Même si le marché avait commencé à célébrer son départ déjà vendredi, c'est seulement ce week-end que ce fût annoncé officiellement. Silvio Berlusconi est donc définitivement parti, laissant la voie libre à Mario Monti pour former un nouveau Gouvernement et mettre en place les réformes qui sont censées sauver l'Italie, réduire son déficit et la remettre sur le chemin du désendettement. Je ne suis pas économiste et encore moins analyste, mais il n'y a pas besoin d'avoir fait les grandes écoles pour se rendre compte que c'est plus vite « dit » que fait... Le marché s'offre 3% de hausse parce que Berlusconi se casse, c'est bien pour le moral, mais il ne faut tout de même pas oublier que son départ ne change STRICTEMENT rien à la situation actuelle. Il est vrai que cela ouvre quelques portes et débloque quelques rouages, mais le marché spécule largement sur la magie que pourrait éventuellement peut-être faire opérer Monsieur Monti. C'est tout le mal qu'on lui souhaite, mais c'est pas gagné encore..
En tous les cas, c'est la première fois après toutes ces années de trading que je me rend compte de l'importance de l'Italie sur la grille des marchés mondiaux. Enfin, visiblement c'est un paramètre important quand on ne sait plus quoi faire et que la contagion grecque s'étend à l'ouest. Vendredi passé et probablement encore ce matin pendant quelques heures nous allons donc saluer le changement d'orientation et le changement tout court en Italie. Nous allons vérifier attentivement le rendement de la dette italienne histoire de voir si la BCE salue le départ de Silvio comme il se doit en rachetant massivement de la dette, pour pouvoir faire baisser le rendement. Puis, une fois que ça sera fait, je suis prêt à parier que l'on va commencer à se poser des questions sur l'état de santé de l'Espagne, histoire de voir si les Hedge Funds Londoniens ont un « truc » à faire en spéculant un bon coup sur la dette du Roi Juan Carlos. Tout d'abord ça permettra à l'Italie de respirer un peu à l'abri des regards de la presse financière internationale et ensuite ça permettra aux américain de réussir à placer l'Espagne sur une carte du monde, maintenant qu'on leur répète depuis des semaines où se trouve Rome, il est temps qu'ils passent à l'étape suivante de leur cours de géographie européenne.
Ce matin en lisant ma dose d'infos du matin, je me suis déjà rendu compte que les « intervenants » étaient déjà en train de passer dans la peau du petit garçon qui a reçu son cadeau de Noël il y a 20 minutes et qu'il l'a déjà cassé, on dirait qu'on est tous impatients de passer au niveau suivant. Le marché a voulu la peau de Berlusoni, il l'a eue, maintenant à qui va-t'on s'en prendre, à qui va-t'on taper dessus pour lui coller la faute du surendettement sur le dos ? Je n'ai pas de « victime » à proposer, mais il n'est pas exclu que nous continuions notre pensum au travers des « autres » PIIGS, maintenant que l'Italie a vécu son heure de gloire, il est temps de passer à autre chose et il sera temps de revenir au sujet de Rome, le jour où on se rendra compte que le plan d'austérité ne fonctionne pas et que le départ de Berlusconi n'a pas tout réglé. Et puis Monsieur Monti n'est pas le messie non plus. D'abord il est plus jeune que Berlusconi est paraît bien plus vieux, comme quoi il faut aussi avoir le bon chirurgien esthétique, et puis, en parcourant son CV sur wikipédia, j'ai appris deux choses. J'ai une bonne est une mauvaise nouvelle, je commence avec laquelle ??? Allez, la bonne ; « il ne fait partie d'aucun parti », ce qui n'est pas plus mal quand il s'agit de bosser pour bosser et non pas pour la politique. Et la mauvaise : «il est 'international advisor' de Goldman Sachs depuis 2005 »... C'est incroyable, n'y a-t-il donc pas un homme de pouvoir en Italie qui n'a rien à voir avec Goldman Sachs ??? Ah si, Berlusconi... Incroyable ce Goldman Sachs, on ne serait pas certain de leur code éthique et de leur déontologie, on pourrait presque dire que c'est une mafia...
Le plus dur ce matin, sera de comprendre l'impact de son départ « officiel » et de voir si l'impact de son départ « théorique » de vendredi aura été plus positif pour le marché que la version définitive. A voir le comportement des asiatiques ce matin, il y doit y avoir encore un peu de valeur, mais notons tout de même que Tokyo, Hong Kong et tutti quanti n'avait pas eu la joie de vivre les évolutions de vendredi en occident, puisqu'ils étaient fermés et déjà en week-end. Ce lundi pourrait donc éventuellement devenir l'incarnation concrète de l'adage : « Sell the news & buy the rumor »...
Mais de toute manière, ne nous leurrons pas, la plus importante indication de la matinée sera les premiers prix payés sur le dix ans italien, la BCE sera-t-elle là pour saluer le départ du Cavalier, si c'est le cas, le rallye asiatique devrait se confirmer et on a un petit espoir de voir l'Europe continuer le prolongement de son rallye entamé vendredi, sinon.. aïe...
Et puis il y a une autre question qui risque d'être soulevée cette semaine, c'est la survie de l'euro. De plus en plus d'articles mettent en cause la monnaie unique dans la crise qui nous occupe, tout le monde n'est pas d'accord bien évidemment, mais ce week-end, le patron de la Bundesbank que vous connaissez tous, bien sûr, a donné un interview au FT et il pense que l'Euro n'est pas la raison de la crise, mais que chaque pays qui est dans la « merde » à sa part de responsabilité, la Grèce a trop emprunté et la politique italienne est pourrie, un point c'est tout, mais ce n'est en tous cas pas la faute de l'Euro. Quand on entend les commentaires « diplomatiques » de certains, on comprends que le projet « communauté européenne » ne soit pas encore au top.
Pour le reste, la fin de semaine des marchés financiers fût une excellente fin de semaine, même du côté des commdities ça s'est bien passé, puisque l'espérance du départ de Berlusconi a fait baisser le prix du dollar ou monter celui de l'euro, c'est selon. Du coup un dollar faible étant une bonne nouvelle pour les commodities, tout ce qui est or et pétrole ont pris l'ascenseur. L'or n'a donc pas fonctionné comme si il était une « valeur refuge », ce qui aurait du le mener à la baisse alors que les marchés montaient, il a agit comme une « commodities » pour profiter de la baisse du dollar.
Le problème avec l'or c'est de savoir dans quel camp il est. On pourrait aussi appeler l'or « une valeur politique », puisqu'à la première occasion, il retourne sa veste, il passe de la valeur défensive à un autre statut. 2011 aura vu l'avénement d'un nouveau produit : « l'or caméléon », appelé également « double face »... Ce matin le métal jaune est à 1793$, toujours sous la résistance psychologique des 1800$.
Même combat pour ce qui est du pétrole. Le billet vert se casse la gueule et l'or noir monte sur le départ de Papasconi, ce qui arrange bien les affaire de l'Arabie Saoudite, parce que quand on voit ce qu'ils ont construit comme circuit de F1, il va falloir que le pétrole reste longtemps au-dessus des 100$ pour payer tout ça. Il faudrait déjà qu'il monte au-dessus des 100$, puisque pour le moment il est collé en dessous de la même résistance psychologique des chiffres ronds que l'or. Mais alors que l'or c'est 1800, le baril c'est 100$, mais il se fait mousser en attendant d'exploser pour aller chercher les 135$ promis pour Noël par je ne sais plus quel stratège dans je ne sais plus quelle banque pour autant qu'elle n'ait pas fait faillite ou que le stratège en question ne se soit pas fait virer et que maintenant il manifeste avec 99% d'indignés qui râlent dans les rues de Wall Street en exigeant un écran vidéo plus grand pour pouvoir apprécié les play-off NFL comme il se doit...
En tous les cas, c'est la première fois après toutes ces années de trading que je me rend compte de l'importance de l'Italie sur la grille des marchés mondiaux. Enfin, visiblement c'est un paramètre important quand on ne sait plus quoi faire et que la contagion grecque s'étend à l'ouest. Vendredi passé et probablement encore ce matin pendant quelques heures nous allons donc saluer le changement d'orientation et le changement tout court en Italie. Nous allons vérifier attentivement le rendement de la dette italienne histoire de voir si la BCE salue le départ de Silvio comme il se doit en rachetant massivement de la dette, pour pouvoir faire baisser le rendement. Puis, une fois que ça sera fait, je suis prêt à parier que l'on va commencer à se poser des questions sur l'état de santé de l'Espagne, histoire de voir si les Hedge Funds Londoniens ont un « truc » à faire en spéculant un bon coup sur la dette du Roi Juan Carlos. Tout d'abord ça permettra à l'Italie de respirer un peu à l'abri des regards de la presse financière internationale et ensuite ça permettra aux américain de réussir à placer l'Espagne sur une carte du monde, maintenant qu'on leur répète depuis des semaines où se trouve Rome, il est temps qu'ils passent à l'étape suivante de leur cours de géographie européenne.
Ce matin en lisant ma dose d'infos du matin, je me suis déjà rendu compte que les « intervenants » étaient déjà en train de passer dans la peau du petit garçon qui a reçu son cadeau de Noël il y a 20 minutes et qu'il l'a déjà cassé, on dirait qu'on est tous impatients de passer au niveau suivant. Le marché a voulu la peau de Berlusoni, il l'a eue, maintenant à qui va-t'on s'en prendre, à qui va-t'on taper dessus pour lui coller la faute du surendettement sur le dos ? Je n'ai pas de « victime » à proposer, mais il n'est pas exclu que nous continuions notre pensum au travers des « autres » PIIGS, maintenant que l'Italie a vécu son heure de gloire, il est temps de passer à autre chose et il sera temps de revenir au sujet de Rome, le jour où on se rendra compte que le plan d'austérité ne fonctionne pas et que le départ de Berlusconi n'a pas tout réglé. Et puis Monsieur Monti n'est pas le messie non plus. D'abord il est plus jeune que Berlusconi est paraît bien plus vieux, comme quoi il faut aussi avoir le bon chirurgien esthétique, et puis, en parcourant son CV sur wikipédia, j'ai appris deux choses. J'ai une bonne est une mauvaise nouvelle, je commence avec laquelle ??? Allez, la bonne ; « il ne fait partie d'aucun parti », ce qui n'est pas plus mal quand il s'agit de bosser pour bosser et non pas pour la politique. Et la mauvaise : «il est 'international advisor' de Goldman Sachs depuis 2005 »... C'est incroyable, n'y a-t-il donc pas un homme de pouvoir en Italie qui n'a rien à voir avec Goldman Sachs ??? Ah si, Berlusconi... Incroyable ce Goldman Sachs, on ne serait pas certain de leur code éthique et de leur déontologie, on pourrait presque dire que c'est une mafia...
Le plus dur ce matin, sera de comprendre l'impact de son départ « officiel » et de voir si l'impact de son départ « théorique » de vendredi aura été plus positif pour le marché que la version définitive. A voir le comportement des asiatiques ce matin, il y doit y avoir encore un peu de valeur, mais notons tout de même que Tokyo, Hong Kong et tutti quanti n'avait pas eu la joie de vivre les évolutions de vendredi en occident, puisqu'ils étaient fermés et déjà en week-end. Ce lundi pourrait donc éventuellement devenir l'incarnation concrète de l'adage : « Sell the news & buy the rumor »...
Mais de toute manière, ne nous leurrons pas, la plus importante indication de la matinée sera les premiers prix payés sur le dix ans italien, la BCE sera-t-elle là pour saluer le départ du Cavalier, si c'est le cas, le rallye asiatique devrait se confirmer et on a un petit espoir de voir l'Europe continuer le prolongement de son rallye entamé vendredi, sinon.. aïe...
Et puis il y a une autre question qui risque d'être soulevée cette semaine, c'est la survie de l'euro. De plus en plus d'articles mettent en cause la monnaie unique dans la crise qui nous occupe, tout le monde n'est pas d'accord bien évidemment, mais ce week-end, le patron de la Bundesbank que vous connaissez tous, bien sûr, a donné un interview au FT et il pense que l'Euro n'est pas la raison de la crise, mais que chaque pays qui est dans la « merde » à sa part de responsabilité, la Grèce a trop emprunté et la politique italienne est pourrie, un point c'est tout, mais ce n'est en tous cas pas la faute de l'Euro. Quand on entend les commentaires « diplomatiques » de certains, on comprends que le projet « communauté européenne » ne soit pas encore au top.
Pour le reste, la fin de semaine des marchés financiers fût une excellente fin de semaine, même du côté des commdities ça s'est bien passé, puisque l'espérance du départ de Berlusconi a fait baisser le prix du dollar ou monter celui de l'euro, c'est selon. Du coup un dollar faible étant une bonne nouvelle pour les commodities, tout ce qui est or et pétrole ont pris l'ascenseur. L'or n'a donc pas fonctionné comme si il était une « valeur refuge », ce qui aurait du le mener à la baisse alors que les marchés montaient, il a agit comme une « commodities » pour profiter de la baisse du dollar.
Le problème avec l'or c'est de savoir dans quel camp il est. On pourrait aussi appeler l'or « une valeur politique », puisqu'à la première occasion, il retourne sa veste, il passe de la valeur défensive à un autre statut. 2011 aura vu l'avénement d'un nouveau produit : « l'or caméléon », appelé également « double face »... Ce matin le métal jaune est à 1793$, toujours sous la résistance psychologique des 1800$.
Même combat pour ce qui est du pétrole. Le billet vert se casse la gueule et l'or noir monte sur le départ de Papasconi, ce qui arrange bien les affaire de l'Arabie Saoudite, parce que quand on voit ce qu'ils ont construit comme circuit de F1, il va falloir que le pétrole reste longtemps au-dessus des 100$ pour payer tout ça. Il faudrait déjà qu'il monte au-dessus des 100$, puisque pour le moment il est collé en dessous de la même résistance psychologique des chiffres ronds que l'or. Mais alors que l'or c'est 1800, le baril c'est 100$, mais il se fait mousser en attendant d'exploser pour aller chercher les 135$ promis pour Noël par je ne sais plus quel stratège dans je ne sais plus quelle banque pour autant qu'elle n'ait pas fait faillite ou que le stratège en question ne se soit pas fait virer et que maintenant il manifeste avec 99% d'indignés qui râlent dans les rues de Wall Street en exigeant un écran vidéo plus grand pour pouvoir apprécié les play-off NFL comme il se doit...
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