur le même sujet, devraient plutôt préoccuper les autorités marocaines.
    Car, la vérité qui dérange, c’est qu’on ne nous aime pas beaucoup au Sahara. Ceux, parmi les Sahraouis, qui disent le contraire sont ou bien des affairistes-opportunistes qui défendent leurs intérêts, ou bien des citoyens courants qui disent une chose en public et son parfait contraire en privé.
    C’est que après le massacre des jeunes recrues marocaines du camp de Gdeim Izik (un jour il faudrait enquêter pour savoir pourquoi on a envoyé des bleus pour contrôler un camp potentiellement explosif dans l’une des zones les plus militarisées de la région), les forces de l’ordre ont répondu par une répression sauvage contre les Sahraouis de Laâyoune. S’en prenant sans aucun discernement autant aux indépendantistes qu’aux Sahraouis pro-marocains.
    C’est d’ailleurs pas pour rien que le wali de Laâyoune, Ahmed Guelmouss, une créature de Fouad Ali El Himma, a été immédiatement relevé et de son poste et mis au placard. Son remplaçant, Khalil Dkhil, dit à ceux qui viennent pour lui demander d’intervenir dans les cas d’arrestation arbitraires et les atteintes flagrantes aux droits de l’homme qu’il n’a « aucun pouvoir« .
    Deuxième sujet abordé, l’«Algérie sœur ». Le roi tend la main au pays voisin « pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir ». Une bonne initiative qui serait sincère le jour où les responsables marocains cesseront de mettre sur le dos des Algériens nos difficultés intérieures.
    Soyons réalistes ! L’Algérie « sœur », du moins l’Etat algérien, n’est pas un enfant de chœur. Les coups bas et la guerre souterraine diplomatique et autre elle connait. Et le Maroc aussi. Mais à quoi sert de lancer une proposition de réconciliation quant quelques jours plus tôt le soldat Taïb Fassi Fihri a insinué que les Algériens pourraient être complices du rapt des Européens du camp de réfugiés sahraouis de Rabouni par AQMI ? L’ennemi implacable de l’Etat algérien n’est-il pas AQMI ?
    Enfin, troisième thème abordé par Mohamed VI, les élections législatives du 25 novembre. Conscient que la participation est un enjeu de ce scrutin, Mohamed VI, appelle à la « mobilisation » des électeurs. Avec son armée de « mokadems », caïds, walis, et depuis peu imams de mosquée, il n’aura aucun mal à rameuter la petite foule qui ira engrosser les légers concoctés par le ministère de l’intérieur. M6 appelle pour cela « tous les acteurs de l’opération électorale » à « être à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle ».
    « Nouvelle ère constitutionnelle » ? On se demande bien où est passée la « Nouvelle ère » dont jouit le Maroc depuis 1999, avec les droits des Marocains violés chaque jour, des journaux fermés, des journalistes emprisonnés et des centaines de prisonniers politiques.
    Thami Afailal Demain online

  • #2
    La nouvelle "Nouvelle ère" !

    M6 appelle pour cela « tous les acteurs de l’opération électorale » à « être à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle ».
    «
    Nouvelle ère constitutionnelle » ? On se demande bien où est passée la « Nouvelle ère » dont jouit le Maroc depuis 1999, avec les droits des Marocains violés chaque jour, des journaux fermés, des journalistes emprisonnés et des centaines de prisonniers politiques.
    Ci-dessous la photo à l'appui de l'article en question. çà résume tout !

    Dernière modification par absent, 09 novembre 2011, 14h36.

    Commentaire


    • #3
      voici la nouvelle ére bien résumé par ali amar

      Face aux soubresauts du monde arabe, le Marocain cultive son exception.

      Ils lisent Le Nouvel Obs ou Le Monde, s’abreuvent des débats de France24, trouvent les Primaires du PS formidables, palabrent sur la Françafrique, font des sauts de puce à Paris pour, disent-ils, s’oxygéner les neurones. Ils font partie de cette élite francophone de la classe aisée : technocrates, hauts fonctionnaires, cadres dans le privé ou exerçant des professions libérales après des études réussies dans les meilleures universités de France ou dans les business schools anglo-saxonnes.

      Pourtant, au Maroc, ils constituent pour la plupart, la colonne vertébrale du féodalisme. En tout. Des petites bonnes qu’ils font trimer dans leurs villas du Souissi à Rabat ou sur la colline d’Anfa à Casablanca, jusqu’à leur dédain profond pour les revendications démocratiques les plus élémentaires du Mouvement du 20 février, qu’ils taxent volontiers de dangereux nihilistes. « Blad Schizo » (pays de la schizophrénie) chantait Hoba Hoba Spirit, un groupe de rock contestataire, pour illustrer cette maladie du Maroc. Né d’une movida avortée, son message comme celui des intellectuels conscients de ce malaise, semble ne pas avoir fait bouger les lignes. Ou si peu.

      Furieusement patriote et résolument monarchiste

      On ne le dit pas assez souvent. Au Maroc, le credo est d’être forcément musulman, furieusement patriote et résolument monarchiste. La société à plusieurs vitesses, ses tabous, ses interdits, son système éducatif aussi délabré que rétrograde, ont fait du Marocain un sujet acculturé mais en réalité assez peu cultivé, mondialisé mais souvent intolérant et rétif aux idées nouvelles. La jeunesse marocaine se cherche, enlisée et perdue dans ses contradictions. Tiraillée par une modernité virtuelle et une pesanteur conservatrice, elle persiste à bricoler son identité.

      Revivifié par le grand domino des révolutions arabes, un débat puissant s’est engagé sur le devenir du royaume, de ses institutions, sur les projets de société qui s’entrechoquent. Despotisme éclairé ou démocratie chaotique? Laïcité à l’occidentale ou conservatisme islamique? Modernité précipitée ou tradition archaïque? Libertés sans freins ou pensée unique? Le Maroc se pose des questions, mais qui pourra y répondre, tant ce débat est resté confiné dans des cercles qui paraissent léviter sur la masse populaire? Les politiques se rebiffent et tout comme les élites économiques, ils constituent un groupe social prospérant sous le parasol du pouvoir, profitant des droits acquis, de la rente, des privilèges, des passe-droits, du clientélisme, de la parenté, de la corruption, de la combine, de la triche.

      Immolations par le feu

      Une nouvelle Constitution bancale est adoptée par un référendum au score brejnévien grâce à une propagande et des manipulations d’un autre âge. La répression assez terrible à l’encontre des voix dissonantes qui crient leur désarroi sur la Toile ou lors des manifestations à de quoi susciter indignation et colère. Pourtant, elle laisse le peuple de marbre, élites, classes moyennes et démunis confondus. Il n’en pense pas moins? Peut-être. Mais son silence, annonciateur d’une fitna prochaine pour les Cassandre ou révélateur cinglant d’une servilité assumée, est pour le moins exaspérant. Immolations par le feu en veux-tu en voilà, morts suspectes d’activistes, tabassages de rue, enlèvements, procès iniques et au bout, rien. Le peuple, majoritairement obéissant, comme tétanisé, décérébré, vaque à ses occupations quotidiennes, comme si de rien n’était ou presque. Le constat est trop sévère, trop caricatural? Non, pourquoi s’en cacher après presque un an de protestations, de sit-in, de tribunes courageuses, de prises de parole? La société ne serait-elle pas encore prête pour exiger plus, comme elle ne le serait pas pour le changement ? Pourtant, qui peut dire qu’elle est pour autant satisfaite?

      Vent d’Est qui souffle en bourrasques

      On en revient à cette fameuse « exception marocaine ». Il faut se l’avouer: elle existe, mais pas comme l’expliquent les thuriféraires de la monarchie, les théoriciens du « bon roi sauveur », qui pour conjurer le mauvais sort et détourner du royaume ce vent d’Est qui souffle en bourrasques sur les braises de la révolte, agitent encore et toujours le spectre du chaos islamiste. Ennahda fait un carton à Tunis, le CNT libyen annonce la Charia, les Frères musulmans confisquent le romantisme de la Place Tahrir, et au loin, Sanaa et Damas vivent des temps barbares.

      L’exception du Maroc

      Tout cela a certes de quoi inquiéter. L’exception du Maroc, de ce point de vue, est réelle, mais qui peut prétendre qu’elle est immuable? Parce que les révolutions engendrent immanquablement le désordre, au Maroc, on préfère se contenter d’une tyrannie de velours. Voilà la triste réalité de cette exception dont on se gargarise. Mais cela ne va pas dans le sens de l‘Histoire. Les élites marocaines et par extension les classes moyennes qui vivent dans leur sillage, se complaisent dans une zone de confort matérielle, et aussi, dans la fausse conviction que des institutions viables ne sont pas le meilleur garant de la dignité et du bien-être.

      Le schizophrène marocain qui se suffit de sa bulle européanisée, ou le conservateur qui prône les seules valeurs traditionnelles, s’accommodent d’une existence dans laquelle la corruption, les petits arrangements et l’ignorance des vertus de la démocratie font d’eux de simples tubes digestifs. Ils rasent les murs et se rassurent des faux-semblants de la stabilité et du conformisme qui ont cependant mené la Tunisie, aussi prospère, sinon plus sur le papier, à chasser le despote. Qui l’eut cru? En réalité, les maigres soupapes accordées par le régime, espaces de respiration arrachés de haute lutte, servent aujourd’hui d’alibi incertain pour justifier une transition démocratique qui se meurt dans les arcanes du Palais.

      Le «nouveau Maroc» est malade

      A un mois de la tenue des élections législatives anticipées (prévues pour le 25 novembre), on assiste au niveau zéro de la vie politicienne. Exemple parmi tant d’autres : ce mariage du lapin et de la carpe en guise de coalition improbable de partis aux idéologies divergentes est promu comme idéal. Quelle tristesse!

      Oui, décidément, sous le vernis des apparences, le «nouveau Maroc» est malade. Société de défiance, démission des élites, vacuité du pacte monarchique, sont autant de maux qui empêchent le royaume de bâtir un projet de société démocratique et trouver une place satisfaisante dans le système mondialisé. La déshérence politique chronique, la montée de l’intégrisme, de l’intolérance, la persistance de la misère, la marginalisation de certaines fractions identitaires, accentuent la sclérose d'un modèle social échafaudé sur le terreau de la féodalité et du consumérisme.

      Un seul remède existe: en finir avec la sacralité et la suprématie du trône sur les institutions, briser les liens de courtisanerie entre les élites et le Palais, affirmer la citoyenneté des Marocains. En un mot : sortir du Makhzen, ce système de gouvernance vermoulu qui perpétue les archaïsmes. Mais qui donc aura le courage de ses convictions?

      Ali Amar
      Slate Afrique
      "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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      • #4
        Messieur si vous voulez poster des articles metter des articles de journaliste ca fait plus sérieux
        car Demain.online lol c'est tous sauf un journal, avec son chef Lemrabet qui a été condamner par le Tribunal de Madrid pour diffamation et qui a ridicilisé la presse espagnol avec ces infos bidon, dont le fumeux exil du prince moulay rachid

        Et rajouté à cela notre ami Ali Amar qualifié de malhonnète et non professional par.....Tel Quel et le Prince Moulay Hicham !!!

        Bref merci de nous apporter un peu de consistant

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        • #5
          ne connaissant pas ali amar et se basant sur cet article trés pertinement et combien véridique j en conclus pour ma part que c'est un sacré journaliste
          "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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          • #6
            Au moins nous, on a des marocains qui ne sont pas tendre avec leur pays même face à des étrangers .... contrairement à un pays aux 100% de nationalistes à en devenir aveugle !!!

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            • #7
              Au moins nous, on a des marocains qui ne sont pas tendre avec leur pays même face à des étrangers .... contrairement à un pays aux 100% de nationalistes à en devenir aveugle !!!
              Pour ta premiére intervention , tu aurais mieux fait de ne rien dire !
              Va lire El Watan , Le quotidien d'Oran ETC.... quetu ne connais même pas .
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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              • #8
                demain online
                un discours moins crédible que les paroles de ma belle mère !
                Quand à la déontologie, les journaleux s'en tapent ...

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                • #9
                  Envoyé par keiser
                  A un mois de la tenue des élections législatives anticipées (prévues pour le 25 novembre)
                  Tu n'as pas qq chose de nouveau ?

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                  • #10
                    arazigh
                    tu chipotes pour 5 jours

                    de toute facon c'est un article intemporel
                    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                    • #11
                      discours royal

                      Bienvenue à la nouvelle ère : Le schizophrénie d un roi ?
                      le peuple marocain comme dab a eu droit à la logorrhée habituelle bégayée et ânonnée, : la démocratie , régionalisation , SO , l Algérie sœur , l Algérie notre ennemie ...Œuvrant pour la constitution de l UMA ??????
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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