L'inflation (avec l'Etat usurpateur) sera votre principale menace. Voici pourquoi
L'Italie s'enfonce
Les taux à 10 ans italiens ont largement dépassé la barre fatidique des 7%, à 7,50%. L'arrêt de mort de l'Italie vient d'être signé ; à ce taux, elle ne peut plus faire face à ses engagements et son budget explose. La crise de liquidité est là.
Et le départ de Berlusconi n'y changera rien ; pire, à la crise de la dette s'ajoute une crise politique : qui diable va prendre les commandes de l'Italie ? Pour faire quoi et comment ? Avec quels moyens ? Beaucoup de questions... Trop de questions pour le marché, capricieux et impatient.
Nous ne jouons plus dans la catégorie poids plume. Vous avez vécu le séisme de la Grèce, imaginez un instant ce que pourrait être un séisme italien. On passe de 1 à 6 sur l'échelle de Richter...
Les quelques 200 milliards que le FMI a sous le coude pour sauver l'Europe ne suffiront absolument pas. Quant au FESF, il est mort né, faute d'argent...
Disons les choses telles qu'elles sont
Les Etats n'ont plus d'argent : panne sèche ! C'est fini, les caisses sont vides.
A ce stade, et face à l'ampleur du problème, il ne fait pour moi aucun doute que la seule et unique solution est : la monétisation à outrance (Quantitative Easing).
La BCE devra tôt ou tard dégainer une grande vague de QE (achats massifs d'obligations souveraines) pour "sauver" tout ce petit monde. La seule question est de savoir QUAND.
Face à la BCE : l'Allemagne
Je ne peux imaginer qu'elle accepte de faire tourner à tout-va la planche à billets. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'article de Bill Bonner à ce sujet :
"Mais qu'est-ce qui ne va pas chez les Allemands ? Pourquoi ne suivent-ils pas les traces de la Fed ? Pourquoi ne veulent-ils pas imprimer de monnaie ? S'ils donnaient simplement le signal -- "ne vous inquiétez pas, nous imprimerons de l'argent" -- la crise serait terminée. En Europe comme aux Etats-Unis, les investisseurs obligataires seraient rassurés. Ils sauraient qu'ils vont récupérer leur argent. La BCE achèterait les obligations de l'Italie, et les obligations de la Grèce, et les obligations de l'Espagne... et pourquoi s'arrêter là ? Elle achèterait les obligations de tout le monde. Les investisseurs obligataires recevraient leur argent. Ils cesseraient de faire grimper les taux.
Tout le monde s'en tirerait mieux, non ? Comme aux Etats-Unis. N'est-ce pas ? Tout ça semble si simple. Pourquoi est-ce que les Allemands ne comprennent rien ?"
Pourquoi ?
Parce que la planche à billets conduit à l'inflation. Et que la dernière fois que les Allemands ont succombé à cette délectable tentation, véritable "solution de facilité, cela a mené à l'hyperinflation et à Hitler.
Ceux qui me lisent régulièrement connaissent ma position.
La seule voie qui permette à l'Allemagne d'accepter la monétisation, sans sortir de l'euro, est la création d'une zone euro à deux vitesses.
- Nous aurions un euro fort mené par l'Allemagne, et avec elle les pays vertueux qui ont un modèle industriel assis sur l'exportation (Autriche, Finlande, Luxembourg, Pays-Bas...). Cette zone euro tendrait vers le fédéralisme, c'est-à-dire une union non seulement monétaire, mais également budgétaire et fiscale.
- Parallèlement, nous aurions un euro faible, fortement déprécié pour restaurer la compétitivité des pays membres. A sa tête la France, et avec elle les pays méditerranéens (Italie, Espagne...)
La BCE pourrait alors imprimer de l'euro faible à volonté pour sauver la zone, sans que cela ne heurte les Allemands. La dette de ces pays serait alors "digérée" grâce à l'inflation d'un côté, et le retour à la compétitivité (dévaluation monétaire) assurera un minimum de croissance de l'autre.
Que va-t-il se passer ? Que faire ?
Depuis des années, nous vivons à crédit. L'Etat-Providence n'a été possible depuis 30 ans que par le recours systématique à l'endettement. Ce système est mort. Et personne ne lèvera le doigt pour nous aider : ni les Américains, ni les Chinois, personne.
L'Europe, et les Etats-Unis n'ont qu'une seule issue possible : faire tourner la planche à billets pour reporter "le moment fatidique" : la probable faillite des Etats. Nous imprimerons tous, massivement, tôt ou tard.
1 - Attendons la récession qui pointe, avec son potentiel risque déflationniste. Le piège de la dette se refermera alors sur les Etats et le QE arrivera en chevalier blanc... Les banques centrales achèteront les obligations émises par les Etats au bord de la rupture, jusqu'à plus soif.
Ce sera alors "jour de fête" sur les marchés, matières premières et actions repartiront à la hausse. Il faudra être là pour saisir les opportunités.
2 - Suivra une grosse vague d'inflation, qui frappera d'abord les émergents, puis nos économies. L'inflation (avec l'Etat usurpateur) sera votre principale menace. L'or, seule monnaie capable de STOCKER efficacement de la valeur, vous protégera de l'inflation qui lamine les patrimoines et le pouvoir d'achat des salariés et retraités.
Voilà pourquoi avoir un peu d'or physique reste une bonne idée. Même à 1 750 $ l'once.
Et de toutes façons, mieux vaut se protéger inutilement, que de se retrouver sans couverture au milieu de la tempête. A bon entendeur...
Par Isabelle Mouilleseaux
L'Italie s'enfonce
Les taux à 10 ans italiens ont largement dépassé la barre fatidique des 7%, à 7,50%. L'arrêt de mort de l'Italie vient d'être signé ; à ce taux, elle ne peut plus faire face à ses engagements et son budget explose. La crise de liquidité est là.
Et le départ de Berlusconi n'y changera rien ; pire, à la crise de la dette s'ajoute une crise politique : qui diable va prendre les commandes de l'Italie ? Pour faire quoi et comment ? Avec quels moyens ? Beaucoup de questions... Trop de questions pour le marché, capricieux et impatient.
Nous ne jouons plus dans la catégorie poids plume. Vous avez vécu le séisme de la Grèce, imaginez un instant ce que pourrait être un séisme italien. On passe de 1 à 6 sur l'échelle de Richter...
Les quelques 200 milliards que le FMI a sous le coude pour sauver l'Europe ne suffiront absolument pas. Quant au FESF, il est mort né, faute d'argent...
Disons les choses telles qu'elles sont
Les Etats n'ont plus d'argent : panne sèche ! C'est fini, les caisses sont vides.
A ce stade, et face à l'ampleur du problème, il ne fait pour moi aucun doute que la seule et unique solution est : la monétisation à outrance (Quantitative Easing).
La BCE devra tôt ou tard dégainer une grande vague de QE (achats massifs d'obligations souveraines) pour "sauver" tout ce petit monde. La seule question est de savoir QUAND.
Face à la BCE : l'Allemagne
Je ne peux imaginer qu'elle accepte de faire tourner à tout-va la planche à billets. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'article de Bill Bonner à ce sujet :
"Mais qu'est-ce qui ne va pas chez les Allemands ? Pourquoi ne suivent-ils pas les traces de la Fed ? Pourquoi ne veulent-ils pas imprimer de monnaie ? S'ils donnaient simplement le signal -- "ne vous inquiétez pas, nous imprimerons de l'argent" -- la crise serait terminée. En Europe comme aux Etats-Unis, les investisseurs obligataires seraient rassurés. Ils sauraient qu'ils vont récupérer leur argent. La BCE achèterait les obligations de l'Italie, et les obligations de la Grèce, et les obligations de l'Espagne... et pourquoi s'arrêter là ? Elle achèterait les obligations de tout le monde. Les investisseurs obligataires recevraient leur argent. Ils cesseraient de faire grimper les taux.
Tout le monde s'en tirerait mieux, non ? Comme aux Etats-Unis. N'est-ce pas ? Tout ça semble si simple. Pourquoi est-ce que les Allemands ne comprennent rien ?"
Pourquoi ?
Parce que la planche à billets conduit à l'inflation. Et que la dernière fois que les Allemands ont succombé à cette délectable tentation, véritable "solution de facilité, cela a mené à l'hyperinflation et à Hitler.
Ceux qui me lisent régulièrement connaissent ma position.
La seule voie qui permette à l'Allemagne d'accepter la monétisation, sans sortir de l'euro, est la création d'une zone euro à deux vitesses.
- Nous aurions un euro fort mené par l'Allemagne, et avec elle les pays vertueux qui ont un modèle industriel assis sur l'exportation (Autriche, Finlande, Luxembourg, Pays-Bas...). Cette zone euro tendrait vers le fédéralisme, c'est-à-dire une union non seulement monétaire, mais également budgétaire et fiscale.
- Parallèlement, nous aurions un euro faible, fortement déprécié pour restaurer la compétitivité des pays membres. A sa tête la France, et avec elle les pays méditerranéens (Italie, Espagne...)
La BCE pourrait alors imprimer de l'euro faible à volonté pour sauver la zone, sans que cela ne heurte les Allemands. La dette de ces pays serait alors "digérée" grâce à l'inflation d'un côté, et le retour à la compétitivité (dévaluation monétaire) assurera un minimum de croissance de l'autre.
Que va-t-il se passer ? Que faire ?
Depuis des années, nous vivons à crédit. L'Etat-Providence n'a été possible depuis 30 ans que par le recours systématique à l'endettement. Ce système est mort. Et personne ne lèvera le doigt pour nous aider : ni les Américains, ni les Chinois, personne.
L'Europe, et les Etats-Unis n'ont qu'une seule issue possible : faire tourner la planche à billets pour reporter "le moment fatidique" : la probable faillite des Etats. Nous imprimerons tous, massivement, tôt ou tard.
1 - Attendons la récession qui pointe, avec son potentiel risque déflationniste. Le piège de la dette se refermera alors sur les Etats et le QE arrivera en chevalier blanc... Les banques centrales achèteront les obligations émises par les Etats au bord de la rupture, jusqu'à plus soif.
Ce sera alors "jour de fête" sur les marchés, matières premières et actions repartiront à la hausse. Il faudra être là pour saisir les opportunités.
2 - Suivra une grosse vague d'inflation, qui frappera d'abord les émergents, puis nos économies. L'inflation (avec l'Etat usurpateur) sera votre principale menace. L'or, seule monnaie capable de STOCKER efficacement de la valeur, vous protégera de l'inflation qui lamine les patrimoines et le pouvoir d'achat des salariés et retraités.
Voilà pourquoi avoir un peu d'or physique reste une bonne idée. Même à 1 750 $ l'once.
Et de toutes façons, mieux vaut se protéger inutilement, que de se retrouver sans couverture au milieu de la tempête. A bon entendeur...
Par Isabelle Mouilleseaux
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