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Albert Einstein était-il sioniste ?

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  • Albert Einstein était-il sioniste ?

    Edward C. Corrigan -
    Il existe une controverse, à propos des idées politiques d’Einstein, particulièrement sur la question de la Palestine et la création d’un État juif. Bien des sionistes prétendent qu’Einstein était l’un des leurs. Toutefois, Einstein était un pacifiste, un universaliste et, qui plus est, il abhorrait le nationalisme.
    L’ouvrage publié récemment, Einstein on Israel and Zionism: His Provocative Ideas About the Middle East, par Fred Jerome (Einstein à propos d’Israël et du sionisme : ses idées provocatrices sur le Moyen-Orient) (New York, St. Martin’s Press, 2009) a remis en lumière les idées politiques d’Einstein sur le Moyen-Orient.
    Les preuves de la position d’Einstein sur la Palestine et le sionisme se retrouvent dans ses propos et ses actions autour de la question. Par exemple, Einstein était venu déposer devant la Commission d’enquête anglo-américaine, qui examinait la question de la Palestine en janvier 1946, et il avait fait valoir des arguments contre la création d’un État juif. (1)
    Voici un extrait du témoignage d’Einstein devant le juge Hutcheson, le président américain de cette commission.
    Le juge Hutcheson. Les sionistes ont déclaré devant notre commission que les sentiments passionnés de chaque Juif ne seront jamais satisfaits tant qu’il n’y aura pas d’État juif en Palestine. Je suppose que les Juifs veulent avant tout être majoritaires par rapport aux Arabes. On nous a dit que les représentants arabes n’ont pas l’intention d’accepter ce genre de condition, qu’ils n’accepteront jamais que leur majorité soit convertie en minorité.
    Dr Einstein. Oui.
    Le juge Hutcheson. J’ai demandé à ces diverses personnes s’il était essentiel, considérant les droits ou le privilège des Juifs, qu’ils se rendissent en Palestine, s’il était essentiel, pour le sionisme affirmé, d’établir tout un programme qui permettrait aux Juifs d’avoir un État juif où ils seraient majoritaires et ce, sans tenir compte de l’avis des Arabes. Partagez-vous ce point de vue ou estimez-vous que cette question pourrait être traitée sur quelque autre base ?
    Dr Einstein. Oui, absolument. L’idée d’un État ne cadre pas avec mes sentiments. Je ne puis comprendre pourquoi un État serait nécessaire. Cette idée implique de nombreuses difficultés et une grande étroitesse d’esprit. Je crois que c’est une mauvaise idée.
    Le juge Hutcheson. N’est-ce pas une question de spiritualité et d’éthique ? Je ne parle pas de ce mouvement sioniste en particulier, je ne veux pas non plus mettre en cause l’idée d’insister sur la création indispensable d’un État juif. Mais cette idée n’est-elle pas anachronique ?
    Dr Einstein. À mon avis, si. J’y suis opposé… (1)
    Dans une lettre adressée aux Amis américains des combattants pour la liberté d’Israël, peu après le massacre de Deir Yassin, en 1948, Albert Einstein faisait référence à l’Irgoun, dirigé par Menahem Begin, le futur Premier ministre d’Israël, et au groupe Stern, dont faisait partie Yitzhak Shamir, un autre futur Premier ministre d’Israël, comme des organisations terroristes et il disait qu’il refusait de soutenir « ces dévoyés et ces criminels ». (2)
    Dans une lettre adressée au New York Times (4 décembre 1948), Albert Einstein, Sidney Hook, Hannah Arendt et vingt-cinq autres personnalités juives de premier plan condamnaient le parti Likoud de Menahem Begin et Yitzhak Shamir en tant que parti « fasciste » prônant « un mélange d’ultra-nationalisme, de mysticisme religieux et de supériorité raciale ». (3)
    En 1950, Einstein publia la déclaration suivante sur la question du sionisme. Ce discours avait été initialement prononcé devant la National Labor Committee for Palestine (Commission national de travail pour la Palestine), à New York, le 17 avril 1938, mais Einstein l’avait ressortie en 1950, après la création de l’État d’Israël.
    « Je verrais bien davantage un arrangement raisonnable avec les Arabes, sur base d’une coexistence pacifique, que la création d’un État juif. En dehors des considérations pratiques, ma connaissance de la nature essentielle du judaïsme résiste à l’idée d’un État juif avec des frontières, une armée et un projet de pouvoir temporel, aussi modeste soit-il. J’appréhende les dégâts internes que pourra provoquer le judaïsme – particulièrement à partir du développement d’un nationalisme étroit dans nos propres rangs et contre lequel il nous a déjà fallu nous battre sans État juif. » (4)
    Einstein refusa également la présidence de l’État d’Israël. (5) Dans Albert Einstein: A Biography (Viking, 1997), Albrecht Folsing mentionne la révélation suivante à propos de l’offre faite à Einstein de devenir le second président d’Israël : « Alors que Ben Gourion attendait la décision d’Einstein en buvant une tasse de café, il demanda à son assistant, le futur président Yitzak Navon : ‘Dites-moi que faire s’il dit oui ! J’ai dû lui proposer le poste, parce qu’il était impossible de faire autrement. Mais, s’il accepte, nous sommes partis pour les ennuis. » (6)
    Après avoir décliné la proposition de la présidence d’Israël, Einstein écrivit à sa belle fille Margot : « Si je devais être président, je serais parfois obligé de dire aux Israéliens des choses qu’ils n’aimeraient pas entendre. » (7)
    Einstein avant en fait participé au Seizième Congrès sioniste en 1929. L’Organisation sioniste mondiale (OSM) mentionna et décrivit Einstein dans un document publié en 1997. Il est plutôt révélateur : l’OSM voulait absolument savoir qui était et n’était pas sioniste.
    Ce Seizième Congrès sioniste de 1929 décida de fonder une Agence juive pour Israël, laquelle serait un organe commun de l’OSM et des gens passant pour « non sionistes », car on croyait que tous les Juifs souhaitaient participer à la construction du Foyer national. En guise de conclusion au congrès, le comité directeur de l’Agence juive se réunit. Sur ses 224 membres, 112 étaient des sionistes (membres de l’OSM), dont le professeur Chaim Weizmann, qui fut élu à la présidence de l’Agence juive, Nahum Sokolow, Menahem Ussishkin, Shemaryahu Levin, David Ben-Gurion, Rabbi Uziel, etc. Au nombre des 112 « non-sionistes » figuraient Louis Marshall, Shalom Asch, Albert Einstein, Léon Blum ainsi que des membres de la famille Rothschild. (8)
    Citons un commentateur de l’article d’Adam Horowitz : « L’opposition d’Einstein à Israël était très connue et se manifesta durant toute son existence. En fait, le mythe du soutien d’Einstein à Israël naquit le lendemain du décès Einstein, dans la notice nécrologique publiée par le New York Times, qui écrivit sans vergogne qu’Einstein soutenait ardemment la mise en place d’un État juif. C’était en contradiction flagrante avec ce qui a été dit durant des décennies dans le « Paper of Record ». Jerome nous en a retrouvé quelques exemples, entre autres, un article de 1930 intitulé « Einstein s’en prend à la politique sioniste britannique », un autre article de 1938 affirmant qu’Einstein était « contre un État [juif] en Palestine » ou un autre article encore, daté de 1946, disant : « Einstein exclut un État juif ». (9)
    Il est clair qu’Albert Einstein ne soutenait aucunement le sionisme politique et qu’il s’opposait à un État juif s’appuyant sur une base ethnique ou raciale. Ses opinions politiques étaient remarquablement cohérentes et il soutenait les droits de l’homme universels. Il s’opposait à la guerre et au nationalisme ethnique chauvin. Aujourd’hui, Einstein est un homme que l’on révère en tant qu’icône politique et scientifique. Malheureusement, toutefois, beaucoup oublient la sagesse de ses paroles sur la question de la Palestine et son hostilité à l’égard du sionisme politique.

  • #2
    HS

    je viens d'apprendre que le premier sénateur américain juif était un SOUIRI (d'essaouira au maroc)

    il représentais la Floride ou une ville porte aujourdhui son nom

    fin du HS
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Einstein etait a le fois sioniste, pacifiste et socialiste et surtout utopiste. Il voulait d'un etat juif sans armee qui se serait fait ecraser tres vite.

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      • #4
        sioniste, pacifiste
        C'est comme dire terroriste et homme de paix a la fois :22:
        tchek tchek tchek

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        • #5
          Il etait comme les independantistes algeriens qui etaient contre la lutte armee et la guerre, ils croyaient en le pouvoir sacre du dialogue, de l'entente et de la raison partagee. Einstein pensait qu'il pouvait exister un etat juif et des etats arabes autour qui vivraient dans l'amour et l'harmonie. D'ailleurs, il a revise ses opinions pacifistes vis-a-vis du nazisme.

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          • #6
            Einstein pensait qu'il pouvait exister un etat juif et des etats arabes
            Il s'est trompé une nouvelle fois
            certains juifs vivant en Palestine c'est normal
            ils sont chez eux
            mais un etat sioniste surement pas ...
            tchek tchek tchek

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            • #7
              Le sionisme, c'est le courant politique qui souhaitait la creation d'un etat pour les juifs souverain et independant au Proche Orient.
              certains juifs vivant en Palestine c'est normal
              ils sont chez eux
              Le vrai probleme a cette epoque etait la forme de l'etat, est-ce que ces juifs devaient vivre dans un etat arabe et musulman qui les aurait traite comme citoyens de seconde categorie? Tous ne le voulaient pas.

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              • #8
                Pendant des siècles les juifs, les chrétiens et les musulmans
                vivaient en harmonie a ce que je sache ....
                tchek tchek tchek

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                • #9
                  ... d'un point de vue musulman oui, c'etait l'haromonie. Les juifs ont parfois d'autres souvenirs et un autre vecu de cette epoque, par exemple qu'il ne pouvaient pas depasser la septieme marche du Caveau des Patriarches (lieu saint Juif) d'apres la loi ottomane, chose que les musulmans trouvent normale puisque de leur point de vue, c'est une mosquee. Tout ca pour dire que les choses sont vecu differement selon qu'on soit dans la majorite au pouvoir ou dans une minorite, et la majorite croit sincerement etre clemente et magnanime et ne fait meme pas attention a ce que certaines choses peuvent etre considerees comme des "vexations" par la minorite.
                  Dernière modification par absent, 13 novembre 2011, 10h38.

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                  • #10
                    A partir du moment où l'on est sioniste, on ne peut que pro-colonial et barbare.
                    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                    • #11
                      On a tellement dit sur Einstein qu'on ne sait plus ce qui est du vrai ou du faux.

                      J'ai lu qu'il a refusé la présidence d'israel, qu'il a même refusé d'y aller vivre.
                      Mais chose sûre, il n'était pas juif, il ne croyait pas aux religions.

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                      • #12
                        Faut pas tout mélanger, être un sioniste à l'époque était différent.

                        Noam Chomsky, Hannah Arrendt, ... étaient sionistes aussi, pas mal de sionistes ont pris leur distance quand ils ont vu les injustices commis pas l'état d'Israel.

                        Etre sioniste à la base, tout le monde pouvoit l'être, j'aurais pu l'être si j'étais vivant à l'époque, ça ne voulait pas dire grand chose, ça voulait dire "Militer pour un état pour les juifs", jusqu'à là tout va bien, parce que les juifs étaient persécutés un peu partout.

                        Je crois que si il était vivant, il serait contre les sionistes.
                        «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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                        • #13
                          @ bachi:
                          Il n'était pas croyant ou pratiquant, mais ça n'a jamais été une condition nécessaire pour être juif. Ben Gurion, Herzl ou Golda Meir n'étaient pas croyants, l'un a fondé le mouvement sioniste, les deux autres ont été Premier-ministres D'israël.

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