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Parfum d’affairisme autour de la famille royale espagnole

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  • Parfum d’affairisme autour de la famille royale espagnole

    Qui a dit que la famille royale espagnole était un anachronisme ? L'un des gendres de Juan Carlos 1er est soupçonné d'avoir, comme bien des élus des Baléares et de la région autonome de Valence, bénéficié indûment de fonds publics. Inaki Urdangarin, l'époux de Cristina, la seconde fille du roi et de la reine Sofia, est au centre d'une enquête pour prévarication, falsification de documents, fraude à l'administration et malversations de fonds publics. La presse espagnole, d'ordinaire peu curieuse sur la famille royale, a largement informé ses lecteurs sur cette affaire.

    Selon elle, le duc de Palma (c'est son titre) est soupçonné par le parquet anti-corruption des Baléares d'avoir capté, par l'entremise de l'Institut Noos qu'il présidait, des sommes importantes du gouvernement baléare (1,2 million d'euros pour un contrat de juillet 2005, 1,1 million pour un contrat de septembre 2006) en contrepartie de prestations plus ou moins fictives – pseudo-rencontres internationales sur le sport et le tourisme – "qui ne couvrent pas, et de loin, les sommes reçues", selon le rapport du parquet cité par El Pais. Les enquêteurs essaient de savoir où sont allées ces sommes qui ont transité par l'Institut Noos – la presse évoque, pour une partie au moins, des paradis fiscaux.

    Le juge chargé de l'affaire s'intéresse aussi à des "prestations" de l'Institut Noos à la communauté autonome de Valence. Noos aurait reçu de la région et de la ville entre 1 et 2 millions d'euros de 2004 à 2006. Les deux anciens présidents (Parti populaire, droite) des gouvernements baléare (Jaume Matas) et valencien (Francisco Camps), qui étaient alors en fonction, sont aujourd'hui mis en examen pour corruption. C'est l'enquête judiciaires sur le gouvernement baléare qui a conduit à l'Institut Noos et au gendre du roi.

    Lundi, la police a procédé à cinq perquisitions à Barcelone en lien avec cette enquête. Il se trouve que ce jour-là, le roi devait visiter une exposition dans la capitale catalane. Il s'est finalement fait excuser au motif de douleurs au… talon d'Achille. Le duc de Palma était absent lui aussi. Et pour cause : depuis 2009, il vit avec son épouse aux Etats-Unis.
    La Maison royale n'a fait aucun commentaire sur cette affaire, qui n'est pas de nature à redorer son blason. Pourtant, celui-ci en aurait bien besoin. Pour la première fois, un sondage du Centre d'investigation sociologique (CIS), très officiel organisme dépendant des services du premier ministre, a mis en évidence une cote négative de l'institution monarchique, avec un indice de confiance inférieur à la moyenne.

    La presse a relaté les mésaventures du duc, jeudi 10 novembre. Le quotidien de droite El Mundo est généralement le plus acide sur la monarchie. Il se fait ainsi l'écho de la détestation d'une partie de la droite à l'égard de Juan Carlos Ier, qu'elle juge, pour résumer, trop coulant avec les socialistes et avec les revendications des nationalismes basque et catalan. Au centre-gauche, El Pais lui a consacré deux pages, avec appel à la "une" et un portrait plus qu'acide du "prospère gendre du roi". Quand celui-ci s'est installé aux Etats-Unis, écrit le quotidien, "le bruit a couru, dans des circuits proches de la famille royale, que la nouvelle affectation d'Urdangarin avait à voir avec la dimension que prenaient ses affaires".

    Cécile Chambraud

    le monde

  • #2
    La monarchie reste l'institution en laquelle les espagnols ont le plus confiance....je ne pense pas que cette affaire puisse affecter l'image du roi Juan Carlos.

    Commentaire

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