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Le japon a besoin de l’algérie

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  • Le japon a besoin de l’algérie

    En visite au Japon en 1988 en tant que représentant du président de la République à la Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique, Ahmed Ouyahia a fait sensation auprès des hommes d’affaires nippons comme il a été ébloui par l’organisation managériale de la société.

    À tous les visiteurs, les responsables du pays hôte remontent l’apogée de leur pays à l’ère Meiji qui peut être traduite par “ère de la gouvernance” qui a débuté en 1868. À la différence que les Japonais ont suivi à la lettre les paroles d’un de leurs penseurs Fukuzawa Yukichi, prononcées en 1872 : “Le fondement pour la construction d’une nation prospère est l’éducation des hommes.”
    Les Japonais sont un peuple qui n’oublie pas les amis quand on a la chance d’en faire partie et c’est un peuple qui s’attache au souvenir pour perpétuer la mémoire collective, après ce qui lui est arrivé en août 1945. Hiroshima est devenue le symbole universel de la ville de la paix. L’Algérie fait partie de ces nations qui ont, par exemple, répondu rapidement avec une offre d’aide lors du tremblement de terre du 11 mars dernier qui a ébranlé la région de Fukushima qui n’a pas fini de panser ses blessures.
    Les responsables à tous les niveaux considèrent l’Algérie comme un pays incontournable dans la région Mena et le continent africain. Ce que conforte notre ambassadeur qui ajoute que sur le plan diplomatique, les relations sont excellentes. Sur le plan international, la voix de l’Algérie a compté lors des forums sur le changement climatique. Parfois, au prix de sacrifices si l’on se rappelle le soutien apporté par le gouvernement algérien au candidat japonais pour prendre la tête de l’OMS quand nous-mêmes avions un candidat algérien, parrainé par les Américains. Comme consolation, le professeur Moumen, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est vu offert le poste de ministre de la Santé.
    La visite d’État effectuée par le président Bouteflika, en 2008, a donné une réelle impulsion aux contacts et échanges jusque-là confinés au seul secteur des hydrocarbures avec la doyenne, JGC présente en Algérie depuis 1965. Par ailleurs, la réactivation du comité d’affaires réuni à Alger, en novembre 2008, avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE), à la place de Sonatrach, a marqué un tournant. D’aucuns avancent que c’est Chakib Khelil, homme des Américains, qui a donné l’ordre à Sonatrach de se retirer de la coprésidence. Cette décision au lieu d’affaiblir le Forum d’affaires a, au contraire, insufflé un stimulus aux deux parties pour enclencher une nouvelle dynamique aux investissements hors hydrocarbures. Comme pour narguer son ministre de l’Énergie, Ouyahia, alors Chef du gouvernement, a assisté à la clôture des travaux le 26 novembre à l’hôtel El-Aurassi où il a même prononcé une allocution très remarquée par les hommes d’affaires. Pour la première fois, il avoue l’importance du capital privé dans le développement national. Ahmed Ouyahia était déjà connu des hommes d’affaires japonais puisqu’ils l’ont reçu à Yokohama, en mai 2008, lors de la manifestation du TICAD (Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique). Le patron de Japan Gazoline Compagnie (JGC) s’en rappelle et tient à le rappeler : “Ouyahia a fait un discours magnifique” (voir entretien avec le chairman émérite Shigehisa).

    REPÈRES D’HISTOIRE

    Pour Sid-Ali Ketrandji, notre ambassadeur au Japon, les relations entre les deux pays remontent à 1958 avec l’ouverture d’un bureau du FLN par Abderrahmane Kiouane et Abdelmalek Benhabylès qui ont su rapidement constituer un réseau d’amitié avec des parlementaires, artistes et intellectuels. En 1961, une association d’amitié avec le Maghreb est créée et dont des membres se sont déplacés en Tunisie et au Maroc pour des contacts soutenus avec le GPRA. Dès 1962, des relations diplomatiques sont établies ainsi qu’économiques par le biais de maisons de commerce dont la plus connue en Algérie est Itochu. Les relations sont à l’embellie dans les années 1970 surtout dans le domaine de l’énergie. L’ambassadeur partage le sentiment que le peuple japonais est travailleur et que c’est un peuple d’honneur. Ce sentiment est réciproquement partagé. Pour preuve, les Japonais envisagent de célébrer, en grande pompe, le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques et espèrent recevoir à cette occasion le chef de l’État. Mais la meilleure preuve de l’intérêt que porte le gouvernement japonais à notre pays reste sans conteste la visite effectuée chez nous par le ministre nippon des Affaires étrangères, en décembre 2010, la première en Algérie et dans le Maghreb. La visite du ministre Seiji Mawehara a été sanctionnée par la signature d’un accord portant sur la mise en place d’un mécanisme bilatéral de consultations qui a inclus le volet des échanges économiques. Selon certaines sources, le ministre a plaidé, auprès du Président, le dossier de l’autoroute et l’a informé des difficultés rencontrées à avoir “des décideurs à qui parler, puisqu’il ne s’agit que de problèmes techniques surmontables”.

    AUTOROUTE EST-OUEST : LE TRONçON DE LA DISCORDE


    Dans le consortium Cojaal, composé de six sociétés partenaires pour ce projet, Kajima est celle qui est la plus impliquée dans la réalisation du tronçon allant de la frontière tunisienne à Bordj Bou-Arréridj, long de 400 km.
    Reçu par le vice-président Tashiro qui a fait pas moins de 25 séjours en Algérie, depuis la signature du contrat du siècle en 2006, tout l’entretien a porté sur l’autoroute Est-Ouest avec les différents problèmes et blocages intermittents que rencontre ce projet. Le dernier en date, l’arrêt des travaux durant un mois (du 1er août au 1er septembre), à cause d’un retard dans les paiements. À un tel point que la société a puisé sur ses fonds propres, selon le vice-président, et ce, pour ne pas accumuler du retard dans la livraison. Au départ, les soumissionnaires ont mis le paquet en envoyant sur place pas moins de 60 ingénieurs. Les deux parties ont parié sur une politique novatrice basée sur le gagnant-gagnant. Les relations étaient exemplaires avec des rencontres mensuelles entre le consortium Cojaal et son vis-à-vis algérien, l’Agence nationale des autoroutes (ANA) jusqu’en 2008.
    En 2007, selon certaines indiscrétions, la visite effectuée au Japon par le ministre des Travaux publics n’a pas été une réussite. Il aurait même boudé puisqu’il s’attendait à la signature d’un protocole pour le financement à hauteur de 10 millions de dollars d’un laboratoire de contrôle et de la qualité. Il est revenu bredouille. Finalement, l’accord a été signé à Alger entre le Cojaal et le MTP, le 14 avril 2008. Ajouter à cela, les ennuis de certains responsables de l’ANA avec la justice qui ont décrédibilisé l’agence.

    Au départ, il semblerait que les études de terrain remises aux Japonais se sont révélées incomplètes et peu approfondies puisqu’aujourd’hui les travaux butent sur le caractère difficile du terrain entre Constantine et Annaba. En plus, le contrat n’aurait pas pris en compte les voies pénétrantes et les aires de repos. À ce jour, seuls 260 km ont été achevés sur 400 km et le délai de remise reporté à fin mai 2012 ne suffira pas à livrer l’ensemble du projet. “Dans le meilleur des cas, nous ne pouvons livrer que 100 km”, affirme un membre de la délégation qui nous a reçus et au fait du dossier. Pour montrer leur bonne foi, une visite guidée nous a menés sur un premier chantier où Kajima construit deux tunnels souterrains de 11 mètres de diamètre sur une longueur de huit kilomètres. Le second est un tronçon d’autoroute pour le périphérique de la capitale.
    Les différents partenaires du groupe Cojaal reconnaissent qu’ils ont décroché le meilleur marché depuis leurs activités à l’étranger (500 milliards de dinars) et avouent que l’Algérie est un pays porteur dont le Japon a grand besoin. Aujourd’hui, les discussions ont repris et le contentieux du retard de paiement qui s’élève à 90 milliards de dinars sera au menu de la Commission nationale des marchés, dans les prochains jours.
    D’autres opportunités existent avec à la carte un transfert de technologie, notamment dans le secteur de l’énergie solaire. En gestation, le projet Sahara Solar Breeder pour fabriquer du silicium à partir du sable, des panneaux photovoltaïques et la création d’un institut.

    O. A. liberté algérie

  • #2
    Le japon a besoin de l’algérie


    Oui c'est ça !!!
    A chacun son paradis !

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    • #3
      Purée, qu'est ce qu'ils peuvent être fous nos journalistes.

      Une chose est sûre : Les algériens ont besoin de l'Algérie.
      «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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      • #4
        @MisterOver

        On a merdé. L'Algérie a merdé.

        On reconnait çà. L'Algérie a besoin du Japan.

        Mais, le journaleux, lui, l'a dit à l'envers !

        Avec le "nif" qu'on a, c'est plus fort que nous

        J'espère que les Japonnais nous en voudrait pas. On est comme çà !

        ( "comme il a dit lui !" )

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        • #5
          On se console comme on peut!
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            Je pense que vous avez mal interprété : quand dans le texte on y évoque le fait que le Japon a "besoin" de l'Algérie, ce n'est pas dans le sens d'une dépendance quelconque: en fait, celà veut simplement dire que le Japon a besoin de pays comme l'Algérie comme débouché pour ses entreprises : vu la crise qui frappe actuellement, des pays aussi à l'aise financièrement que l'Algérie se font rares, si en plus ce pays entreprend des projets monstres à tout-va, c'est le top...Evidement que le Japon a "besoin" de l'Algérie dans ce cas...

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