Deux jours après le discours du roi Mohamed VI appelant l’Algérie à coopérer pour la construction d’un Maghreb nouveau, Alger n’a toujours pas réagi officiellement. Ce n’est pas la première fois que le souverain marocain fait une telle proposition. Et à chaque fois, elle est ignorée de la même manière à Alger. La cause ? Pour Alger, les propositions marocaines manquent encore de « sincérité ». « L’Algérie a démontré sa bonne volonté et son engagement sincère pour impulser, dans la sérénité, avec un haut sens de la responsabilité et loin des campagnes stériles de dénigrement, une dynamique constructive au niveau des relations algéro‑marocaines », explique à TSA un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat.
Pour lui, l’Algérie n’a « aucun désaccord bilatéral avec le Maroc ». Il cite les échanges de visites ministérielles entre les deux pays depuis quelques mois. Mais pour Alger, la construction d’un Maghreb nouveau ne doit pas se faire au détriment de la cause sahraouie. « Nous sommes partisans du dialogue, de la concertation, de la complémentarité, de la solidarité et du développement pour l’édification d’un ordre maghrébin pour peu que cet ordre régional se fonde sur une coopération de bonne foi et sur des rapports empreints de sincérité et étant entendu qu'il ne saurait être, en aucune manière, le fossoyeur de la question sahraouie qui continuera de relever des instances onusiennes pour y trouver une solution conforme à la légalité internationale », ajoute le même responsable.
Il rappelle que le statu quo actuel sur la question du Sahara occidental « n’est pas le fait de l’Algérie ou du Polisario mais le fait de ceux (y compris certains membres permanents du conseil de sécurité) qui feignent d’oublier que toutes les résolutions du conseil de sécurité, sans exception, appellent à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », en allusion à la position marocaine soutenue notamment par la France au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Paris se range en effet régulièrement derrière Rabat dans ce dossier.
« Ces mêmes résolutions, dont la 1979, prennent note de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007 et demandent aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi », précise la même source. Or, ajoute le même haut responsable, « une seule partie refuse, jusqu'à présent, d’examiner la proposition de l’autre partie et ce n’est pas le Polisario comme a tenu à le souligner publiquement Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU ».
Avant de conclure, en réponse aux dernières propositions du roi : « On ne peut pas affirmer que l’on veut aller de l’avant dans le processus de négociations et dans le même élan, décréter unilatéralement que ce processus doit se baser exclusivement sur la thèse de l’autonomie ou alors il ne faut plus parler de négociations mais de diktat. »
TSA
Pour lui, l’Algérie n’a « aucun désaccord bilatéral avec le Maroc ». Il cite les échanges de visites ministérielles entre les deux pays depuis quelques mois. Mais pour Alger, la construction d’un Maghreb nouveau ne doit pas se faire au détriment de la cause sahraouie. « Nous sommes partisans du dialogue, de la concertation, de la complémentarité, de la solidarité et du développement pour l’édification d’un ordre maghrébin pour peu que cet ordre régional se fonde sur une coopération de bonne foi et sur des rapports empreints de sincérité et étant entendu qu'il ne saurait être, en aucune manière, le fossoyeur de la question sahraouie qui continuera de relever des instances onusiennes pour y trouver une solution conforme à la légalité internationale », ajoute le même responsable.
Il rappelle que le statu quo actuel sur la question du Sahara occidental « n’est pas le fait de l’Algérie ou du Polisario mais le fait de ceux (y compris certains membres permanents du conseil de sécurité) qui feignent d’oublier que toutes les résolutions du conseil de sécurité, sans exception, appellent à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », en allusion à la position marocaine soutenue notamment par la France au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Paris se range en effet régulièrement derrière Rabat dans ce dossier.
« Ces mêmes résolutions, dont la 1979, prennent note de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007 et demandent aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi », précise la même source. Or, ajoute le même haut responsable, « une seule partie refuse, jusqu'à présent, d’examiner la proposition de l’autre partie et ce n’est pas le Polisario comme a tenu à le souligner publiquement Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU ».
Avant de conclure, en réponse aux dernières propositions du roi : « On ne peut pas affirmer que l’on veut aller de l’avant dans le processus de négociations et dans le même élan, décréter unilatéralement que ce processus doit se baser exclusivement sur la thèse de l’autonomie ou alors il ne faut plus parler de négociations mais de diktat. »
TSA
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